Lieu historique national du Canada des Pétroglyphes-de-Bedford

Halifax, Nouvelle-Écosse
Pétroglyphes au lieu historique national du Canada des Pétroglyphes-de-Bedford, 2005. © Parks Canada | Parcs Canada
Pétroglyphes
© Parks Canada | Parcs Canada
Pétroglyphes au lieu historique national du Canada des Pétroglyphes-de-Bedford, 2005. © Parks Canada | Parcs CanadaPétroglyphes au lieu historique national du Canada des Pétroglyphes-de-Bedford, 2005. © Parks Canada | Parcs Canada
Adresse : Bedford, Halifax, Nouvelle-Écosse

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1994-11-24

Autre nom(s):
  • Pétroglyphes de Bedford  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1994-035

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada des Pétroglyphes-de-Bedford se compose de deux glyphes couvrant environ deux mètres carrés d’une surface d’affleurement en quartzite formant l’une des crêtes parallèles des landes de Bedford. Le cadre consiste en une zone naturelle ouverte d’environ 36 hectares située dans la communauté de Bedford, en Nouvelle-Écosse, et surplombant l’extrémité du bassin de Bedford. La reconnaissance officielle réfère à un cercle de 6 mètres de rayon centré sur la surface rocheuse de 2 mètres carrés sur laquelle les dessins sont gravés.

Valeur patrimoniale

Les pétroglyphes de Bedford ont été désignés lieu historique national du Canada en 1994. Ce lieu est reconnu pour les raisons suivantes : les pétroglyphes revêtent une importance spirituelle particulière pour les Mi'Kmaq.

D’après les nombreux commentaires des détenteurs du savoir mi’kmaq, les pétroglyphes avaient une importance symbolique, tout comme le paysage de pierres et de crêtes dans lequel ils se trouvaient. Les glyphes semblent être des représentations de la puissance fertile du soleil et du plus ancien ancêtre masculin, comme le démontre l’étude de l’iconographie mi’kmaq ancienne.

Les pétroglyphes de Bedford diffèrent des autres sites de pétroglyphes des Maritimes, comme ceux du parc national et lieu historique national Kejimkujik, où des groupements d’images sont mélangés à des images d’influence européenne et ont été réalisés par incision à l’aide d’outils métalliques. Bien que les pétroglyphes ne puissent pas être datés facilement ou précisément, les pétroglyphes de Bedford ont probablement été réalisés à l’aide d’outils en pierre et présentent des caractéristiques indiquant un âge avancé. Par exemple, les lignes de chaque glyphe ont une profondeur, une largeur et une trajectoire inégales du fait d’avoir été poinçonnées et frottées par un outil en pierre. Les zones entre la pierre taillée et la pierre non taillée sont altérées, et certaines parties des rainures sont interrompues par de la roche non taillée. Il n’y a pas de bordures définies, de sections linéaires ou de coins caractéristiques des outils en fer.

Le site est isolé en raison de sa situation géographique, mais aussi en tant qu’entité culturelle, car les études sur le terrain ont démontré qu’il n’y a pas d’autres sites archéologiques anciens associés aux Mi’kmaq ou aux Autochtones dans la région, bien qu’il existe des preuves historiques et orales de la présence de Mi’kmaq dans la région de Bedford.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, novembre 1994.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce lieu sa valeur patrimoniale, notons : son caractère unique en tant que petit site isolé de pétroglyphes dans le cadre ouvert et naturel des landes de Bedford, avec leurs affleurements de quartzite en forme de gradins appelés dos de baleine, et surplombant le bassin de Bedford; sa datation probable à une époque antérieure à l’utilisation d’outils en métal (avant l’année 1500 environ); l’association des deux glyphes avec l’iconographie traditionnelle mi’kmaq; un grand glyphe, le plus au sud des deux, qui est un symbole circulaire à huit pointes mesurant de 41,7 à 45 cm de diamètre. Il renferme plusieurs motifs, dont le principal ressemble à une étoile munie de deux pointes orientées vers chacun des quatre points cardinaux, où l’une des diagonales est orientée directement vers le nord géographique; un glyphe plus petit, légèrement au nord et à l’ouest du cercle, qui mesure 42 sur 23 cm. Il se compose de parties hachurées reliées entre elles qui pourraient représenter une figure humanoïde avec des symboles associés; le lien possible des glyphes avec les rituels anciens des Mi’kmaq.