Lieu historique national du Canada de la Colline-du-Parlement

Ottawa, Ontario
Vue extérior de la Bibliothèque du Parliament qui montre les éléments de style néogothique de la grande époque victorienne, y compris le plan circulaire inspiré des salles capitulaires médiévales, 2010. © Parks Canada / Parcs Canada, Catherine Beaulieu 2010.Vue générale de l'Édifice du Centre qui montre la Tour de la Paix, d’une hauteur de 92 mètres avec un toit mansardé cuivré, une horloge à quatre cotés, un carillon de 53 cloches et des ornementations, 2010. © Parks Canada / Parcs Canada, Catherine Beaulieu 2010.Vue de l'intérieur de l'Édifice du Centre qui montre des voûtes nervurées en éventail et des motifs néogothiques, 2010. © Parks Canada / Parcs Canada, Catherine Beaulieu 2010.
Adresse : Rue Wellington, Ottawa, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1976-11-06
Dates :
  • 1859 à 1865 (Construction)
  • 1916 à 1916 (Significative)
  • 1923 à 1923 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Gouvernement du Canada  (Organisation)
  • David Ewart  (Architecte)
  • John A. Pearson  (Architecte)
  • Jean-Omer Marchand  (Architecte)
  • Augustus Laver  (Architecte)
  • Thomas Fuller  (Architecte)
  • Chilion Jones  (Architecte)
  • Thomas Stent  (Architecte)
  • Thomas Seaton Scott  (Architecte)
  • Perini Ltd.  (Constructeur)
  • Peter Lyall and Sons Ltd.  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Colline du Parlement  (Nom de la désignation)
  • Colline du parlement  (Autre nom)
  • Bloc centre, Bloc est, Bloc ouest, terrains publique, bibliotheque  (Nom des ressources historiques participantes)
Numéro du rapport de recherche : 2007 SDC-CED-001
Numero RBIF : 08834 00

Plaques


Plaque existante:  Rue Wellington, Ottawa, Ontario

La construction des édifices du Parlement du Canada fut entreprise en 1859. Le contrat fut accordé aux architectes Fuller et Jones pour le parlement et Stent et Laver pour les édifices ministériels. De style «renouveau gothique», l'ensemble comporte une maçonnerie rugueuse, des ouvertures en ogive, des sculptures d'animaux et une bibliothèque à arcs-boutants. Occupés dès 1865, les édifices logèrent le premier gouvernement du Dominion en 1867. En 1916, l'édifice central fut incendié, mais la bibliothèque fut épargnée. L'édifice actuel du Parlement, version austère du style gothique, est l'oeuvre de John A. Pearson et J.O. Marchand. *À noter : Cette désignation fera l’objet d’une revue. Une revue a lieu pour l’une des raisons suivantes : formulation ou termes désuets, absence d’un aspect important de l’histoire, erreurs factuelles, croyances et comportements controversés ou acquisition de nouvelles connaissances.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Colline-du-Parlement est situé bien en vue sur la rue Wellington, au sommet d’une colline qui surplombe la rivière des Outaouais, au centre-ville d’Ottawa, en Ontario. Le lieu comprend quatre édifices de style néogothique regroupés sur un terrain paysagé, à savoir l’édifice de l’Ouest, l’édifice du Centre, l’édifice de l’Est et la Bibliothèque. Construits entre 1859 et 1865 pour servir les besoins du gouvernement des provinces unies du Haut et du Bas-Canada, les édifices du Parlement ont été occupés par la Chambre des communes, le Sénat et des bureaux ministériels du nouveau Dominion du Canada après la Confédération de 1867. Les édifices du Parlement ont toujours été occupés, et ils continuent de représenter le centre réel et symbolique du gouvernement du Canada. La reconnaissance officielle vise les quatre édifices, à savoir l’édifice de l’Ouest, l’édifice du Centre, l’édifice de l’Est et la Bibliothèque, dans leur empreinte au sol.

Valeur patrimoniale

Les Édifices du Parlement ont été désigné lieu historique national du Canada en 1976. Ce lieu est désigné parce que : first occupied in 1865 by the departmental offices of the Province of Canada, the Gothic Revival style parliament buildings housed the new Government of Canada eighteen months later.

Les édifices du Parlement sont d’abord construits pour servir les besoins du gouvernement des provinces unies du Haut et du Bas-Canada, mais ils sont occupés par la Chambre des communes, le Sénat et les bureaux ministériels du nouveau Dominion du Canada après la Confédération de 1867. D’abord connu sous le nom de Colline des Casernes, l’emplacement des édifices est choisi en raison de sa situation dominante, du point de vue splendide et dégagé qu’il offre sur la région ainsi que de ses trois décennies d’occupation par une garnison militaire et les Royal Engineers; l’endroit est donc au coeur de la vie sociale de la ville.

En 1859, on lance la construction du complexe d’édifices bien en vue au sommet d’une colline. Tous les édifices d’origine représentent des exemples pittoresques de l’architecture néogothique de la grande époque victorienne, même s’ils ne sont pas tous conçus par les mêmes architectes. Thomas Fuller et Chilion Jones conçoivent l’édifice du Centre et la Bibliothèque d’origine, tandis que Thomas Stent et Augustus Laver dessinent les plans des édifices de l’Est et de l’Ouest. Les édifices sont destinés à accueillir toutes les activités du gouvernement : les édifices de l’Est et de l’Ouest sont réservés à l’ensemble de la fonction publique, tandis que l’édifice du Centre, ouvert en 1865 mais terminé officiellement le 6 juin 1866, est occupé par les différents ministères. Les travaux de construction de la Bibliothèque commencent en 1859, sont revus en 1870 et sont achevés en 1877. Un incendie détruit l’édifice du Centre, à l’exception de la Bibliothèque, en 1916. On profite des travaux de reconstruction qui suivront pour agrandir le bâtiment et y ériger la Tour de la Paix, qui sera terminée en 1928. On conserve le style gothique, mais on y ajoute un plan axial inspiré des Beaux-Arts agrémenté de détails gothiques.

Les édifices du Parlement jouent un important rôle symbolique, car ils représentent l’expression physique du gouvernement du Canada. Au plan visuel, ce symbolisme se manifeste principalement par l’image extérieure de l’édifice du Centre et de la Tour de la Paix; cependant, le complexe entier se détache clairement dans la capitale nationale, particulièrement parce qu’il illustre une conception architecturale qu’on ne trouve nulle part ailleurs au pays.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, juillet 2007; texte de la plaque commémorative, 1978

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants: son emplacement sur une colline donnant sur la rue Wellington surplombant la rivière des Outaouais; sa conception néogothique; la relation d’origine entre les édifices; les vues en toutes directions entourant le site.

Les éléments liés à l’édifice de l’Est: sa volumétrie irrégulière de deux étages et demi et son toit mansardé cuivré et agrémenté de lucarnes, de cheminées et de tours; sa construction de grès de Nepean, Potsdam et de l’Ohio; les façades aux caractéristiques irrégulières et symétriques, y compris les projections et récessions de pavillons et de tours; les éléments néogothiques de la grande époque victorienne, y compris les fenêtres et les portes voûtées, les tours, les faîteaux de fer et les crêtes; les couleurs polychromées néogothiques ruskinien, et les textures et les façades pittoresques;

Les éléments liés à l’édifice de l’Ouest: sa volumétrie irrégulière de deux étages et son toit mansardé cuivré; sa construction de grès de Nepean, Potsdam et de l’Ohio; sa ligne de toiture irrégulière à inclinaison variée, percée de tours, de tourelles et de cheminées; les éléments néogothiques de la grande époque victorienne, y compris les fenêtres et les portes voûtées, les tours, les faîteaux de fer et les crêtes; les ailes décorées de style anglais; les espaces intérieurs principaux; les plans et finitions intérieures des 19e et début 20e siècles; l’ajout construit entre 1874 et 1878, y compris l’intérieur, l’ancien bureau d’Alexander Mackenzie, la tour Mackenzie et les escaliers hélicoïdaux; l’ajout construit en 1906.

Les éléments liés à l’édifice du Centre: sa volumétrie irrégulière de quatre étages et son toit mansardé cuivré et ponctué de lucarnes et de cheminées; les éléments architecturaux néogothiques des Beaux-Arts, y compris sa monumentalité, son plan symétrique, ses portes et fenêtres voûtées, ses vitraux gravés, ses tours, ses faîteaux de fer et crêtes; l’ossature en acier dont le revêtement extérieur est composé de briques et tuiles de terre cuite recouvertes de grès de Nepean et de l’Ohio; la Tour de la Paix, d’une hauteur de 92 mètres avec un toit mansardé cuivré, une horloge à quatre cotés, un carillon de 53 cloches et des ornementations; l’intérieur de calcaire de Tyndall avec des voûtes nervurées en éventail et des motifs néogothiques; son aménagement fonctionnel sur un plan axial; la Chambre des communes et le Sénat; les espaces de circulation publics et cérémoniaux, y compris la Chapelle du Souvenir et le Hall d’honneur.

Les éléments liés à la Bibliothèque: sa volumétrie octogonale autoporteuse avec un dôme émaillé demi-sphérique de cuivre et chapeauté d’une lanterne dorée; sa construction de grès de Nepean et de l’Ohio; les matériaux ininflammables, comme les portes de fer et planchers de béton; les éléments de style néogothique de la grande époque victorienne, y compris le plan circulaire inspiré des salles capitulaires médiévales, les contreforts, les pinacles, les tourelles et les crêtes de fer; le fenêtrage et les fenêtres gothiques décorées; la salle de lecture circulaire filtrée par la lumière du jour et entourée d’un anneau polygonal de salles techniques; les deux galeries présentant des étagères de bois à panneaux, décorées de motifs gothiques; les décorations et finitions intérieures, y compris les chapiteaux et les corbeaux de pierre taillée, les colonnettes, les balustrades de fer forgé décorées, les planchers de frêne, de noyer et de cerisier à motifs ainsi que la statue de la reine Victoria; sa fonction en tant que bibliothèque du Parlement.