Plus sur la faune des îles

Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan

Plus sur... le Macareux moine (Fratercula arctica)
Caractéristiques
Groupe de Macareux moines debout sur une paroi rocheuse
Macareux moines
© Parcs Canada / É. Le Bel / L 31 06 185, 1994

Le Macareux moine est membre de la famille des Alcidés. Son poids est d'environ 400 g et sa longueur totale peut varier entre 29 et 34 cm. Ses ailes courtes et ses robustes pattes palmées facilitent ses déplacements sous l'eau, lors de la recherche de nourriture. En vol, son mouvement est saccadé et rapide. Peu mobile sur terre, le macareux se retrouve le plus souvent en bordure des falaises escarpées.

Nidification

La nidification est la principale raison de la venue des macareux dans l'archipel, où ils arrivent vers la mi-avril pour quitter au début septembre. Dès leur arrivée, ils se rassemblent sur l'eau, près de leur site de nidification. Le couple revient, chaque année, occuper le même terrier, soit un trou de 70 à 100 cm creusé dans le sol. Avant l'accouplement, le macareux parade de manière assez discrète. Au début juin, la femelle pond l'unique œuf que les parents couvent, à tour de rôle, durant 40 jours. Une fois l'œuf éclos, les parents se chargent de trouver les lançons et capelans pour nourrir leur petit.

Durant l'hiver

Le Macareux moine hiverne dans les grands bancs au large de Terre-Neuve où l'alimentation devient sa principale activité.

Conservation

Visitez la rubrique La recherche afin de prendre connaissance de l'inventaire de Macareux moine réalisé durant l'été 1997.

Plus sur... l'Eider à duvet (Somateria mollissima)
Groupe de 6 femelles d'Eiders à duvet sur le bord de l'eau
Femelles d'Eiders à duvet
© Parcs Canada / M. Boulianne / L 16 13 19, 1988

L'Eider à duvet est membre de la famille des Anatidés. Son poids est d'environ 2,2 kg et sa longueur totale peut varier entre 53 et 71 cm. Ce canard robuste possède un vol laborieux. On retrouve très souvent, en saison estivale, les femelles regroupées en « crèche » (groupe de plusieurs femelles avec les jeunes de l'année).

Nidification

Dès le début mai, des milliers d'eiders s'approchent des îles. À ce moment-là, plusieurs centaines de couples regroupés auprès de certaines îles adoptent des comportements de pariade. Puis, ils quittent la mer pour visiter le site choisi, souvent le même que l'année précédente. La femelle recherche généralement un site à l'abri du vent, au sec et où l'effet de son plumage lui procure un camouflage parfait. Les dépressions, les buissons denses de gadelliers, le dessous des conifères rabougris et la forêt sont les endroits recherchés. Une fois le nid aménagé, la cane y dépose ses œufs , à raison d'un par jour. Elle pond généralement de trois à cinq œufs. La femelle assure seule la couvaison, sans s'éloigner du nid pendant environ 24 à 26 jours.

L'eider niche principalement à la périphérie et en bordure des îles. Dans certaines îles de faible superficie, on peut trouver des nids sur toute la surface de l'île. Une fois les femelles installées sur les nids, les mâles s'éloignent des colonies et se regroupent afin de muer. C'est pour cette raison que durant l'été, on retrouve surtout les femelles avec les jeunes.

Quand arrive l'hiver

L'Eider à duvet est la principale ressource aviaire hivernant dans le golfe du Saint-Laurent. Plusieurs dizaines de milliers d'eiders peuvent être répartis en une quinzaine de bandes à travers l'archipel de Mingan. Ils s'installent là où la fréquence d'eau libre est la plus élevée. La présence d'organismes marins comme la Moule bleue et l'Oursin vert constituent ses principales sources de nourriture.

Conservation

Dans le cadre des activités du Service de la conservation du parc, trois inventaires distincts ont été réalisés depuis la création de la réserve de parc. Le but était de connaître l'état des populations et d'élargir les connaissances actuelles sur l'écologie des oiseaux pour orienter les efforts de protection. Le nombre de couples nicheurs d'Eiders à duvet s'élevait à 7267 couples en 1998.

Plus sur... les phoques
Deux phoques gris au repos sur un platier rocheux
Phoques gris
© Parcs Canada / M. Lachance / M 02 01 42, 1997
Le Phoque gris (Halichoerus grypus)

Les Phoques gris représentent l'espèce de phoques la plus populeuse de l'archipel. On a surnommé cette espèce « tête-de-cheval » à cause de la forme allongée de son museau. En août et en septembre, des dizaines, voire des centaines de Phoques gris, se rassemblent sur les échoueries (1) des îles. Par exemple, dans le secteur ouest de l'archipel, ils affectionnent particulièrement la Caye Noire.
 
(1) Une échouerie est un ensemble de rochers ou une plage, découvert à marée basse, qui sert de lieu de rassemblement pour les phoques.

Le Phoque commun (Phoca vitulina)

Les Phoques communs, moins nombreux que les Phoques gris, se distinguent par leur petite taille, par leur tête arrondie au museau retroussé et au « V » distinctif de leurs narines. Après la naissance de son petit, la mère incite celui-ci à plonger à l'eau. Croyant déceler dans ce comportement une façon judicieuse de soustraire le bébé phoque aux prédateurs, les habitants de la région ont surnommé le Phoque commun « loup-marin d'esprit ».

Le Phoque du Groenland (Pagophilus groenlandicus)

Après un rapide sevrage, le petit (blanchon) est abandonné à l'âge de deux semaines, à la fonte des glaces. Visiteurs de passage lors de leur migration vers l'Arctique, les Phoques du Groenland s'attardent le long des côtes de la mi-avril à la fin juin. Bondissant hors de l'eau, ils se déplacent en petits groupes en brassant l'onde par leurs acrobaties loufoques, d'où leur surnom de « brasseux ». Ainsi regroupés, ils augmentent leur succès de chasse et s'engraissent de capelans, de harengs et de crustacés euphausides (krills) tout en entamant leur migration vers les eaux de l'archipel Arctique. Au début juillet, ils quittent les eaux de l'archipel.

Plus sur... les baleines
Dos d'un Petit rorqual à la surface de l'eau
Petit rorqual
© Parcs Canada / É. Le Bel / M 02 02 08, 1990

Il a fallu des millions d'années pour que les baleines se diversifient en deux groupes bien distincts: les baleines à fanons ( mysticètes ) et les baleines à dents ( odontocètes ).

Ces deux groupes diffèrent surtout par leur mode d'alimentation. Les baleines à dents (dauphins, marsouins, bélugas, épaulards, cachalots, etc.) attrapent une proie à la fois, alors que les baleines à fanons (rorquals, baleines franches, etc.) filtrent leur nourriture et engloutissent une énorme quantité de nourriture d'un seul coup.

On retrouve aujourd'hui plus de 80 espèces de baleines dont seulement 11 sont des baleines à fanons.

Baleines à fanons

Ce groupe est composé de baleines dont la cavité buccale est équipée d'un système de filtration : les fanons . À la place des dents, on retrouve des fanons qui sont des plaques cornées faites sensiblement du même matériel que nos ongles. Les fanons poussent continuellement mais s'usent à une de leurs extrémités, produisant des effilochages. Les fanons sont attachés à la mâchoire supérieure de l'animal et pendent verticalement. Selon les espèces, les baleines peuvent avoir de 200 à 400 fanons de chaque côté de la bouche.

Fanons de baleine
Fanons de baleine
© Parcs Canada / D. Rosset / M 02 02 185, 1990

Lorsqu'elles se nourrissent, les baleines à fanons ouvrent la gueule sous l'eau et engouffrent une énorme quantité d'eau dans laquelle se trouve une importante quantité de nourriture. Elles referment la bouche et, à l'aide de leur langue, poussent sur le palais afin de faire sortir l'eau à travers les fanons, puis à travers les commissures des lèvres. A la manière d'un tamis, les effilochages des fanons laisseront passer l'eau, mais retiendront la nourriture.

Un certain groupe de baleines à fanons, les RORQUALS, ont évolué de façon à devenir très efficaces lors de l'alimentation. On remarque en effet la présence de sillons sous la gorge que l'on nomme aussi plis ventraux. D'ailleurs, le mot « rorqual » est un mot norvégien signifiant justement « plis ventraux ». Ceux-ci, à la manière d'un accordéon, permettent à la gorge de se distendre et fournit à l'animal la possibilité de prendre un plus grand volume d'eau. Ainsi, un Rorqual bleu peut filtrer jusqu'à 25 000 litres d'eau en une seule gorgée! Un plus grand volume d'eau veut également dire une plus grande quantité de nourriture à chaque bouchée.

Les scientifiques croient qu'une baleine mange l'équivalent d'environ 4 % de son poids chaque jour. Donc si un Rorqual bleu pèse 100 tonnes, il doit manger, tous les jours, environ 4 tonnes (4000 kg) de nourriture !

Baleines à dents

Ces baleines, munies de dents, avalent leur proie d'un seul coup, car elles ne sont pas pourvues de système de mastication. Par ailleurs, elles ont un système d'écholocation très précis, qui leur permet de repérer leurs prises grâce à l'écho des ultrasons qu'elles émettent. Dans le cas du cachalot, l'onde produite par la partie supérieure de l'encéphale génère une détonation si forte qu'elle assomme sa proie. Les vibrations induites par cette détonation la rendent momentanément inactive et le cachalot en profite alors pour attaquer.



 

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