Le canal du Sault et << l'autre >> Grande Guerre
Lieu historique national du Canal-de-Sault Ste. Marie
© Parcs Canada
par Jeanette Cowen
Au cours des deux guerres mondiales, il y a eu des troupes stationnées au canal de Sault Ste. Marie qui avaient pour mission de garder l’écluse. Au cours de la Première Guerre mondiale, le 51e Régiment s’est assuré que l’écluse demeurait indemne. En 1939, juste avant la déclaration de la guerre, lorsque les tensions étaient élevées, une découverte surprenante a fait en sorte que la possibilité d’un sabotage du canal se retrouve en tête des préoccupations de tout le monde une fois de plus.
En avril 1939, on a retrouvé 136 bâtons de dynamite dans un entrepôt du canal de Sault Ste. Marie. L’histoire a été publiée dans les médias et l’on a demandé au gouvernement d’assurer la protection des canaux du pays puisqu’ils étaient essentiels au transport en temps de guerre. En raison de l’avènement de la Deuxième Guerre mondiale, on a de nouveau interdit aux résidents l’accès au canal en raison des craintes soulevées par la possibilité d’attaques aériennes. Au cours de l’été 1939, le Sault Ste. Marie and Sudbury Regiment a été placé en service actif au canal. Par contre, en novembre, on a décidé qu’un contingent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) serait suffisant pour monter la garde.
Les Américains ont continué de penser que le système d’écluses était vital pour le commerce nord américain et qu’il était donc un point vulnérable. Après l’attaque japonaise de Pearl Harbour, en décembre 1941, les craintes se sont intensifiées et la défense des écluses américaines a augmenté pour inclure des milliers de membres du personnel militaire. Les États Unis ont envoyé 900 soldats au Canada pour installer des stations radars dans plusieurs collectivités nordiques et pour défendre la région entourant Sault Ste. Marie. Environ une centaine de ces troupes ont été déployées afin de monter la garde à l’écluse canadienne. Elles se sont installées sur l’île St. Marys Sud. Les édifices ont été renforcés à l’aide de sacs de sable, de grands projecteurs et des canons antiaériens ont été mis en service et des ballons de protection ont été suspendus à des endroits clés autour des deux Saults afin d’empêcher des attaques menées par des aéronefs ennemis volant à basse altitude.
Malgré les craintes persistantes d’une attaque tout au long des deux guerres mondiales, les écluses canadiennes et américaines ont été épargnées. La majorité des troupes américaines stationnées du côté canadien se sont retirées à la fin de 1943, mais une sentinelle canadienne est demeurée en poste jusqu’en 1945. En 1943, le transport de passagers, qui a été restreint pendant les premières années de la guerre, a de nouveau pu emprunter le canal pour atteindre les ports à l’ouest de Sault Ste. Marie et les écluses ont repris leur routine normale.
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