Lieu historique national du Canada Usine-Hydraulique-de-Hamilton

Hamilton, Ontario
Vue du complexe de l'Usine hydraulique de Hamilton, montrant la haute cheminée et le profil à l'italienne distinct de la station de pompage d'origine, 1993. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 1993.
Vue générale de la place
© Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 1993.
Usine-Hydraulique-du-Hamilton.  Vue intérieur du bâtiment des machines en 1863. (The Canadian Illustrated News (Hamilton), 26 Septembre 1863) © The Canadian Illustrated News (Hamilton), 1863Vue du complexe de l'Usine hydraulique de Hamilton, montrant la haute cheminée et le profil à l'italienne distinct de la station de pompage d'origine, 1993. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 1993.Vue de l’Usine-Hydraulique-du-Hamilton à la visite du Prince-de-Galles. (The Illustrated London News, 17 Novembre 1860) © The Illustrated London News, 1860
Adresse : 900, avenue Woodward, Hamilton, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1977-11-17
Dates :
  • 1856 à 1859 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Thomas Coltrin Keefer  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Usine hydraulique de Hamilton  (Nom de la désignation)
  •   (Autre nom)

Plaques


Plaque existante:  900, Avenue Woodward, Hamilton, Ontario

Ce bâtiment simple et sobre, inspiré du style de l'aqueduc romain, abrite l'un des derniers chefs-d'oeuvre techniques du milieu du XIXe siècle qui subsistent encore au Canada. Il a été construit entre 1857 et 1859, selon les plans du célèbre ingénieur Thomas C. Keefer. L'intérieur imposant, dominé par des colonnes doriques géantes de fonte, renferme des machines à vapeur coulées par la fonderie de Dundas. En 1910, la station, qui pompait pourtant jusqu'à 5 millions de gallons d'eau potable par jour, a dû fermer à cause de la demande croissante et du progrès de la technologie.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada Usine-Hydraulique-de-Hamilton est un élégant complexe d'édifices industriels en brique du milieu du XIXe siècle, situé à l'ouest et non loin de l'adduction d'eau actuelle de la Ville de Hamilton, sur une étroite bande de terre entre l'avenue Woodward et la promenade Queen Elizabeth. On peut facilement repérer ce complexe grâce à sa haute cheminée et au profil à l'italienne distinct de la station de pompage d'origine.

Valeur patrimoniale

L'Usine hydraulique de Hamilton a été désignée lieu historique national du Canada en 1997 parce que c'est un rare exemple préservé de complexe d'édifices industriels victoriens pratiquement intacts sur les plans architectural et fonctionnel.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada Usine-Hydraulique-de-Hamilton a trait au fait qu'il représente physiquement un complexe industriel victorien. Dans ce cas, il s'agit d'une adduction d'eau municipale préservée qui illustre de façon rare comment on utilisait la technologie victorienne pour améliorer la qualité de vie. Sa valeur a trait au site dans son ensemble, à sa disposition, et à la conception, aux matériaux et à la fonction du complexe et de ses composantes, avec un accent particulier sur les éléments d'adduction d'eau originaux de 1859.

L'Usine hydraulique de Hamilton a été conçue par Thomas Coltrin Keefer et bâtie par la Ville de Hamilton de 1856 à 1859. Elle servait à fournir à cette ville en expansion rapide de grandes quantités d'eau saine pour la consommation en toute sécurité et pour combattre les incendies. L'installation a été modernisée au cours des années suivantes, pour répondre aux besoins de la ville grandissante. En 1882, on a remplacé les pompes Gartshore d'origine. En 1887, on a construit une deuxième station de pompage. Et de 1910 à 1913, on a installé une troisième station avec des moteurs de turbine électriques et à vapeur. Lorsque le complexe lui-même a été remplacé en 1970 par une nouvelle adduction d'eau sur un terrain adjacent, on a démoli plusieurs bâtiments du complexe original. Aujourd'hui, l'ancien complexe hydraulique se compose de la station de pompage de 1859, avec ses moteurs et son équipement, d'une chaufferie, d'une cheminée et d'un hangar à bois, tous d'origine (de 1859), ainsi que du hangar Worthington (1910) qui contient une petite pompe à vapeur, d'une deuxième station de pompage (1913), d'une remise de charpentier (1915) et de nombreuses vannes souterraines et chambres des vannes datant pour la plupart du XXe siècle. La Ville de Hamilton a restauré l'usine originale qui est ouverte aujourd'hui à la visite publique.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juin 1997 ; Énoncé d'intégrité commémorative, (dans le Musée de la vapeur et de la technologie de Hamilton, «Hamilton Waterworks: A Conservation and Presentation Report», mars 1997.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce site sa valeur patrimoniale, notons : la situation du complexe près du lac Ontario, à l'extrémité de la ville; le regroupement fonctionnel de bâtiments industriels et de structures de la fin du XIXe siècle (station de pompage de 1859, chaufferie de 1859, cheminée de 1859, hangar à bois de 1859, hangar Worthington de 1910, station de pompage de 1913, remise de charpentier de 1915) et son profil caractéristique composé de la haute cheminée, des bâtiments de diverses tailles et des toits aux profils diversifiés; les contours au sol et la répartition spatiale des bâtiments et structures; le style architectural à l'italienne du bâtiment des machines / station de pompage de 1859, avec sa masse rectangulaire sur un sous-sol surélevé, surmontée d'un toit pentu en ardoise, son entrée du petit côté, les quatre fenêtres en baie hautes et étroites, ainsi que les oeils-de-boeuf sur les façades latérales, les ornements d'inspiration classique comme les pilastres corniers et la corniche dentelée, ainsi que la construction en pierre calcaire rustiquée; la conception fonctionnelle de la station de pompage, et ses matériaux de construction ignifuges (pierre calcaire, ardoise, tôle, parement intérieur en brique, cadres de fenêtres en fonte) et son grand volume ouvert avec une mezzanine; le traitement architectural similaire de la chaufferie de 1859, avec sa masse plus petite et plus basse surmontée d'un toit en croupe, et sa façade latérale en arcades, qui contient les moteurs d'origine et les pompes de remplacement de 1882; le hangar à bois de 1859 et les signes de sa construction d'origine en bois massif, à poteaux et à poutres, son volume ouvert unique, et son toit en bardeau de fente; la conception classique en trois parties de la cheminée de 1859, avec son piédestal de pierre calcaire, sa souche en brique rouge et son couronnement; l'intégrité des conceptions et des matériaux des bâtiments du complexe datant d'après 1859 (hangar Worthington, station de pompage de 1913, remise de charpentier); la clarté des relations spatiales et fonctionnelles entre tous ces bâtiments; la situation, la répartition spatiale, les matériaux et les formes des machines et des composantes, qui reflètent la conception de type complexe Woolf de la technologie d'origine de l'usine hydraulique (et notamment le grand balancier en fonte, les grands rotors en fonte, la disposition verticale des deux cylindres, à haute et basse pression, attachés à l'extrémité du balancier, la fonction double de propulsion et de condensation, le couplage parallèle breveté par Watt, et l'intégration du bâtiment et des machines de la station de pompage); l'intégrité des matériaux, du design, de l’exécution des travaux, de la fonction et de l'emplacement des moteurs Gartshore d'origine de l'usine (y compris leur système de clapet à deux temps, leur système de cames à contour variable, et l'excellente qualité de leur usinage et des détails des pièces des moteurs); le fait que les divers exemples de technologie à vapeur du site soient encore fonctionnels; les signes archéologiques d'autres bâtiments et structures plus anciens (comme les maisons de l'ingénieur en chef et de son adjoint, datant de 1859, la station de pompage, la chaufferie et l'atelier des machines de 1887, ainsi que les hangars à charbon, les voies d'évitement et l'équipe connexe datant de plusieurs époques différentes); l'absence d'obstacle entre les bâtiments, les structures et les vestiges archéologiques du site; les points de vue depuis l'ancien complexe sur le complexe d'adduction d'eau actuel adjacent, sur le lac Ontario et sur la baie de Burlington.