La fin d'un règne

Lieu historique national de Sir-Wilfrid-Laurier

Photo noir et blanc de Laurier les mains sur les hanches. Wilfrid Laurier lors de son dernier voyage dans l'Ouest canadien
© Archives nationales du Canada / 1910/C-15568

Pendant 15 ans, la tendance aux compromis permet à Wilfrid Laurier de demeurer à la tête du pays. Ce penchant lui vaut le surnom de « grand conciliateur » . Mais en 1911, ce talent n'est plus suffisant pour gagner les élections. Cette campagne sera d'ailleurs difficile et épuisante pour le grand homme politique de 70 ans. Le pays est profondément divisé sur deux dossiers : le traité de réciprocité avec les États-Unis et la création de la Marine royale du Canada.

Le traité de réciprocité avec les États-Unis compte peu d'appuis au Québec et en Ontario, où l'on craint l'invasion du marché canadien par les produits américains et, à la limite, l'annexion politique. Quant au « bill naval» , il laisse les extrémistes, qu'ils soient pour ou contre, très insatisfaits. Tant de mécontentement des deux côtés mène à la défaite de Laurier en 1911. C'est la fin de son règne de quatre mandats consécutifs à la tête du pays. C'est Sir Robert Borden, du parti Conservateur qui succédera à Laurier. Ce dernier restera par contre chef de l'opposition jusqu'à sa mort, le 17 février 1919. Il sera porté en terre à Ottawa, le 22 février, après de grandioses funérailles nationales.

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