Feu de forêt du mont Sofa

Parc national des Lacs-Waterton

La foudre alluma un feu sur le mont Sofa le matin du 2 septembre 1998. Attisé par des vents forts, un petit feu qui couvait devint vite un incendie intense qui se développa rapidement. Des décennies de suppression des feux avaient entraîné une forte accumulation de bois mort et de débris qui alimentent le feu. Au point culminant de la lutte contre cet incendie, 180 personnes, 13 bouteurs, sept camions-citernes et huit hélicoptères furent mis à contribution.

Le 18 septembre, le feu fut classé comme « maîtrisé ». En tout, 1 521 hectares brûlèrent, en majeure partie dans le parc national des Lacs-Waterton et la concession forestière Blood.

La région n’avait pas connu de feu de cette ampleur depuis 1935. Les recherches indiquent que depuis quatre siècles, la région du mont Sofa brûle tous les 95 à 100 ans. Le dernier feu majeur avait eu lieu 130 ans auparavant. Des années de suppression des incendies avaient favorisé une forte accumulation de combustible, un facteur qui a contribué à l'intensité de l'incendie.

Renouvellement écologique

Lorsqu’un feu ravage les forêts et les prairies avoisinantes, il se produit des choses importantes. Les visiteurs réagissent le plus souvent avec tristesse et regret en observant la « dévastation ». Les feux de forêt sont des phénomènes naturels qui remplissent des fonctions essentielles de l’écosystème, et les effets écologiques positifs à long terme sont généralement supérieurs aux effets négatifs. Le feu peut être régénérateur et il fait partie d’un écosystème sain. Le feu crée de la diversité dans une forêt et améliore l’habitat faunique à long terme en créant de la variété dans l’âge et la composition de la forêt.

La montagne se rétablit

De nouvelles plantes ont poussé rapidement après le feu. Au cours des années suivantes, les graminées, les arbustes, les fleurs sauvages et les animaux ont prospéré. Les arbres brûlés, debout ou tombés, ont accueilli des insectes, une excellente source de nourriture pour les ours. Les grizzlis et les ours noirs ont également profité de la repousse abondante de myrtilles et d'amélanches.

Les nutriments de la matière végétale morte ont été transférés dans le sol. Revitalisé, celui-ci a encouragé la germination de graines dormantes et les arbustes et les plantes vivaces indigènes ont repoussé. La chaleur intense a aussi ouvert les pommes des pins de Murray et libéré leurs graines.

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