Personnage historique national de Thomas Adams (1871-1940)

Portrait de Thomas Adams
Thomas Adams
© Les archives de la Nouvelle-Écosse.

Thomas Adams est un éminent urbaniste au début du XXe siècle au Canada. Il a influencé l’adoption et la modification de lois provinciales sur l’urbanisme inspirées de l’exemple britannique en Ontario, en Saskatchewan, en Alberta, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard. À travers ce processus, il a participé à faire de la mise en œuvre et de l’exécution la responsabilité des urbanistes professionnels dans la fonction publique, en plus de renforcer le rôle du gouvernement dans la gestion de la croissance urbaine. Urbaniste prisé, il a donné des conseils sur la conception de paysages urbains au Canada et à Terre-Neuve, et a dirigé la création de villes de compagnie et de projets de logements sociaux novateurs, dont le quartier Lindenlea à Ottawa et l’arrondissement Hydrostone à Halifax, qui faisait partie d’un vaste effort de reconstruction du quartier ouvrier de Richmond à la suite de l’explosion d’Halifax en 1917. Ces projets, ainsi que son mentorat à l’égard d’autres urbanistes, ont contribué à faire progresser une approche d’urbanisme qui mariait la philosophie de ville intégrée avec les éléments caractéristiques d’une cité-jardin. De plus, il a guidé les débuts de la professionnalisation de l’urbanisme au Canada en établissant la première revue professionnelle du domaine (1915), en publiant l’important ouvrage intitulé Rural Planning and Development : A Study of Rural Conditions and Problems in Canada (1917) et en occupant la fonction de président fondateur de l’Institut d’urbanisme du Canada en 1919, qui demeure une autorité auprès des urbanistes professionnels en tant qu’Institut canadien des urbanistes.

Né dans le village écossais de Corstorphine, Thomas Adams est en bonne partie autodidacte et occupe divers postes avant de se joindre à la Garden City Association en 1901. Il y joue un rôle prépondérant dans le développement de plusieurs cités-jardins modèles dans les îles Britanniques, dont le domaine bien connu de Letchworth Hall. En 1909, il se joint au Local Government Board de Grande-Bretagne à titre d’urbaniste adjoint, poste qui l’amène en Amérique du Nord. Recruté par la Commission de la conservation au Canada, qui explore les possibilités de réforme urbaine, Adams occupe le poste de conseiller en urbanisme de 1914 jusqu’à son abolition en 1921. Dorénavant, Adams et d’autres membres de la Direction de l’urbanisme relèvent de la Division des parcs nationaux du ministère de l’Intérieur. Il continue d’exercer ces fonctions jusqu’en 1923.

Durant la courte période qu’il passe au Canada, de 1914 à 1923, Adams utilise son poste de conseiller en urbanisme au gouvernement fédéral et son autorité d’éminent expert britannique en urbanisme pour faire valoir la profession d’urbaniste. Il défend ardemment l’adoption de lois d’urbanisme, il publie des études marquantes et il met sur pied l’Institut d’urbanisme du Canada en 1919. De plus, il est consulté au sujet de la conception de communautés partout au Canada et à Terre-Neuve, notamment l’arrondissement Hydrostone, à Halifax.

Après 1921, Adams passe de plus en plus de temps aux États-Unis, où il agit comme expert-conseil pour des projets d’urbanisme et il enseigne au Massachusetts Institute of Technology. Lorsque son mandat au sein de la fonction publique fédérale prend fin en 1923, Adams quitte le Canada et accepte une nomination de Director of Plans and Surveys pour le Committee on the Regional Plan of New York and Its Environs. Il démissionne en 1929, après avoir dirigé la préparation d’un plan régional innovant en dix volumes pour New York. Adams enseigne l’urbanisme à l’Université Harvard et publie plusieurs autres ouvrages avant sa mort en 1940, dans le Sussex, en Angleterre, des suites d’une brève maladie.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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