Mieux cohabiter avec les bélugas

Réduction des perturbations pour les baleines du parc marin du Saguenay–Saint-LaurentNote de bas de page *

L’enjeu

Un beluga remontant à la surface de l’eau.
Un béluga nage en surface dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.
Photo : © Manuela Conversano

Inauguré en 1998, le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent a été créé en partie pour favoriser la protection de la faunemarine, particulièrement les espèces de baleines en péril, y compris la population de béluga la plus au sud du monde. Le parc offre des habitats essentiels composés de baies et d’estuaires riches en nourriture. Ici, les baleines migratrices viennent pour se nourrir et les bélugas donnent naissance et élèvent leurs nouveau-nés. La multitude d’activités industrielles, touristiques et autres dans cet environnement ne va toutefois pas sans risque pour les baleines migratrices et les bélugas, sensibles aux moindres perturbations, particulièrement en période d’alimentation et de repos. En tant que cogestionnaire du parc marin, Parcs Canada collabore avec les communautés locales, plusieurs partenaires et usagers du parc pour protéger le milieu marin et s’assurer qu’il soit utilisé de façon durable. Il veille à offrir un environnement plus calme. C’est un défi de taille, puisqu’il est essentiel de protéger cet habitat critique pour rétablir la population de bélugas du Saint-Laurent et pour protéger l’aire d’alimentation des baleines migratrices.

L’approche

  • Identifier les secteurs clés à protéger (alimentation, soins des jeunes), en se basant sur les caractéristiques biophysiques et les enjeux de conservation de chacun des quatre grands écosystèmes du parc marin.
  • Mettre en place des mesures d’atténuation des effets liés à la navigation pour restaurer l’environnement sonore et réduire le risque de collision et le dérangement.
  • Élaborer des mesures de conservation en utilisant les meilleures connaissances scientifiques disponibles, tout en collaborant avec des organisations locales, régionales, universités, gouvernements provinciaux et fédéraux et l’industrie touristique et du transport maritime.
  • Travailler avec les partenaires pour mettre en œuvre les mesures de conservation, quantifier leur efficacité et communiquer les résultats aux visiteurs et au grand public pour les sensibiliser sur l’importance de la protection des espèces en péril et des écosystèmes marins.

Les réalisations

  • Mise en place d’une zone interdite temporaire qui s’applique à toutes les embarcations pour rehausser le niveau de protection de la baie Sainte-Marguerite dans le fjord du Saguenay ; zone très fréquentée par les bélugas, particulièrement les femelles et leurs jeunes.
  • Mise en place d’un secteur de conservation dans l’estuaire moyen couvrant ainsi 44 % de la superficie du parc marin pour rehausser la protection de l’équivalent de 21 % de l’habitat essentiel du béluga.
  • Collaboration avec plusieurs partenaires pour mieux comprendre l’enjeu du bruit sous-marin pour les mammifères marins notamment en évaluant l’efficacité de la mesure volontaire de réduction de vitesse en face de la baie Sainte-Marguerite (zone de transit) et en collectant des données pour caractériser la signature sonore des embarcations naviguant de façon régulière dans le parc marin.
  • Mise en place de suivis pour mieux quantifier les gains en conservation découlant des mesures instaurées et analyser d’autres sources de données essentielles pour la suite du projet, dont les données de photo-identification des rorquals recueillies depuis 1994.
  • Publications de différents rapports et articles et collaboré à la production d’un avis scientifique qui guidera l’élaboration des mesures de gestion dans l’estuaire maritime.
  • Développement d’une formation en ligne pour plaisanciers et kayakistes naviguant dans l’habitat des baleines.
  • Partage des résultats du projet auprès des visiteurs et du grand public en utilisant des voies de communication ciblées (par ex : animations vidéos, publications dans les médias sociaux).

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