Transformation du réseau d’alimentation en eau potable
Parc national Pukaskwa
par Katie Zugic
Le parc national Pukaskwa accueille annuellement plus de 10 000 visiteurs, ce qui nécessite un système d’alimentation en eau qui assure l’atteinte des objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Lorsqu’il est devenu nécessaire de consacrer 50 000 dollars à la maintenance de l’ancien système d’alimentation en eau et de répondre à des exigences complexes liées à la formation à l’égard de celui-ci, l’équipe de gestion des biens du parc national Pukaskwa a proposé une méthode plus efficace et plus durable dans le but de répondre aux besoins des visiteurs campant au parc.
Le parc national Pukaskwa utilisait auparavant un vaste système de filtration d’eau centralisé pour alimenter les blocs sanitaires et les sources d’eau potable du terrain de camping en eau traitée, de même qu’un microsystème alimenté par puits pour alimenter le bâtiment administratif. Le système centralisé puisait l’eau dans l’anse Hattie, la faisait cheminer à travers une série de filtres, y injectait du chlore pour en éliminer les résidus, puis l’emmagasinait dans de grands bassins de rétention jusqu’à ce qu’il soit nécessaire de la distribuer. Ce système exigeait d’utiliser un ensemble de filtres sophistiqués et de détenir un certificat d’exploitant de réseau d’eau de niveau 2 pour pouvoir effectuer l’entretien nécessaire à sa maintenance, et des travaux de maintenance totalisant 50 000 dollars devaient y être effectués en vue de la prochaine saison, ce qui posait un défi aux employés du parc, puisqu’obtenir le certificat exigé n’est pas une mince tâche ; pour ce faire, il faut avoir travaillé jusqu’à deux ans sous la supervision d’un exploitant autorisé.
La mise en œuvre du nouveau système d’alimentation en eau potable, qui fait appel à quatre microsystèmes de taille moindre, a coûté une fraction de ce qu’il en aurait coûté pour effectuer la maintenance de l’ancien système. Le nouveau système utilise des méthodes de filtration au point d’utilisation et une infrastructure numérique, et est régi par des exigences d’essai moins rigoureuses ; les travaux devant y être consacrés sont donc beaucoup plus simples à effectuer. De plus, son coût d’exploitation est inférieur et les dépenses annuelles consacrées à sa maintenance devraient se chiffrer à environ 400 dollars par microsystème (celles-ci environnaient les 5 000 dollars dans le cas de l’ancien système).
La transition d’un système centralisé à des microsystèmes a modifié les exigences d’essai ; le personnel n’a qu’à vérifier la turbidité de l’eau que deux fois par semaine, plutôt qu’une fois par jour. Lorsqu’on est aussi occupé que l’équipe de gestion des biens du parc national Pukaskwa, gagner un peu de temps fait une immense différence. La simplicité du nouveau système de filtration a permis au parc d’offrir une formation de 7 heures et demie sur la maintenance à plusieurs employés. Cette initiative offre une grande latitude à l’égard de la maintenance ; si un employé est malade ou en congé, le parc ne perdra pas toute son expertise.
L’emploi de systèmes identiques permet d’élever la norme en matière de maintenance et d’utiliser des pièces identiques, ce qui réduit la complexité associée à l’approvisionnement en pièces nécessaires à la maintenance. De plus, la tâche du personnel s’en trouve facilitée et les coûts de maintenance réduits.
Le nouveau système fait appel à des mesures de durabilité impressionnantes, utilisant ainsi une fraction de la quantité d’eau qui devait être utilisée par l’ancien système. Cette amélioration est en partie attribuable à la séparation des tuyaux d’alimentation des blocs sanitaires. Au lieu que tous les appareils sanitaires soient alimentés en eau potable, les toilettes et les urinoirs sont alimentés en eau non traitée tandis que les douches, les lavabos et les robinets d’arrosage sont alimentés par le nouveau microsystème. Grâce à la séparation des tuyaux d’alimentation, le parc a réduit d’environ 2 700 litres sa production quotidienne d’eau traitée sur le terrain de camping, ce qui prolonge grandement la durée utile des filtres et réduit l’usure du système. De plus, le nouveau système nécessite l’emploi de filtres plus petits, ce qui réduit le gaspillage et, globalement, la quantité d’eau usée. Il a fallu environ une semaine pour installer chaque système, mais tout le processus a nécessité quatre mois de planification et de préparation.
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