Lieu historique national du Canada du Fort-Lennox

Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, Québec
Vue aérienne du Fort-Lennox qui montre son emplacement sur une île dans la rivière Richelieu. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Emplacement sur une île dans la rivière Richelieu
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue aérienne du Fort-Lennox qui montre son emplacement sur une île dans la rivière Richelieu. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue générale du Fort-Lennox qui montre les bâtiments, leur construction en pierres, leur volume, leur masse, le type de toiture, l’emplacement des portes et fenêtres. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue générale du Fort-Lennox qui montre les éléments qui attestent que le lieu est une fortification. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Image de la plaque originale pour le LHNC Fort-Lennox © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1926
Adresse : 1, 61ième avenue, Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1920-01-30
Dates :
  • 1759 à 1760 (Construction)
  • 1775 à 1778 (Significative)
  • 1812 à 1814 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Guerre de 1812  (Événement)
  • Invasion des Fenians  (Événement)
  • Guerre de Sécession  (Événement)
Autre nom(s):
  • Fort Lennox  (Nom de la désignation)
Numero RBIF : 06669 00

Plaques


Plaque originale:  Entrée, Fort Lennox, Québec

Voie d'entrée du Canada et poste avancé contre les Iroquois et autres envahisseurs. Les Français fortifièrent l'Île avant 759 et les Américans y firent quelques travaux en 1775. Le tout fut reconstruit par les autorités impériales pendant la période 1812 à 1827.

Plaque existante:  1, 61ième avenue, Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, Québec

Ce fort fut le troisième construit dans l'île-aux-Noix pour prévenir les invasions par le Richelieu. L'île fut d'abord fortifiée par les Français en 1759, capturée par les Anglais l'année suivante, puis occupée en 1775 par les Américains qui projetaient d'attaquer le Canada. Lorsque les Britanniques reprirent l'île, ils y construisirent un nouveau fort, ce qui permit de protéger une importante base navale, au cours de la guerre de 1812. Plus tard, le vieux fort fut rasé et un nouvel ouvrage en pierre, le fort Lennox, fut construit (1819-1829) pour garder la frontière. Une garnison l'occupa jusqu'en 1870.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Fort-Lennox est à la fois une fortification et un paysage militaire qui occupe la totalité de l’île aux Noix sur la rivière Richelieu, près de la ville de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix (Québec). Pendant une période critique, soit de la fin du régime français jusqu’aux années 1870, les forces françaises, américaines et britanniques ont exploité la valeur stratégique du lieu. Les remparts de cette fortification sont entourés de douves remplies d’eau. À l’intérieur, on trouve un ensemble de bâtiments élégants, au plan classique, magnifiquement exécutés en pierres. La désignation englobe l’ensemble du lieu historique et les ressources culturelles qu’il contient.

Valeur patrimoniale

Le fort Lennox a été désigné lieu historique national du Canada en 1920 parce que : pour prévenir les invasions par la rivière Richelieu, l'une des voies d'entrée au Canada, l'île aux Noix a été fortifiée à plusieurs reprises depuis 1759 et une garnison l'occupa jusqu'en 1870.

Le fort Lennox a joué un rôle important dans l’histoire militaire du Canada en raison de son emplacement stratégique sur la voie de navigation Hudson-Champlain-Richelieu. La topographie de l’île, avec ses chenaux étroits et une élévation au sud, offrait une défense naturelle améliorée par des ouvrages militaires défensifs. Les Français ont d’abord fortifié l’île en 1759 pour faire obstacle aux Britanniques sur la rivière Richelieu. En 1760, l’île passe aux mains des Britanniques, juste avant la chute de la Nouvelle-France. En 1775, les forces révolutionnaires américaines utilisent l’île comme base d’une offensive sur le Canada. Après leur retrait en 1776, les Britanniques commencent à fortifier l’île pour prévenir d’autres invasions. Pendant la guerre de 1812, le fort permet de défendre la frontière avec les États-Unis et de protéger la base de la Royal Navy à Saint-Jean. Construit de 1819 à 1828, l’actuel fort Lennox représente le troisième ensemble d’ouvrages défensifs de l’île. Une garnison y a été affectée jusqu’à 1870. Pendant le soulèvement des Patriotes, les raids des Fenians et la guerre de Sécession, les forces britanniques sont basées à l’île aux Noix, mais n’apportent aucune modification aux fortifications. Après le départ de la garnison britannique en 1870, le lieu sert de camp de formation estival de la milice canadienne jusqu’en 1921 et de camp pour les réfugiés juifs européens de 1940 à 1943.

Le lieu historique renferme des ressources archéologiques et bâties associées aux périodes suivantes d’occupation militaire : fortifications françaises (1759 à 1760); occupation américaine (1775 à 1776); première occupation et installations britanniques (avant 1778); premières fortifications britanniques (1778 à 1812); réaménagement des fortifications britanniques (1812 à 1819); établissement naval (1812 à 1834); établissement et opération du fort actuel (1819 à nos jours).

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1920; Énoncé d’intégrité commémorative, août 2002.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu sont les suivants : son emplacement sur une île dans la rivière Richelieu, principale porte d’entrée aux colonies canadiennes et américaines au XVIIIe siècle; sa topographie naturelle, soit une île longue et étroite avec de profonds chenaux de part et d’autre; les éléments qui attestent que le lieu est une fortification, à savoir; les éléments bâtis, dont le fort, ses murs, ses remparts, les ports d’accès et barrières; les bâtiments, leur construction en pierres, leur volume, leur masse, le type de toiture, l’emplacement des portes et fenêtres, les ouvertures, les accessoires intérieurs qui subsistent à leur emplacement avec leur volume et matériaux d’origine; les caractéristiques du paysage qui témoignent de son utilisation à des fins militaires dont le terrain d’exercice central, l’implantation des bâtiments et des éléments bâtis à l’intérieur du fort; la douve et le glacis; les tranchées; les routes; la vaste zone de tir libre; les cimetières associés; les points de vue dégagés sur la rivière; et le champ au nord avec sa morphologie et les matériaux d’origine; les objets et les sites archéologiques liés à l'histoire militaire du lieu par leur emplacement d'origine, dimension et matériaux.