Pin à écorce blanche

Parc national Banff

Bref aperçu

Hauteur : De 5 à 20 m
Aiguilles : En grappes de cinq
Cônes : En forme d’œuf
Durée de vie : Jusqu’à 1 000 ans
Situation au Canada : Espèce en voie de disparition (selon la Loi sur les espèces en péril)

Bien haut dans la montagne, un pin à écorce blanche solitaire tient tête aux vents forts, à la neige lourde et aux températures glaciales. Cet arbre est robuste.

Le pin à écorce blanche pousse dans la zone subalpine du parc national Banff. En tant qu’espèce clé, il procure de la nourriture et un habitat à d’autres espèces fauniques, stabilise les pentes de montagne et retient le manteau neigeux. Ce faisant, le pin à écorce blanche permet à d’autres plantes d’avoir accès à de l’eau et prévient les inondations au printemps.

Les pins à écorce blanche produisent des graines de la taille d’un pois qui figurent parmi les plus nutritives des Rocheuses canadiennes. Regorgeant de protéines et de matières grasses, ces graines font partie du régime alimentaire des ours, des écureuils et d’oiseaux comme le cassenoix d’Amérique.

Pourquoi le pin à écorce blanche est-il une espèce en péril?

Malgré toute sa robustesse, le pin à écorce blanche connaît un déclin partout dans son aire de répartition. La rouille vésiculeuse du pin blanc, le dendroctone du pin ponderosa, la suppression historique du feu et le changement climatique en sont les causes.

  • La rouille vésiculeuse du pin blanc est un champignon introduit qui s’attaque à toutes les essences de pins à cinq aiguilles.
  • Le dendroctone du pin ponderosa est une espèce indigène qui se propage en altitude en raison du changement climatique.
  • Au fil des ans, la suppression du feu a entraîné la densification de nos forêts, ce qui a eu pour effet de réduire la biodiversité et de limiter le nombre de clairières propices à la croissance de cette essence de lumière.

La rouille vésiculeuse

La rouille vésiculeuse du pin blanc est une maladie grave causée par un champignon qui s’attaque à toutes les essences de pins à cinq aiguilles. Elle infecte les pins à écorce blanche et les pins flexibles en s’introduisant par les aiguilles et se répand jusque dans l’écorce interne (le phloème) de l’arbre. À mesure que l’infection se propage, l’écorce et le phloème meurent.

Moins de 1 % de tous les pins à écorce blanche sont résistants à la rouille vésiculeuse.

Où est-il possible d’observer cette espèce sensible?

Si vous cherchez des pins à écorce blanche à la fin de l’été ou en automne, il se peut que vous puissiez voir et entendre le cassenoix d’Amérique qui ramasse des graines.

  Voici les principaux endroits où le cassenoix d’Amérique peut être observé dans le parc national Banff : mont Sulphur, mont Cascade, col Cory, mont Norquay, chaînon Parker, col Molar, vallée Sheol et lac Bow.


Un partenaire important

Le pin à écorce blanche et le cassenoix d’Amérique dépendent l’un de l’autre pour leur survie. Les cônes de pin à écorce blanche ne peuvent pas s’ouvrir d’eux-mêmes pour disperser leurs graines. Le cassenoix d’Amérique est parfaitement bien adapté à cette tâche.


Que faisons-nous pour venir en aide à cette espèce sensible?

Parcs Canada prend les mesures suivantes pour rétablir l’espèce :

Surveillance
  • Surveillance des populations de pins à écorce blanche et de pins flexibles;
  • Enregistrement de données sur la production annuelle de cônes.
Gestion des graines
  • Envoi de graines au Centre national des semences forestières à des fins de congélation et de stockage;
  • Envoi de semis à des partenaires provinciaux en Colombie-Britannique pour mettre à l’épreuve la résistance des arbres à la rouille vésiculeuse.
Éducation
  • Sensibilisation du public à l’importance de la conservation des pins à cinq aiguilles;
  • Collaboration avec des entreprises locales pour diffuser de l’information sur la conservation et l’identification des pins à cinq aiguilles.
Remise en état active
  • Utilisation du feu pour créer des clairières permettant à des pins à écorce blanche en santé de pousser;
  • Prélèvement de cônes et plantation de semis résistants à la rouille vésiculeuse;
  • Pose de diffuseurs de phéromones sur des arbres pour dissuader le dendroctone du pin ponderosa de les coloniser.
Conservation au niveau du paysage
  • Participation à des projets de recherche multipartites afin de favoriser le rétablissement des pins à cinq aiguilles dans toute leur aire de répartition.

Personne-ressource :

Unité de gestion de Banff – pc.banff.fireinfo-infofeu.banff.pc@canada.ca

Unité de gestion de Lake Louise, Yoho et Kootenay – pc.feullyk-llykfire.pc@canada.ca

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