Lieu historique national du Canada Strathgartney Homestead

Bonshaw, Île-du-Prince-Édouard
Vue aérienne prise de l'est montrant Strathgartney Homestead et la rivière West en arrière-plan, vers 1960. (© Strathgartney Foundation/La fondation Strathgartney, circa 1960.)
Vue aérienne
(© Strathgartney Foundation/La fondation Strathgartney, circa 1960.)
Adresse : Route Trans-Canada 1, Bonshaw, Île-du-Prince-Édouard

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1997-09-22
Dates :
  • 1861 à 1868 (Construction)
  • 1861 à 1876 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Adoption du Land Purchase Act de 1875  (Événement)
  • Robert Bruce Stewart (1813-1884)  (Personne)
Autre nom(s):
  • Strathgartney Homestead  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1996-054, 2005-126

Plaques


Plaque enlevée:  Île-du-Prince-Édouard

Strathgartney évoque l'époque où un petit groupe de propriétaires contrôlaient la majorité des terres de l'Île-du-Prince-Édouard. Dans les années 1860, le plus grand de ceux-ci et l'un des rares à vivre dans l'île, Robert Bruce Stewart, voulut en faire le fleuron de son domaine. Pour les fermiers cependant, Strathgartney symbolisait l'injustice du régime de la tenure à bail, qui prit fin après qu'une loi votée en 1875 leur permit de racheter la terre qu'ils cultivaient. Strathgartney témoigne de ce régime foncier qui domina la vie de l'île pendant plus d'un siècle

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada Strathgartney Homestead englobe les 32 acres (12,9 hectares) restants du domaine de 500 acres (202,3 hectares) de Robert Bruce Stewart, un propriétaire foncier du XIXe siècle. Il est composé de la résidence Stewart, d'une remise pour voitures à chevaux et d'une série de sept dépendances de la période de la famille Stewart, situés dans un paysage agricole.

Valeur patrimoniale

Strathgartney Homestead a été désigné lieu historique national en 1996 parce que : c'est un rappel important du mode de tenure qui a dominé la vie politique et sociale de l'Île-du-Prince-Édouard pendant plus d'un siècle; il a jeté de la lumière sur le débat plus large de la question foncière dans les décennies qui ont conduit à l'adoption de la Land Purchase Act de 1875. Pour le propriétaire, Robert Bruce Stewart, le domaine était la concrétisation des droits de propriété et, pour les locataires de l'Île, il témoignait de l'inégalité de la tenure à bail.

La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans les bâtiments et le paysage qui représentent les vestiges de Strathgartney Homestead et symbolisent le rôle de la famille Stewart dans l'histoire du mode de tenure de l'Île; et dans la capacité de ceux-ci d'illustrer le style de vie de la famille Stewart.

Le domaine Strathgartney a été construit par Robert Bruce Stewart au début des années 1860 et géré par sa famille jusqu'en 1876, date à laquelle ils l'ont quitté par suite de l'adoption du Land Purchase Act en 1875. Le homestead a subi plusieurs modifications depuis ce temps.

Source : CLMHC, Procès-verbaux des 19 et 20 novembre 1996, p. 39-40.

Éléments caractéristiques

Voici les principales caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce site :
la grande résidence sans ornement et ses dépendances datant de la période d'occupation par la famille Stewart (la remise pour voitures à chevaux, l'étable, l'écurie, le poulailler, le grenier à céréales, l'annexe, la forge et la remise à bateaux), qui conservent les matériaux et les formes dans lesquels on les a trouvés, en particulier les éléments qui se trouvaient à leur emplacement original; la résidence, caractérisée par sa masse à pignon transversal et un grand porche; les formes vernaculaires et les matériaux de bois (planches à bois et bardeaux) des dépendances datant de la période de l'occupation par la famille Stewart (remise pour les voitures à chevaux, étable, écurie, poulailler, grenier à céréales, annexe, forge et remise à bateaux); éléments attestant des premières relations spatiales entre les bâtiments du lieu (l'accent étant mis surtout sur les bâtiments occupant toujours leur emplacement original); l'isolement du homestead sur une forte élévation dans une clairière rurale paisible contenant les vestiges d'un jardin officiel, un boisé et une zone vallonneuse.