Lieu historique national du Canada de l'Édifice-de-la-Douane de Kingston
Kingston, Ontario
Vue générale
(© Library and Archives Canada / Bibliothèque et Archives Canada, PA-57417, 1927.)
Adresse :
294, rue King est, Kingston, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1971-05-27
Dates :
-
1856 à 1859
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Hopkins, Lawford et Nelson
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Édifice de la douane de Kingston
(Nom de la désignation)
Numero RBIF :
09451
Plaques
Ce bâtiment, construit entre 1856 et 1859, est l'oeuvre de la société Hopkins, Lawford et Nelson de Montréal. L'édifice de deux étages en pierre de taille, surmonté d'une corniche et d'un parapet très sobres, s'inspire du style néo-classique anglais. L'hémicycle des portes et des fenêtres donne à l'oeuvre une certaine unité. Conçu en même temps que le bureau de poste voisin, le bâtiment des douanes constitue un bel exemple de l'architecture des édifices publics du XIXe siècle.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de l'Édifice-de-la-Douane de Kingston est un bel édifice néoclassique de deux étages, en pierre calcaire, construit entre 1856 et 1859 par la Province du Canada. Situé au centre de Kingston, il partage un pâté de maisons avec l’ancien bureau de poste de Kingston et une écurie en pierre calcaire, associée à deux édifices publics. Il fait partie, tout près, d’un ensemble d’édifices commerciaux et publics du XIXe siècle, comprenant l’Hôtel de ville. La reconnaissance officielle concerne l’édifice sur son lot.
Valeur patrimoniale
L'Édifice de la douane de Kingston a été désigné lieu historique national du Canada en 1971 parce qu’il est un bel exemple de l’architecture d’édifices administratifs du milieu du XIXe siècle conçus selon la tradition classique de la Grande-Bretagne.
L'Édifice de la douane de Kingston a été conçu en 1856 selon le style britannique néoclassique, pour la Province du Canada, par le bureau d’architectes montréalais Hopkins, Lawford et Nelson, en complément au bureau de poste adjacent, construit en même temps. L’Édifice de la douane présente avec harmonie un mélange d’éléments architecturaux néoclassiques et Renaissance dans un rendu en pierre calcaire de Kingston pour faire ressortir l’importance de la fonction de Kingston et refléter la place vitale que tient cette ville dans le Canada pré-confédératif.
Par l’utilisation habile et frappante d’éléments néoclassiques et son emplacement judicieux dans une enceinte administrative, l'Édifice de la douane de Kingston est aussi une belle illustration des principaux édifices administratifs de l’époque, dont la conception avait pour but de créer un sentiment de fierté et de respect à l’égard du gouvernement dans la Province du Canada en pleine croissance.
Source: Procès-verbal de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada de mai 1971.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments clés contribuant à la valeur patrimoniale du lieu notons :
son style néoclassique britannique, qui est évident dans les éléments de style à l’italienne ou Renaissance, sa symétrie et la solennité de sa façade et de son entrée principale; la qualité de sa construction et des éléments architecturaux en pierre calcaire, que l’on peut voir dans le travail délicat des pierres de taille « bouchard », dans les piliers du portique fait d’une seule pierre, dans les architraves moulées, dans les larges plinthes et les cordons prononcés; le style architectural à l’italienne, y compris la distinction claire entre le rez-de-chaussée et le premier étage par l’emploi d’une maçonnerie fortement striée au rez-de-chaussée et la maçonnerie de pierre taillée lisse de l’étage supérieur, sa symétrie, le portique de l’entrée principale soutenu par des piliers supportant une lourde corniche, et le parapet du toit; les éléments de style Renaissance, y compris les triples fenêtres vénitiennes des élévations latérales, la corniche à consoles au-dessus des triples fenêtres, les architraves délicates autour des fenêtres à plein cintre de l’étage supérieur, et la large plinthe qui sépare les étages; l’aménagement intérieur qui subsiste encore des espaces publics associés à son rôle d’édifice de douane et de bureau du gouvernement, comme l’entrée principale, le grand vestibule et les cages d’escalier; les finitions intérieures en bois, en plâtre et en maçonnerie qui subsistent encore dans les principaux espaces publics; son lien avec l’ancien bureau de poste et l’ancienne écurie situés dans le même pâté de maisons.