Fort-George

Lieu historique national du Fort-George

En 1796, les Britanniques respectent les termes du Traité de Paris de 1783 qui cède le fort Niagara aux Américains. Pour protéger leurs intérêts dans le Haut-Canada, les Britanniques entreprennent la construction d'un fort sur l'autre rive de la Niagara, car le contrôle de cette voie d'approvisionnement maritime est essentiel pour la survie des forts à l'Ouest de la région de Niagara. En 1802, le fort George est terminé et devient le quartier général de l'armée britannique, de la milice locale et du Indian Department.

Le nouveau fort défend le transport sur la rivière Niagara et protège Navy Hall, où se trouvent un entrepôt et un quai essentiels. Le fort forme un ensemble imposant de six bastions faits de terre et de bois rond reliés par une palissade en bois et il est entouré d'un fossé sec. À l'intérieur de ses murs, les Royal Engineers construisent un poste de garde, des blockhaus en bois rond, un hôpital, des cuisines, des ateliers, des casernes, un logement des officiers et une poudrière en pierre. Extrêmement bien faite, cette poudrière est parvenue jusqu'à nous.

Pendant la guerre de 1812, le fort George sert de quartier général à la division centrale de l'Armée britannique qui réunit des soldats de l'Armée régulière, des miliciens locaux, des guerriers autochtones et le Corps d’hommes de couleur du capitaine Runchey. Le major-général sir Isaac Brock, "le sauveur du Haut-Canada", sert au fort jusqu'à sa mort à la bataille des hauteurs de Queenston, en octobre 1812. Brock et son aide de camp John Macdonell sont d'abord enterrés dans le fort. En mai 1813, le fort George est détruit par l'artillerie américaine et capturé pendant la bataille du fort George. Les forces américaines s'en servent comme base pour aller envahir le reste du Haut-Canada, mais elles sont repoussées lors des batailles de Stoney Creek et de Beaver Dam. Après sept mois d'occupation américaine, les Britanniques reprennent le fort qu'ils conservent pendant tout le reste du conflit. Après la guerre, le fort est en partie reconstruit et, en 1820, il tombe en ruine. Il est finalement abandonné en faveur d'une installation plus stratégique, le fort Mississauga et d'une autre, mieux protégée, les casernes de Butler.

Au fil des ans, le site est utilisé à des fins agricoles et intégré à un terrain de golf avant de servir d'hôpital militaire pour le camp Niagara. Dans les années 1930, les plans originaux des Royal Engineers orientent la reconstruction du fort George en tant que lieu historique national.

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