Conservation et remise en état des écosystèmes

Parc national Kootenay

Lorsque, par notre travail de recherche et de surveillance, nous découvrons que des écosystèmes ont été endommagés ou altérés, nous cherchons des moyens de réparer le problème. Nos projets de remise en état visent à conserver la gamme complète de plantes et d’animaux normalement présents dans le parc. La diversité contribue à assurer la santé et la résilience des écosystèmes du parc. 


Prairie et forêt claire 

La limite sud du parc national Kootenay est bordée par une étendue de prairie et de forêt claire d’une beauté saisissante. Il est difficile de l’imaginer maintenant, mais, avant 2001, cette parcelle était couverte d’une forêt sombre et dense de sapin douglas et de mousses. Les projets de remise en état à long terme permettent d’éviter que cet écosystème de plus en plus rare ne disparaisse de nouveau. 

Un écosystème en péril

La prairie est le milieu naturel le plus menacé de la Colombie-Britannique. Elle ne représente que 1 % du territoire, mais elle sert d’habitat à 30 % des espèces en péril de la province.  Un mouflon mâle debout devant une mouflonne. Un blaireau d’Amérique sortant de sa tanière.

Le mouflon d’Amérique est une espèce en péril en Colombie-Britannique. Le troupeau Radium-Stoddart est formé de 150 bêtes qui vivent à l’extrémité sud du parc national Kootenay et sur les terres attenantes. Ces mouflons cohabitent avec d’autres espèces en péril de la prairie, dont le blaireau d’Amérique. Les mesures qui viennent en aide au mouflon d’Amérique sont également bénéfiques à ces espèces. 

Un habitat important pour le mouflon d’Amérique 

Des mouflons d’Amérique dans un pré alpin. Un mouflon mâle broutant en hiver.

La petite maison dans la prairie 

Les mouflons du troupeau harde Radium-Stoddart ont une résidence d’été et une résidence d’hiver – comme certaines personnes fortunées. Ils passent l’été à se nourrir dans des prés alpins luxuriants à l’intérieur du parc. L’automne venu, les mouflons migrent vers leur territoire hivernal, situé à plus faible altitude, sur les terrasses du fleuve Columbia. Le long des pentes arides qui font face au sud-ouest, ils creusent la mince couche de neige pour accéder à l’herbe dont ils se nourrissent. 

Quatre mouflons mâles broutant dans la prairie.


La beauté des graminées cespiteuses 

Les graminées indigènes adaptées au feu regorgent de protéines pendant la saison de croissance estivale. En hiver, les touffes d’herbe sèches procurent un aliment nutritif aux mouflons, aux chevreuils et aux wapitis. 

 

Une résidence en espace ouvert 

Pendant des millénaires, ce secteur de la vallée du Columbia a été un territoire hivernal idéal pour les mouflons. Des sapins poussaient ici et là dans une prairie entretenue par le passage fréquent du feu. Les mouflons se plaisaient dans cet espace ouvert. Ils avaient à leur disposition un garde-manger rempli de graminées. Les arbres épars leur assuraient une protection contre les intempéries, tout en leur procurant des lignes de vue dégagées, ce qui leur permettait de repérer les prédateurs et de s’enfuir vers les falaises avoisinantes en cas de menace. L’hiver pouvait être dur pour les mouflons d’Amérique, mais ils auraient eu du mal à trouver mieux. 

Qu’est-il advenu de la prairie? 

Des graminées sèches en train de brûler sous une forêt claire de douglas verts matures.

Par le passé, le secteur était balayé par des feux de surface de faible intensité tous les 5 à 30 ans environ. Ces feux étaient allumés par les orages d’été et par les Autochtones, qui cherchaient ainsi à reverdir la prairie pour y attirer du gibier. 

La vallée du Columbia en 1904 et 1996. Vue sur le nord depuis le mont Swansea.

Peu à peu, les pionniers se sont installés dans la vallée du haut Columbia, et le paysage a changé. Les feux étaient éteints dès que possible, de telle sorte que les milieux ouverts recherchés par les mouflons ont été envahis par de denses peuplements d’arbres. Les quelques parcelles restantes d’habitat ouvert ont été broutées à l’excès, et les mouflons ont été forcés de se tourner vers des environnements urbains. 

Projets de remise en état

La prairie et la forêt claire retrouvent leur place dans le parc national Kootenay grâce à des projets de remise en état à long terme.

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