Lieu historique national du Canada de l'Édifice-Wilson Chambers

Montréal, Québec
Vue générale de l’édifice Wilson Chambers, qui montre la combinaison éclectique d’éléments choisis parmi une gamme de styles architecturaux. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue générale de l’édifice Wilson Chambers, qui montre l’angle fuyant de la toiture à la Mansart. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue générale de l’édifice Wilson Chambers, qui montre la combinaison éclectique d’éléments choisis parmi une gamme de styles architecturaux. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Adresse : 500, rue McGill, Montréal, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1990-06-22
Dates :
  • 1868 à 1868 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • R.C. Windeyer  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Édifice Wilson Chambers  (Nom de la désignation)

Plaques


Plaque existante:  500, rue McGill, Montréal, Québec

Conçu par l’architecte Richard C. Windeyer et construit en 1868, l’édifice Wilson Chambers est l’un des rares bâtiments commerciaux de style néo-gothique encore en place. Cette élégante construction habilement implantée sur un terrain d’angle se démarque par sa verticalité imposante, l’emploi de pierres contrastantes et la combinaison éclectique d’éléments issus de styles architecturaux divers, dont les fenêtres à arc en tiers-point néo-gothiques, celles à plein cintre italianisante, l’entablement classique et la toiture mansardée de style Second Empire. L’extérieur de l’édifice a été soigneusement rénové dans les années 1990 et 2000.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national de l’Édifice-Wilson-Chambers, situé sur un terrain d’angle dans le centre-ville de Montréal, est un bâtiment commercial de style néo-gothique tempéré par les styles italianisant et Second Empire. Le bâtiment se distingue par sa volumétrie en pierre de quatre étages et demi, ses nombreuses fenêtres en arc tiers-point, ses vastes surfaces de verres lisses et sa toiture à la Mansart. La reconnaissance officielle fait référence au bâtiment sur le terrain qu’il occupait au moment de la désignation.

Valeur patrimoniale

L’édifice Wilson Chambers a été désigné lieu historique national du Canada en 1990 parce que c’est : un des rares édifices commerciaux construits dans le style néo-gothique à subsister encore.

En vogue pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, le style néo-gothique de la grande époque victorienne fait son apparition au Canada dans les années précédant la Confédération, période qui coïncide avec la mise en place de nombreuses et importantes institutions religieuses, civiques et d’enseignement. Bien que bon nombre d’églises et de bâtiments institutionnels aient été érigés dans ce style, les édifices commerciaux néo-gothique étaient d'une rareté.

Dessiné par l’architecte R.C. Windeyer et construit en 1868, l’édifice Wilson Chambers est l’un des rares bâtiments commerciaux de style néo-gothique à subsister. Bel exemple du style néo-gothique de la grande époque victorienne, il se caractérise par sa verticalité imposante, l’emploi de pierres contrastantes et ses nombreuses fenêtres en arc tiers point. Afin de réaliser la conception éclectique du bâtiment, l’architecte a puisé dans de nombreux styles architecturaux : le style italianisant pour les fenêtres en plein cintre, le style Second Empire pour le toit à la Mansart et le style classique pour l’entablement. L’édifice a été rénové de fond en comble à la fin des années 1990, dans le souci de la conservation de son style initial.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, juin 1990.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments clés contribuant à la valeur patrimoniale du lieu, notons : l’emplacement sur un terrain d’angle au centre-ville de Montréal; la volumétrie imposante du bâtiment rectangulaire d’angle allégée par la composition et l’échelle soignées et l’angle fuyant de la toiture à la Mansart; l’échelle équilibrée de la verticalité des façades, les étages successifs étant de plus en plus étroits, reposant sur des fondations surélevées aussi haute que le toit à la Mansart; le recours à une structure qui souligne la composition du bâtiment présentant une série de couches horizontales, y compris le rang de pierres en saillie entre chaque étage, l’entablement marqué et la corniche en bordure du toit, et l’entablement lourd ceinturant le sommet du toit; la régularité de la composition de la façade avec les fenêtres à alignement vertical dressées dans des lignes horizontales prononcées rythmées par les nombreuses fenêtres de formes différentes à chaque étage; les lucarnes à deux versants et à frontons ornementaux et la cheminée partiellement masquée qui ornent le toit; la combinaison éclectique d’éléments choisis parmi une gamme de styles architecturaux, comme les fenêtres en arc tiers-point de style néo-gothique, les fenêtres en plein cintre de style italianisant, l’entablement de style classique et la toiture à la Mansart de style Second Empire; l’utilisation habile de pierres contrastantes (blocs lisses pour les murs et détails ouvrés), de métal estampé (bardeaux lisses, toit profilé et détails de l’entablement) et de vastes surfaces de verres lisses conférant au bâtiment une texture polychrome; sa finition et ses éléments intérieurs originaux.