Alpinisme

Sécurité en montagne

Les parcs nationaux des montagnes offrent aux alpinistes des centaines de sommets et d’innombrables parcours allant d’une simple promenade sur un glacier à de véritables épreuves de niveau VI dont peu de gens peuvent se vanter d’avoir triomphé. De nouvelles voies sont aménagées presque tous les ans. Ces montagnes sont à votre portée, mais les défis qu’elles posent ne sont pas à prendre à la légère. Le parc national des Glaciers, par exemple, offre dans la chaîne Selkirk des rochers d’escalade solides où il est agréable de grimper. On dit par contre des gens qui ont escaladé les Rocheuses canadiennes qu’ils peuvent ensuite grimper n’importe où. Vos premières rencontres avec certaines des « prises amovibles » bien connues de ces montagnes vous aideront probablement à déterminer votre niveau de tolérance au risque. Il est fortement recommandé d’apprivoiser certaines des voies d’escalade traditionnelle des Rocheuses, comme celles du mont Yamnuska, à l’est de Banff, avant de se lancer à l’attaque de voies alpines plus difficiles et plus éloignées.

Des alpinistes sur le mont Huber, parc national Yoho Des alpinistes sur le mont Huber, parc national Yoho
© Lynn Martel

Formations rocheuses

Si vous visitez les parcs nationaux des montagnes pour la première fois, vous ne serez sans doute pas familier avec le type d’escalade qu’on y pratique, et plus particulièrement avec la qualité variable de la roche qu’on y trouve. Les Rocheuses canadiennes sont composées presque entièrement de roches sédimentaires : calcaire, dolomie, schiste argileux et silice (dont fait partie le quartzite). Les caractéristiques des formations varient énormément; on y trouve de très mauvais rochers d’escalade comme de très bons, suivant les couches exposées. Les formations rocheuses qui se prêtent le mieux à cette activité sont les calcaires (par exemple, les falaises à la base du mont Rundle, au parc national Banff et les dolomies (par exemple, le mont Castle, toujours au parc Banff) profondément lités, ainsi que les fins quartzites des principales chaînes le long de la ligne de partage des eaux (par exemple, la chaîne Selkirk au col Rogers, dans le parc national des Glaciers).

Saison d’alpinisme

Dans la chaîne Selkirk du parc national des Glaciers, l’épais manteau neigeux persiste généralement jusqu’en juin. De plus, avant le début juillet, au-delà de 2 000 m d’altitude, les pentes enneigées et les glaciers ne sont habituellement pas assez portants pour permettre des déplacements faciles. Dès la fin septembre, on trouve souvent de la neige en altitude. Dans les Rocheuses, la saison d’escalade peut commencer dès le mois de mai, tandis que sur les sommets alpins de 2 750 m et plus, les conditions deviennent favorables vers la fin du mois de juin ou le début du mois de juillet, lorsque les avalanches de printemps sont à peu près terminées. Il est question ici de tous les sommets élevés de la région de Lake Louise et de ceux situés plus au nord, le long de la promenade des Glaciers. Les voies d’alpinisme les plus difficiles ne sont accessibles que pendant une période très limitée. Le versant nord des montagnes n’est sec que pendant quelques semaines en août. Toutefois, la saison d’escalade sur glace, sur les parois glacées et dans les ravines escarpées, peut se poursuivre jusqu’en septembre et parfois même jusqu’au début octobre.

L’alpinisme nécessite inévitablement de grimper sur différentes formations rocheuses très variables. Certains rochers se détachent très facilement, comme en témoignent les énormes talus d’éboulis constitués à la base de la plupart des pics. Étant donné que la plupart des voies d’escalade sont au moins en partie formées de roche désagrégée, la progression des grimpeurs peu habitués à ce type de terrain s’en trouve considérablement ralentie. De plus, les voies, souvent tortueuses, peuvent être difficiles à suivre et, en fait, le succès d’une ascension repose souvent sur la capacité du grimpeur à les trouver. Il convient donc de considérer soigneusement le niveau de difficulté, la longueur, l’inclinaison et la durée estimée de la voie que vous comptez emprunter.

Des alpinistes ascensionnent le mont Isolated, parc national Yoho. Des alpinistes ascensionnent le mont Isolated, parc national Yoho.
© Lynn Martel

Champs de glace des Rocheuses

Le champ de glace Columbia est situé le long de la promenade des Glaciers, à l’extrémité nord du parc national Banff. Ce spectaculaire plateau glaciaire, qui couvre également une partie du parc national Jasper, est entouré de plusieurs des montagnes les plus élevées des Rocheuses canadiennes et offre toutes les caractéristiques d’un milieu arctique. Le ski de randonnée est la seule façon d’accéder à certains des sommets les plus reculés du secteur. Le champ de glace Wapta, un autre plateau glaciaire, s’étend sur 30 km le long de la ligne de partage des eaux, au nord de Lake Louise. C’est une destination printanière très prisée des amateurs de ski de randonnée et le Club Alpin du Canada y exploite plusieurs refuges. Il est essentiel de bien connaître les techniques de déplacement et d’orientation sur les glaciers pour s’aventurer dans ces deux secteurs. La glace située sur les pentes escarpées et au bord des falaises des glaciers peut s’effondrer à tout moment. Soyez extrêmement prudent lorsque vous marchez sur une corniche de glace ou de neige ou en dessous de celle-ci.

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