Environnement

Réserve de parc national des Îles-Gulf

Géologie

Le sous-sol des îles Gulf est constitué de roches sédimentaires plissées et fortement faillées. Ce secteur du sud-ouest de la Colombie-Britannique connaît une certaine activité sismique, puisqu'il repose sur une zone de subduction tectonique. Sur les îles, les crêtes élevées et les caps orientés nord-sud, faits de grès et de conglomérat résistants à l'érosion, sont entrecoupés de vallées et de baies étroites dont le sous-sol est constitué d’argile, plus propice à l'érosion.

Durant deux périodes glaciaires, des glaces d'une épaisseur de plus de 1,5 km ont sculpté le paysage avant de fondre il y a de cela 12 000 ans. L'île Sidney est formée de dépôts de sable et de gravier glaciaires; on trouve également, un peu partout dans les îles, une roche-mère striée et cannelée. Bien que le niveau de la mer n'ait pas changé depuis 5 000 ans, il a été par le passé jusqu'à 150 m plus élevé qu'aujourd'hui.

Flore

Un grand nombre des plantes que l'on trouve dans les îles Gulf sont à l'extrémité nord de leur aire de distribution et ne poussent nulle part ailleurs au Canada. Le chêne de Garry et l'arbousier – reconnaissable à son écorce rouge et lisse et à son feuillage persistant – sont propres à ce petit secteur de la Colombie-Britannique. L'écosystème des chênes de Garry assure la subsistance de nombreuses espèces en péril du Canada.

Le principal écosystème de la région sud des îles Gulf est constitué de Douglas de Menzies, le sapin baumier et de d’un site forestier de cèdres rouges de l'Ouest. Les îles abritent en majorité des forêts secondaires; on n'y trouve que quelques peuplements de forêt ancienne. On y rencontre aussi, dans certains secteurs, des prés dégagés couverts de fleurs et des sommets de collines gazonnés, souvent intercalés de forêts-parcs peuplées de chênes de Garry, d'arbousiers et de Douglas de Menzies. Les falaises côtières (autre exemple d'écosystème fragile) subissent des perturbations dues au vent, à la aridification de chaleur, aux tempêtes et aux embruns salés; les végétaux qui y poussent doivent tirer leur subsistance de sols très minces.

Dans de nombreux secteurs des îles Gulf, des espèces étrangères envahissantes telles que le genêt à balai, la ronce discolore et l'ajonc d'Europe envahissent l'habitat des espèces indigènes et menacent grandement la durabilité des écosystèmes du parc. Des herbes agronomiques importées d'Eurasie dominent aujourd'hui bon nombre d'écosystèmes fragiles.

Faune

La grande diversité d'habitat terrestre et marin que présentent les îles Gulf abrite une faune tout aussi variée. Les eaux entourant les îles sont peuplées d'épaulards, de marsouins, d'otaries, de phoques et de loutres; des aigles, des faucons et des urubus à tête rouge planent au-dessus des terres. Des centaines d'espèces résidentes et migratrices d'oiseaux de mer, d'oiseaux de rivage et de sauvagine prospèrent grâce à la générosité des eaux océaniques, riches en nutriments. Enfin, la zone intertidale regorge de créatures marines.

Sur la terre, les grands prédateurs sont rares; les écosystèmes s'en trouvent profondément modifiés, puisque rien ne contrôle la multiplication des espèces-proies. Les populations surabondantes de cerfs, par exemple, réduisent en pâturant le sous-étage des forêts. Cela modifie non seulement la composition végétale des forêts, mais aussi leur structure et des caractéristiques de l'habitat très importantes pour d'autres espèces. D'après les listes dressées par le COSEPAC, les îles Gulf abritent un total de 15 espèces en voie de disparition, 10 espèces menacées et 13 espèces préoccupantes. On trouve sur ces listes une vaste gamme d'espèces, des papillons aux serpents en passant par les mollusques, les fougères, les chauves-souris et les épaulards. La couleuvre à queue fine n'est qu'une des nombreuses espèces en péril faisant actuellement l'objet d'une surveillance dans la réserve de parc national.

ATTENTION : La saison des bébés phoques!

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