Corne de brume : du canon au signal électronique

Lieu historique national du Phare-de-Pointe-au-Père

Lorsque les conditions météorologiques nuisaient à la visibilité en mer, le gardien de phare devait remplacer le signal visuel habituel (la lumière du phare) par un signal sonore. La station de phare de Pointe-au-Père fut un important lieu d’expérimentation sonore. On y testa divers types de signaux sonores avant de les diffuser dans les autres stations de phare canadiennes.

Canon en face du hangar de la corne à brume

Le premier signal sonore utilisé à la Pointe-au-Père fut un canon à brume. Le gardien devait charger ce canon de poudre et lancer une détonation à chaque demi-heure.

Ce canon fut remplacé par un signal à bombes explosives (1894 à 1903), puis par un signal de brume dit « sirène d’Écosse » (1903). En 1904, on mit en place un diaphone, gigantesque sifflet à air comprimé, opéré par un ingénieur des signaux de brume. Enfin, un signal sonore électronique prit la relève de 1972 jusqu’à la fermeture du poste d’aide à la navigation de Pointe-au-Père en 1997.

Les principales modifications apportées au bâtiment de la corne de brume de Pointe-au-Père témoignent, encore aujourd’hui, de ces expérimentations. Un rail en demi-cercle permettait d’orienter le cornet du signal de brume en fonction de la direction du vent.

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