Russell Turner
Parc national Wapusk
Lorsque votre travail consiste à étudier la faune et la flore qui prospèrent dans le parc national Wapusk, vous pouvez vous attendre à prendre part à des excursions sur le terrain fascinantes et riches en rebondissements! C’est le cas de Russell Turner, scientifique des écosystèmes à Parcs Canada, qui est l’un des chercheurs qui ont la chance d’avoir un emploi qui leur permet de se rendre régulièrement dans ce parc du Nord du Manitoba pour effectuer des travaux de recherche et de surveillance.
« La principale chose dont je me souviens de ma première visite au parc national Wapusk, c’est la rapidité avec laquelle le paysage change. En survolant le parc en hélicoptère, nous avons pu observer presque tous les types de paysage qui se trouvent dans le parc », se rappelle Russell. « Le paysage variait énormément : aucun arbre, des terres boisées, des tourbières, des milieux humides, des plateaux palsiques, un immense réseau de rivières entourées d’arbres, puis d’autres plateaux palsiques. Des personnes avaient tenté de me décrire le paysage à l’avance, mais il faut vraiment le voir soi-même pour bien comprendre. »
Reconnu à l’échelle mondiale pour sa biodiversité remarquable, le parc national Wapusk abrite une abondance d’espèces végétales et animales, dont le renard, le loup, l’ours polaire, le caribou, le carcajou, le lièvre et des centaines d’espèces d’oiseaux.
Russell se rappelle avoir aperçu une importante harde d’environ 700 caribous lors de l’une de ses premières excursions dans le parc.
« C’était la première fois que j’apercevais des caribous dans le parc, et j’étais vraiment excité de voir cette grande harde (groupe de caribou). C’était également la première fois depuis plusieurs années que des employés du parc voyaient une aussi grande harde de caribous. Le jour suivant, nous avons aperçu un groupe d’environ 1 000 individus, et c’était merveilleux », a indiqué Russell.
Il s’agissait de rencontres importantes pour Russell et Parcs Canada, car les populations de caribous sont en déclin au Canada. Le caribou est un élément important de l’écosystème du Nord du Manitoba. Il joue un rôle essentiel dans le maintien des collectivités du Nord et de la culture autochtone. Parcs Canada travaille activement avec de nombreuses collectivités et organisations qui s’intéressent au caribou afin de mieux comprendre l’état des hardes de caribous qui fréquentent le parc national Wapusk. La rencontre de ces deux importants groupes a incité Russell et ses collègues à communiquer avec des chercheurs du parc, anciens et actuels, qui avaient peut-être aussi pris des photos de caribous dans le parc au cours des décennies précédentes. La collecte de ces photos avait pour objectif d’estimer la population de caribous dans le parc national Wapusk et de comprendre son évolution au fil du temps.
Dans le cadre de ses fonctions à Parcs Canada, Russell a pris une part active dans la planification d’une série d’ateliers présentés au cours des deux dernières années, lesquels visaient à mettre en commun différentes façons de faire pour protéger la population de caribous et mieux la comprendre. Ces activités de plusieurs jours ont réuni des collectivités autochtones, des intervenants de divers ordres de gouvernement, des chercheurs universitaires et des collectivités locales dans le but d’échanger de manière structurée le savoir autochtone et les perspectives de la science occidentale sur le caribou du parc national Wapusk et de son grand écosystème. Au cours des ateliers, les participants ont surtout discuté des mesures collaboratives qui permettraient d’appuyer des méthodes de conservation appropriées sur le plan biologique et culturel, et des manières dont nous pouvons collectivement faire progresser la réconciliation grâce à la conservation.
Ces ateliers ont, entre autres, mené à la création d’un nouveau projet commun entre Parcs Canada, l’Université de la Saskatchewan et la Fédération des Métis du Manitoba consistant à installer des appareils photo de sentier dans l’ensemble du parc national Wapusk afin de déterminer la répartition du caribou à l’intérieur des limites du parc. L’été dernier, une équipe composée de représentants de ces trois organisations s’est rendue dans le parc pour mettre en place un total de 92 appareils photo de sentier dans divers habitats distincts du parc. À la suite de la réussite de ce projet, l’équipe de Parcs Canada à Churchill aimerait que d’autres organisations et collectivités autochtones participent aux projets de recherche et de surveillance en cours dans le parc.
« Les travaux sur le caribou que nous avons réalisés par l’intermédiaire des ateliers ont permis de renforcer nos relations, d’accroître la confiance et de formuler un ensemble de mesures et de recommandations concernant la façon dont Parcs Canada peut atteindre ses objectifs de conservation du caribou et améliorer la manière dont l’Agence mobilise les partenaires autochtones pour les activités de recherche et de surveillance visant le caribou », a mentionné Russell.
Dans l’avenir, il espère continuer à collaborer avec les diverses collectivités et organisations ayant participé aux ateliers en vue d’élaborer d’autres stratégies pour assurer la conservation efficace du caribou dans le parc national Wapusk.
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