La halte des moulins Langelier

Lieu historique national du Canal-de-Chambly

La halte des moulins Langelier est un parc urbain situé dans la ville de Saint-Jean-sur- Richelieu. La halte est inaugurée le 27 novembre 2009 en l’honneur de Jacques Paul, un photographe reconnu de Saint-Jean-sur-Richelieu. Aujourd’hui, l’endroit est hautement prisé par les ornithologues, car en période de migration des oiseaux, il n’est pas rare d’y voir la rivière Richelieu tapissée de milliers d’oies blanches.

Historique

En 1858, Charles Langelier place une demande signée par des cultivateurs de la région au commissaire des travaux publics pour la construction d’un complexe de moulins au pied du rapide.
Le complexe est construit et fonctionnel deux ans plus tard. Il est composé d’un moulin à farine, alimenté par l’eau de la rivière, d’une écurie, d’un moulin à carder et, construite plus tard, d’une tannerie. Le moulin à farine possède trois étages : le rez-de- chaussée abrite les mécanismes permettant à la structure de fonctionner, le deuxième étage, les meules permettant de moudre le grain en farine, et le troisième, les appartements du meunier. Le complexe tourne à pleine capacité de 1860 à 1880.

En 1876, le moulin à scie d’un concurrent, Louis Bousquet, est reconstruit après avoir été détruit lors du grand feu de Saint-Jean. Cette fois-ci, il est muni d’une machine à vapeur. Cette nouvelle technologie est si efficace qu’avec le temps, elle met fin aux activités des moulins de Charles Langelier. C’est la tannerie qui résiste le plus longtemps : elle est démolie en 1933 ou 1934.

Citation

« Tout à coup, le meunier sort; il est tout enfariné. Il salue les gens, leur adresse quelques mot puis d’un geste de connaisseur, il plonge sa large main toute blanche
dans un sac débordant de blé doré, en soupèse le contenu, trouve le blé à « beau grain », qu’il est bien mûr et de bonne pesanteur. Sur-le-champ, il fait le prix de la mouture […]. » (Lullin, pseudonyme de Mgr Lucien Messier, Le Canada Français, le mercredi 6 août 1975).

Faits cocasse

Pouvez-vous croire que, dans les tout premiers débuts de l’existence du moulin, c’était un traversier qui avait la tâche d’assurer la liaison entre le complexe et la route, séparés par moins de 10 mètres?

Prenez quelques minutes et imaginez qu’une parcelle de la halte ait été creusée pour qu’un bateau à fond plat puisse être amarré. Incroyable, n’est-ce pas?

Saviez-vous que ?

Dans les écrits historiques et les archives, nous trouvons peu d’informations à propos des moulins de la famille Langelier. C’est en partie grâce aux souvenirs des descendants de la famille et des témoins qui ont vu les moulins fonctionner que nous pouvons connaître l’histoire du complexe.

Date de modification :