Lieu historique national du Canada Castle Kilbride

Baden, Ontario
Vue intérieure du Castle Kilbride, montrant une arabesque avec une bordure en vrai plâtre datant du début du XXe siècle, 1993. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Hucker, 1993.
Vue de l'intérieur
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Hucker, 1993.
Vue de la façade principale du Castle Kilbride, montrant le style italianisant, 1985. © Wilmot Township, 1985.Vue intérieure de Castle Kilbride, montrant une fresque de la bibliothèque, ouvragée et aux couleurs plus brillantes, 1993. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Hucker, 1993.Vue intérieure du Castle Kilbride, montrant une arabesque avec une bordure en vrai plâtre datant du début du XXe siècle, 1993. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Hucker, 1993.
Adresse : 60, chemin Snyder ouest, Baden, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1993-11-20
Dates :
  • 1877 à 1878 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • David Gingerich, Waterloo  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Castle Kilbride  (Nom de la désignation)
  • Le château Kilbride  (Nom de la plaque)
Numéro du rapport de recherche : 1993-23

Plaques


Plaque existante:  60, chemin Snyder's ouest, Baden, Ontario

Les tableaux qui ornent les pièces principales de cette magnifique villa à l'italienne se distinguent par leur valeur décorative et par la haute qualité de leur exécution. Les compositions robustes et très colorées, datant de 1878, qui se trouvent dans le hall et la bibliothèque, présentent un intérêt particulier. Alliant art figuratif, arabesques et scènes en trompe-l'oeil, elles offrent de rares exemples de la tentative de ressusciter la tradition renaissante de la fresque au XIXe siècle. Leur conservation nous permet de mieux comprendre les rapports entre l'art et l'architecture classiques à cette époque.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada Castle Kilbride est une villa de style à l'italienne de deux étages, bâtie sur une colline située à la limite de la ville de Baden, dans le sud-ouest de l'Ontario. Cette maison, construite en 1877-1878 se distingue par ses magnifiques peintures murales de style néorenaissance qui datent de la fin du XIXe siècle. Elle est située dans une parcelle de 1,2 hectares dotée d'un jardin de style victorien, d'une voie d'accès circulaire, et une rangée d'arbres matures entourent les lieux. Un rajout, qui abrite des bureaux municipaux, a été bâti à l'arrière au milieu des années 1990. La désignation fait référence à la maison, sur son contour au sol d'origine.

Valeur patrimoniale

Castle Kilbride a été désigné lieu historique national du Canada en 1993 parce que : des magnifiques peintures murales qui ornent les pièces principales de la maison; et, Castle Kilbride est un remarquable spécimen des villas d'inspiration italienne construites à cette époque.

Castle Kilbride est un magnifique exemple d’une maison victorienne à l'italienne de la fin du XIXe siècle, construite dans un paysage pittoresque. Cette villa, construite en 1877 et 1878 par James Livingston, un prospère négociant en huile de lin, présente dans ses pièces principales de remarquables peintures murales exécutées avec un enduit à base d'huile de lin. Ces fresques constituent des exemples exceptionnels de décoration murale domestique de la fin du XIXe siècle, par l'excellence de leur exécution, leur admirable qualité décorative, leur harmonie avec l'architecture de l'édifice, et parce qu'elles sont dans l'ensemble en bon état. Leur style classique atteste les efforts déployés au milieu du XIXe siècle pour remettre au goût du jour les traditions oubliées de l'art mural de la Renaissance. Sous tous leurs aspects, la conception et la réalisation de cette maison sont d'excellente facture.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, novembre 1993; Énoncé d'intégrité commémorative, mars 2003.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments liés à la valeur patrimoniale du lieu, à titre de superbe exemple de villa de style italianisant, notons: les liens avec le terrain pittoresque, y compris l’emplacement au centre de la propriété, en recul par rapport à la rue, la voie d'accès en forme de cœur et la grille de fer forgé la séparant de la rue, la pelouse, l'allée centrale avec deux plates-bandes circulaires, les lieux d'aisances en brique de style italianisant, et la rangée d'arbres matures bordant la propriété; les liens avec le village de Baden, y compris la situation en hauteur à la limite de la localité, et la proximité de l'ancien complexe de traitement de l'huile de lin; le style italianisant, nettement illustré à l'extérieur par la masse rectangulaire, la façade symétrique à trois baies avec une entrée centrale sous un porche à colonnes, le toit en croupe étroit avec un profond avant-toit en surplomb, le belvédère central avec un fronton faisant écho à la ligne de toiture principale, les proportions allongées soulignées par les longues fenêtres étroites et par les fenêtres en baie de la façade principale; les boiseries décoratives, y compris les consoles au niveau de l'avant-toit et les entablements ouvragés des fenêtres, le porche à la décoration très travaillée dont des colonnes élancées en spirale, les panneaux sculptés du plafond, les consoles et suspensions à motif de volute, et la construction en brique jaune sur une haute fondation en pierres des champs; l'interaction pittoresque réciproque entre les espaces intérieurs et extérieurs, attestée par la présence d'un belvédère, d'un porche et de grandes fenêtres; le plan intérieur typique de la fin du XIXe siècle, de style italianisant, dont la disposition comporte un hall central avec un escalier central grandiose, de grandes pièces en avant, et de hauts plafonds; les finitions et les accessoires intérieurs d'origine préservés, d'excellente qualité, y compris la rampe de l'escalier central, les manteaux de cheminée de marbre des pièces principales, les grands miroirs en acajou, les bandeaux en acajou sculptés à la main, ainsi que le plâtrage, la quincaillerie et les boiseries d'origine, les perspectives de la maison sur la ville, et vice versa.

Parmi les éléments liés à la valeur patrimoniale des peintures murales du lieu, notons: la conception, l’emplacement et les matériaux des peintures murales, y compris dans les halls du rez-de-chaussée et de l'étage supérieur et aux plafonds, incluant des médaillons en faux plâtre à cadre doré représentant les quatre éléments, et une colonnade en marbre avec une sculpture classique peinte dans une niche; la fresque de la bibliothèque, plus ouvragée et aux couleurs plus brillantes, dont le cadre en vrai et faux plâtres présentant une série de lunettes peintes, et de médaillons à cadre doré ornés de personnages allégoriques représentant les quatre saisons, les panneaux figuratifs sur les murs opposés, les arabesques de feuilles en volute, et une frise de glands décoratifs en trompe-l'œil; la décoration moins ouvragée des plafonds du salon et de la salle à manger, datant du début du XXe siècle, y compris les arabesques avec une bordure en vrai plâtre, et les petites peintures figuratives dans les coins; les peintures murales des autres pièces, y compris une petite peinture exécutée sur le plafond recouvert de toile de lin d'une des chambres de l'étage, et une autre au plafond du fumoir de l'étage, représentant une tabatière et des pipes; les caractéristiques des peintures attestant les efforts déployés au XIXe siècle pour remettre au goût du jour les traditions de l'art mural de la Renaissance, et notamment leur style classique, leurs sujets ayant trait à l'Antiquité et à la Renaissance, l'art figuratif, les formes des arabesques et le trompe-l'œil; l'harmonisation des peintures murales avec l'architecture de la maison, y compris leur éclairage par l'entremise d'un dôme en verre dans l'entretoit.