Lieu historique national du Canada des Forges-du-Saint-Maurice
Trois-Rivières, Québec
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, E. Kedl, 2002.
Adresse :
10000, boulevard des Forges, Trois-Rivières, Québec
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1919-10-28
Dates :
-
1730 à 1730
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Sieur François Poulin de Francheville
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Forges du Saint-Maurice
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1965-021
Numero RBIF :
06475 00
Plaques
Plaque enlevée: dans les voûtes de la grande maison 10000, boul. des Forges, Trois-Rivières, Québec
La fondation des Forges du Saint-Maurice, en 1730, marqua le début de l'industrie sidérurgique canadienne et fut à l'origine de la première communauté industrielle du pays. Établie près d'une source de minerai de fer et bénéficiant d'une abondance d'énergie hydraulique, l'entreprise se développa autour d'un haut fourneau et de deux forges. Au début, on y fabriquait des objets en fer pour les chantiers navals et les arsenaux royaux. La production s'aligna ensuite sur les besoins intérieurs du pays, dont la construction des chemins de fer. Les Forges fermèrent en 1883, après plus de 150 années d'activité.
Plaque originale: dans les voûtes de la grande maison 10000, boul. des Forges, Trois-Rivières, Québec
CES FORGES, ÉTABLIES EN 1730, PAR POULIN DE FRANCHEVILLE, FURENT L'INDUSTRIE PRINCIPALE SOUS LE RÉGIME FRANÇAIS ET NE CESSÈRENT D'ÊTRE EN OPÉRATION QU'EN 1880.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada des Forges-du-Saint-Maurice est situé à quinze kilomètres au nord de Trois-Rivières, Québec, sur le bord d’un ruisseau qui se jette dans la rivière Saint-Maurice. Il s’agit d’un élément de paysage comprenant des vestiges de la première communauté industrielle du Canada. Le lieu a été reconstitué à des fins d’interprétation historique par l’Agence Parcs Canada. La désignation porte sur le paysage et sur les ressources patrimoniales datant de la période d’activité des forges du Saint-Maurice, aux XVIIIe et XIXe siècles.
Valeur patrimoniale
Les forges du Saint-Maurice ont été désignées lieu historique national du Canada en 1920 pour les raisons suivantes : les forges du Saint-Maurice, établies en 1730, furent l’industrie principale sous le Régime français; la fondation des forges du Saint-Maurice marqua le début de l’industrie sidérurgique canadienne et fut à l’origine de la première communauté industrielle du pays; les forges du Saint-Maurice fermèrent en 1883 après plus de 150 années d’activité.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada des Forges-du-Saint-Maurice réside dans les vestiges que recèle ce paysage culturel, qui témoignent de l’activité industrielle et du mode de vie connexe remontant aux débuts de la colonie. Les Forges du Saint-Maurice ont été établies par le sieur François Poulin de Francheville, seigneur de Saint-Maurice, en 1730. Les 252 vestiges que recèle ce lieu témoignent d’une exploitation de minerai de fer et d’une occupation du territoire s’étendant sur plus de 150 ans (1732-1883), période pendant laquelle les forges du Saint-Maurice ont été un important fournisseur de biens matériels nécessaires au développement et à la défense de la colonie. Les vestiges du site des forges du Saint-Maurice sont l’exemple à la fois le plus ancien et le plus complet de l’utilisation d’une technologie de fonderie typique de celle qu’on retrouvait en Europe à la fin du XVe siècle. À partir de 1973, le lieu a fait l’objet d’un ambitieux programme de recherches et d’interprétation dirigée par l’Agence Parcs Canada.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, 1923, 1993; Énoncé d’intégrité commémorative, 2003.
Éléments caractéristiques
Les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu comprennent : le caractère entier du paysage culturel, avec sa topographie naturelle et ses vestiges témoignant de l’industrie sidérurgique du XVIIIe siècle; le tracé du ruisseau de la forge; le cadre rural et forestier du lieu et les aspects du terrain qui témoignent de son utilisation antérieure pour l’exploitation du minerai de fer, notamment la présence de clairières tourbeuses dans les bois, la nature poreuse du sol, le ruisseau à débit rapide, les carrières anciennes situées de part et d’autre de la rivière; l’intégrité de tous les vestiges archéologiques associés à l’un ou l’autre des cinq groupements du site composé du ravin du ruisseau, les rives du Saint-Maurice, la terrasse supérieure, les jardins potagers et pâturages, et les chemins des forges Saint-Maurice; les tracés, les formes et les matériaux des principaux vestiges des forges industrielles; les vestiges de tracés, de formes, de matériaux et de technologies anciens associés aux barrages et canaux à vocation industrielle; le tracé, les formes et les matériaux des vestiges de la forge en contrebas et de la forge haute, le moulin à scie et les fours à poudre noire; les vestiges associés à ces fonctions, les procédés industriels utilisés et les produits fabriqués (à toutes les périodes); la relation spatiale et fonctionnelle des éléments précédents entre eux; le tracé, les formes et les matériaux des vestiges de la forge basse aux abords de la rivière Saint-Maurice; les vestiges de l’utilisation de procédés de réduction directe et indirecte du minerai de fer; la présence et le rôle continu de la « fontaine du diable » aux forges du Saint-Maurice; les tracés, les formes et les matériaux des vestiges des bâtiments et autres dépendances autrefois érigés sur la terrasse en contrebas de la basse forge, le long de la rivière Saint-Maurice; les vestiges associés à leurs fonctions particulières, les procédés industriels utilisés et les produits fabriqués; les délimitations et les secteurs apparente sur le haut plateau, dont celles au nord, au sud et à l’ouest, ainsi que l’aire délimitée par le chemin du Roy; les tracés, les formes et les matériaux des vestiges des forges, des ateliers, des habitations et des autres dépendances visant à répondre aux besoins de la vie du village en divers endroits sur le haut plateau; les traces et vestiges matériels des chemins; le panorama des traces et des vestiges matériels des chemins situés au-delà du lieu, des clôtures marquant l’emplacement des jardins potagers et des pâturages, et la vue depuis le lieu sur les autres vestiges et sur le terrain des forges du Saint-Maurice dans une perspective plus large.