Lieu historique national du Canada du Cimetière-Beth-Israël

Québec, Québec
Vue d' une pierre tombale au cimetière Beth Israël, montrant les symboles judaïques, 1991. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1991.
Vue d' une pierre tombale
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1991.
Vue générale du cimetière Beth Israël, montrant l’entrée principale, 1991. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1991.Vue générale du cimetière Beth Israël, montrant l’organisation spatiale des pierres tombales à la fois serrée et linéaire, 1991. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1991.Vue d' une pierre tombale au cimetière Beth Israël, montrant les symboles judaïques, 1991. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1991.
Adresse : Sur le boulevard René-Lévesque Ouest, près de l'avenue du Bon Air, Québec, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1992-06-10
Dates :
  • 1840 à 1858 (Construction)
  • 1894 à 1894 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Congrégation Beth Israel Ohev Sholem  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Cimetière Beth Israël  (Nom de la désignation)
  • Cimetière Beth Israel  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 1992-008, 1992-OB-01, 2009-CED-SDC-032

Plaques


Plaque existante:  Coin des rues Géronce-Gariepy et de Bellevue, Québec, Québec

Lieu culturel caractéristique, ce cimetière, avec ses allées étroites, ses lots alignés et ses pierres tombales simples, témoigne éloquemment de la croyance juive dans l'égalité de tous devant la mort. Les défunts sont identifiés par des inscriptions hébraïques et d'anciens symboles religieux. Consacré dans les années 1850, il fut cédé avec son bâtiment funéraire à la congrégation Beth Israel Ohev Sholem en 1894. Il rappelle aujourd'hui la communauté juive originelle fondée en 1759.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Cimetière-Beth-Israël occupe environ un acre de terrain dans un quartier marquant la transition entre les parties commerciale et résidentielle de la ville et du campus de l’Université Laval, dans l’arrondissement de Sainte-Foy-Sillery, à Québec. Le cimetière est de forme rectangulaire et est protégé par un mur de pierre bas surmonté d’une clôture de fer longeant le boulevard René-Lévesque Ouest et par une clôture à neige le long de ses trois autres côtés. Le cimetière est aménagé simplement avec des arbres et des bosquets, deux sentiers le traversant et un funérarium. L’organisation spatiale des quelque 300 pierres tombales, simples et discrètes avec des caractères hébreux à la fois serrée et linéaire caractérise le cimetière. Il présente aussi un ensemble distinctif de symboles religieux reliés spécifiquement au judaïsme. La reconnaissance officielle vise les limites cadastrales du lieu.

Valeur patrimoniale

Le cimetière Beth Israël a été désigné lieu historique national du Canada en 1992 en raison de : l'ancienneté du cimetière, de son funérarium, de la disposition en ligne droite des sépultures, de la forme de ses monuments funéraires et de ses nombreux symboles judaïques, le cimetière Beth Israël de Québec constitue un exemple tout à fait représentatif des lieux de sépulture propres à la tradition juive.

À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la grande majorité des membres de la communauté juive de Québec sont enterrés au cimetière Beth Israël. Ce cimetière demeure l’un des seuls témoins d’une communauté qui prit racine avec l’arrivée des « juifs fondateurs » lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Si la présence juive à Québec est très ancienne, ce n’est pas avant la moitié du XIXe siècle que la communauté atteint la taille nécessaire à la fondation d’une congrégation. Le terrain pour le cimetière est, entre 1840 et 1858, acquis par un marchand juif et consacré, puis cédé à la congrégation Beth Israël Ohev Sholem en 1894.

Le cimetière contient environ 300 pierres tombales arrangées en ligne droite avec peu d’espace entre chaque lot. Son organisation spatiale serrée est caractéristique de tous les cimetières juifs connus et trouve son origine dans la conviction religieuse que l'inhumation est le seul moyen sanctionné pour disposer des morts. En conséquence, l'espace dans un cimetière juif a toujours été très précieux et ne doit pas être gaspillée. D'égale importance est la conviction profonde que dans la mort tous les hommes sont égaux. Une fois à l'intérieur des murs du cimetière, les distinctions sociales sont effacées et il n’existe aucun site préféré, ni réservé. Les règles qui dirigent l'aménagement du cimetière s'appliquent également à la conception des pierres tombales. La majorité des sépultures juives sont marquées par une pierre tombale simple et discrète et ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que des monuments de style néogrec, tels que l'obélisque, la colonne et la colonne brisée, ont été érigés. La plupart des sépultures dans le cimetière Beth Israël sont protégées par des murs de retenue en maçonnerie permettant d’élever les lots au-dessus du niveau du sol.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès verbal, juin 1992.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : l’emplacement du cimetière, dans l’arrondissement Sainte-Foy-Sillery de la ville de Québec; la définition des limites du cimetière par un mur de pierre bas surmonté d’une clôture de fer longeant boulevard René-Lévesque Ouest et par une clôture à neige le long de ses trois autres côtés; l’aménagement simple avec des arbres et des bosquets, ainsi que les deux sentiers de gravier qui traversent le terrain; l’organisation spatiale des pierres tombales à la fois serrée et linéaire, caractéristique des cimetières juifs; les pierres tombales de forme et de style simple et discret avec des caractères hébreux; les nombreux symboles judaïques, y compris les chandeliers de Chabbat au nombre varié de branches, les mains bénissant, la cruche et le bol, le lion, les livres, et l’étoile de David; les murs de retenues en maçonnerie qui protègent les sépultures, ainsi que les clôtures en fer ou en maçonnerie qui les surmontent; le funérarium situé sur le terrain.