Lieu historique national du Canada Fort St.-Pierre

Fort Frances, Ontario
Détail de la plaque CLMHC © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2015Emplacement de la plaque CLMHC © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2015
Adresse : Promenade Calder, Fort Frances, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1934-05-28
Dates :
  • 1731 à 1758 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Christopher Dufrost de La Jemeraye  (Personne)
  • La Colle  (Personne)
  • Pierre Gaultier de Varennes, sieur de La Vérendrye  (Personne)
  • Sieur de la Jemeraye  (Personne)
  • Jean Baptiste de La Vérendrye  (Personne)
  • Pierre Gaultier de La Vérendrye  (Personne)
  • François de La Vérendrye  (Personne)
  • Compagnie de la Baie d’Hudson  (Organisation)
  • Compagnie du Nord-Ouest  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Fort St.-Pierre  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2010-SDC-CED-029

Plaques


Plaque existante: Parc Pither's Point Promenade Calder, Fort Frances, Ontario

Premier poste établi au Lac-à-la-Pluie, le fort Tekamanigan y fut fondé en 1717 par Robutel de La Noue mais abandonné peu après, probablement en raison des menaces des Sioux. En 1731, le sieur de La Jemeraye, neveu et lieutenant de La Vérendrye, érigea le fort Saint-Pierre à la décharge du lac. Faisant partie des postes de la Mer de l'Ouest, il servit de base aux expéditions de la Vérendrye en direction de l'Ouest. Les Français l'abandonnèrent vers 1758 au cours des dernières campagnes de la guerre de Sept ans.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Fort-Saint-Pierre est situé dans la municipalité de Fort Frances, à 348 km à l’ouest de Thunder Bay, en Ontario. Le lieu comprend une aire ouverte et gazonnée au parc municipal Pither’s Point, qui se trouve sur une pointe de terre à l’extrémité sud-ouest du lac à la Pluie, à l’embouchure de la rivière à la Pluie. Il n’existe plus de vestiges visibles du fort qui a été érigé en 1731, et qui occupait un plan carré dont chaque côté mesurait un peu plus de 15 mètres, et comportait deux portes entourées d’une rangée double de pieux d’une hauteur de 4 mètres. Un chemin d’une largeur d’environ 2 mètres entourait les deux principaux bâtiments du fort, qui comptaient chacun deux pièces et des cheminées doubles. Deux bastions étaient disposés de part et d’autre du fort, et l’un d’eux comprenait un entrepôt et une poudrière.

Valeur patrimoniale

Le fort Saint-Pierre a été désigné lieu historique national du Canada en 1934 pour la raison suivante: Il a servi de poste de traite et de base de 1731 à 1758 dans le cadre des explorations du sieur de La Vérendrye, qui était à la recherche d’une étendue d’eau hypothétique appelée « mer de l’Ouest ».

En 1731, l’explorateur français La Vérendrye quitte Montréal avec 50 hommes, dont son fils aîné et son neveu, le sieur de Lajemmerais, et prend la route vers l’ouest. Pendant que La Vérendrye passe l’hiver à Kaministiquia, le sieur de Lajemmerais érige le fort Saint-Pierre à l’extrémité sud-ouest du lac à la Pluie. Il s’agit du deuxième fort français érigé au bord du lac à la Pluie, le premier étant le fort Tekamanigan, construit en 1717 par Zacharie Robutel de La Noue et abandonné en 1721. Le fort Saint-Pierre est destiné à servir à la traite des fourrures au nord du lac Supérieur ainsi qu’à aider La Vérendrye à poursuivre ses explorations vers l’ouest à la recherche de la « mer de l’Ouest », une étendue d’eau hypothétique qui, croyait-on, permettrait d’atteindre l’Extrême-Orient. Les Français abandonnent le fort Saint-Pierre en 1758, durant la guerre de Sept Ans.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : - son emplacement dans la municipalité de Fort Frances, à l’extrémité sud-ouest du lac à la Pluie, près de l’embouchure de la rivière à la Pluie; - son emplacement stratégique dans une région où plusieurs autres postes de traite ont été construits au XVIIIe et au XIXe siècles; - son implantation sur un terrain plat et gazonné à l’intérieur d’un parc boisé donnant sur la rivière à la Pluie et sur le lac à la Pluie; - l’intégrité des vestiges archéologiques liés à la période d’occupation du fort, soit de 1731 à 1758, qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mis au jour, mais qui pourraient l’être à leur emplacement et dans leur état d’origine; - les points de vue entre le lieu et le paysage.