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Marcelle Gauvreau (1907–1968)

Marcelle Gauvreau cueillant des plantes en 1941 © Jardin botanique de Montréal

Pour la semaine du 28 février 2022

Le 28 février 1907, la botaniste Marcelle Gauvreau naît à Rimouski, au Québec. Fille d’Augustine L’Arrivée et de Joseph Gauvreau, elle grandit avec ses neuf frères et sœurs à Montréal et consacre sa vie à l’étude et l’enseignement des sciences naturelles aux enfants.

Marcelle Gauvreau découvre sa passion pour la nature lors de ses visites à la maison de campagne de sa famille à Rivière-Beaudette, où elle passe du temps lorsqu’elle est enfant et où elle récupère de la poliomyélite (1917) et de la tuberculose (1924). Encouragée par son père, elle s’inscrit à un concours de création d’herbiers (une collection de plantes desséchées et conservées) organisé par Le Devoir en 1930. Le frère Marie-Victorin, alors directeur du laboratoire de botanique de l’Université de Montréal (renommé Institut botanique en 1931 puis Institut de recherche en biologie végétale ou Plant Biology Research Institute en 1990), est si impressionné par son travail qu’il lui offre une place dans son équipe.

Après avoir obtenu un certificat de botanique générale et de botanique systématique (1932) et sa licence en sciences naturelles (1933), elle entame des recherches pour son mémoire de maîtrise sur les algues marines du fleuve Saint-Laurent. En 1939, elle devient la première femme canadienne-française titulaire d’un diplôme de maîtrise ès sciences. Elle est aussi l’une des premières femmes à présenter les résultats de ses recherches à l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences. Le fondement des connaissances actuelles sur les algues au Canada repose sur les données amassées pour la rédaction de son mémoire de maîtrise, intitulé Les algues marines du Québec et publié en 1956 par le Jardin botanique de Montréal.

Marcelle Gauvreau écrit aussi deux livres scientifiques pour enfants, Plantes curieuses de mon pays (1943) et, en collaboration avec Hélène Gagné-Dufresne, Plantes vagabondes (1957). En 1935, elle fonde l’École de l’Éveil, qu’elle installe dans un salon de l’hôtel Pennsylvania sur la rue Saint-Denis. En 1939, l’école déménage au Jardin botanique de Montréal, qui abrite des plantes du monde entier et fait la promotion des connaissances scientifiques en y enseignant la botanique et l’horticulture. L’École de l’Éveil demeure à cet endroit jusqu’en 1957, lorsqu’un conflit avec la Ville concernant les frais de scolarité et l’enrôlement d’étudiant provenant de l’extérieur de Montréal la force à être relocalisée à l’Institut Cardinal-Léger.

La mission de l’École de l’Éveil est de présenter l’histoire naturelle aux élèves montréalais âgés de 4 à 7 ans. Chaque semaine, Marcelle Gauvreau consacre une heure de son temps à l’organisation d’activités divertissantes et instructives, comme des balades en nature et la création d’herbiers, pour une classe d’environ vingt élèves à qui elle enseigne comment identifier une variété de plantes, d’animaux et de pierres. Elle est la directrice et la seule enseignante permanente de l’école jusqu’à ce qu’elle embauche deux personnes en 1955 pour l’assister, ce qui lui permet d’ajouter des cours et d’accueillir un plus grand nombre d’élèves. Elle ouvre éventuellement d’autres établissements rattachés à l’École de l’Éveil dans la région de Montréal. Jusqu’à son décès, en 1968, elle aide plus de 3 500 enfants à découvrir le monde des sciences naturelles.

Le Jardin botanique de Montréal a été désigné lieu historique national en 2008. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC) conseille le gouvernement du Canada sur la commémoration de lieux historiques nationaux qui peuvent inclure une variété de sites historiques tels que des jardins, des ensembles de bâtiments et des paysages culturels.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens pour afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent soumettre un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Voyez comment participer à ce processus.

Apprenez-en plus au sujet de l’approche de Parcs Canada sur l’histoire publique en consultant Le cadre pour l’histoire et la commémoration (2019) sur notre site web.
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