Lieu historique national du Canada du Parc-Montmorency

Québec, Québec
Vue générale du parc Montmorency, qui montre les vestiges du rôle du lieu dans l’histoire militaire de Québec, notamment la batterie de canons et les murs de soutien. © Parks Canada | Parcs CanadaVue générale du monument Cartier, en mémoire du politicien George-Étienne Cartier, situé dans le Parc-Montmorency, 1984 © Parks Canada | Parcs Canada, P. St. Jacques, 1984Vue générale des murs de défense du Parc-Montmorency mettant de l'emphase sur le rôle du parc au sein du système défensif de la cité, 1984. © Parks Canada | Parcs Canada, P. St. Jacques, 1984.
Adresse : rues Port-Dauphin et Côte de la Montagne, Québec, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1966-10-26
Dates :
  • 1841 à 1866 (Significative)
  • 1950 à 1950 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Monsignor de Saint-Vallier  (Personne)
  • Claude Baillif  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Parc Montmorency  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2020-13
Numero RBIF : 05802 00

Plaques


Plaque existante:  

Durant près d’un siècle, les conseillers législatifs et les députés du Parlement du Bas-Canada (1792-1838), de la province du Canada (1852-1854; 1860-1865) puis ceux de la province de Québec (1867-1883) siègent ici. Ce lieu est associé aux faits marquants qui jalonnent l’histoire politique et constitutionnelle du pays. Parmi lesquels s’inscrit la conférence de Québec de 1864, où les délégués de colonies de l’Amérique du Nord britannique rédigent les 72 résolutions à l’origine de la Confédération de 1867. Après l’incendie qui détruit le parlement en 1883, ce site cesse d’être un lieu de pouvoir et devient un parc public dix ans plus tard.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Parc-Montmorency est situé au cœur de la Ville de Québec, en haut de la Côte de la Montagne. Ce lieu est un parc urbain formant une partie du lieu historique national du Canada des Fortifications-de-Québec. Aucun vestige en surface ne témoigne de son rôle comme emplacement de l’Assemblée législative du Bas-Canada, du Parlement de la Province du Canada, ni de l’Assemblée législative de la Province de Québec. Les larges canons qui longent le mur révèlent l’ancien rôle militaire du site en tant que batterie défensive. Délimité par un mur défensif, le site compte des arbres à maturité, une pelouse entretenue, des sentiers, plusieurs monuments commémoratifs et des bancs surplombant la Place Royale jusqu’au fleuve Saint-Laurent. La désignation officielle a trait aux limites du parc au moment de la désignation.

Valeur patrimoniale

Le parc Montmorency a été désigné lieu historique national du Canada en 1966. Ce lieu est reconnu pour les raisons suivantes :
pendant plus d’un siècle, ce site a été le siège de plusieurs édifices du Parlement, à débuter par celui de l’Assemblée législative du Bas-Canada, de 1792 à 1838; il est l’un des lieux où le Parlement de la Province du Canada s’est réuni entre 1841 et 1866 et celui où se déroula la Conférence de Québec de 1864 à laquelle furent rédigées les 72 Résolutions, document à l’origine de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique; l’Assemblée législative de la Province de Québec a siégé à cet endroit de 1867 à 1883.

En 1688, Monseigneur de Saint-Vallier fit l’acquisition de cette propriété dans le but d’y édifier son palais épiscopal, lequel fut érigé entre 1693 et 1695 selon les plans tracés par l’architecte Claude Baillif. La structure fut lourdement endommagée durant le bombardement de Québec en 1759 ; après réfection, l’édifice connut plusieurs usages, jusqu’à ce qu’il soit loué par le gouvernement, à compter de 1777 pour servir de bureau du Gouverneur. C’est ici que se réunit, à partir de 1792, l’assemblée législative du Bas-Canada. Finalement, en 1831, l’édifice fut vendu au gouvernement et subit dès lors des modifications et reconstructions importantes. À peine l’édifice terminé, en 1854, qu’il fut rasé par un incendie. Un nouvel édifice érigé plus tard sur les lieux abrita brièvement le Parlement de l’Union des Canadas. Après la Confédération, l’édifice servit d’assemblée législative du Québec, jusqu’à la construction de l’actuelle assemblée nationale. En 1908, après des années d’abandon, l’emplacement fut rasé et aplani pour donner naissance au parc Montmorency.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, mai 1949, décembre 2020.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce lieu sa valeur patrimoniale, notons :
son emplacement au cœur de la Ville de Québec au sommet de la Côte de la Montagne et sa situation à proximité du cimetière sis en contrebas; les vues spectaculaires qu’il offre sur le centre-ville urbain d’un côté, et surplombant de la Place Royale jusqu’au fleuve Saint-Laurent en contrebas de l’autre; les vestiges et artéfacts archéologiques en surface et enfouis des anciens édifices parlementaires; les vestiges et artéfacts archéologiques en surface et enfouis qui ont trait à l’histoire et au rôle militaire du site ; ce qu’il reste de la batterie de canons et du mur de soutien.