Lieu historique national du Canada du Parc-Provincial-Algonquin
Parc provincial Algonquin, Ontario
Photo prise de l'extérieur
(© Parks Canada / Parcs Canada 1992)
Adresse :
Parc provincial Algonquin, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1992-06-10
Dates :
-
1893 à 1893
(Établissement)
Autre nom(s):
-
Parc provincial Algonquin
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1992-027
Plaques
Plaque existante: Route 60, Parc Provincial Algonquin, Ontario
Premier parc provincial canadien, le parc Algonquin, établi en 1893, fut à l'origine du vaste réseau de parcs de l'Ontario. Nombre des méthodes maintenant utilisées partout au Canada pour gérer les parcs polyvalents et initier le public à la nature y ont été conçues. Il s'est en outre prêté à l'étude d'objectifs en apparence opposés, comme protéger la nature et favoriser les loisirs, conserver les forêts et permettre la coupe du bois. Ses lacs aux rives échancrées et ses pentes boisées ont attiré nombre d'artistes et d'amateurs de plein air de l'Ontario et de tout le pays, qui lui sont restés fermement attachés.
*À noter : Cette désignation fera l’objet d’une revue. Une revue a lieu pour l’une des raisons suivantes : formulation ou termes désuets, absence d’un aspect important de l’histoire, erreurs factuelles, croyances et comportements controversés ou acquisition de nouvelles connaissances.
Description du lieu patrimonial
Le parc provincial Algonquin a été créé en 1893. Il est situé dans le Bouclier canadien, au nord-est de Toronto et au nord-ouest d'Ottawa. Le terrain montagneux et très boisé, se trouve au milieu de cinq grandes rivières et de nombreux petits lacs. La reconnaissance officielle englobe une superficie de 7571 kilomètres carrés, dont 15 % sont des plans d'eau, ainsi que les divers bâtiments, structures, chaussées et sentiers qui s'y trouvent.
Valeur patrimoniale
Le parc provincial Algonquin a été désigné lieu historique national en 1992. Il est désigné car il a tant apporté à la gestion de parc, il a été le premier parc à bénéficier du programme d'interprétation de parc et il a contribué de si belle façon à faire connaître le Canada aux Canadiens, grâce aux oeuvres des artistes, comme ceux du Groupe des Sept, qu'il a inspiré.
La valeur patrimoniale du parc se trouve dans son paysage culturel qui englobe une vaste zone naturelle de forêts et d'eau où vivent une flore et une faune indigènes, dans ses structures favorables aux loisirs des vacanciers et dans son illustration de la gestion de parc.
Créé en 1893, le parc Algonquin a été le premier parc provincial du Canada. Proposé à l'origine par Alexander Kirkwood du Ontario Department of Crown Lands pour préserver les cours d'eau majeurs et protéger la faune et les forêts. Le parc a largement dépassé ces objectifs.
Les techniques de gestion mises au point au parc Algonquin ont été appliquées à des parcs provinciaux et nationaux partout au Canada. Le parc a servi de banc d'essai pour l'étude de questions complexes comme la protection de la nature par opposition à la promotion des loisirs et la conservation des forêts par opposition à l'exploitation forestière. Le parc reflète les trois motifs de sa création : réserve forestière; réserve de chasse et pêche; et station thermale et terrain d'attractions pour l'agrément des Ontariens. Les techniques de gestion des forêts ont misé sur l'établissement des règlements visant l'exploitation forestière; la prévention et le contrôle des incendies et le reboisement assisté. Les politiques sur la gestion de la faune ont soit carrément interdit la chasse et la pêche dans le parc, soit limité ou soumis ces activités à un système de permis. Diverses autres politiques de conservation et d'intervention en la matière ont également été mises en oeuvre. Différentes installations ont été construites pour accueillir visiteurs et vacanciers.
Le programme d'interprétation de parc a été inauguré au parc Algonquin dans les années 1940 par le biologiste J.R. Dymond du Musée royal de l'Ontario et par la suite a été utilisé dans d'autres parcs à travers le Canada. Un musée du parc, crée en 1958, a présenté des expositions sur la faune et la flore du parc et a accueilli des naturalistes qui y ont donné des conférences.
Les rives rugueuses des lacs du parc et les pentes boisées attirent les propriétaires des chalets, les touristes, les artistes et les amateurs de la nature, en créant une ambiance chaleureuse pour le parc dans la province et dans tout le pays. Le chemin de fer, construit en 1896 pour assurer l'accès au parc, a donné le coup d'envoi à la construction des installations récréatives et à la promotion du parc. Des compagnies ferroviaires et d'autres entreprises privées ont érigé des hôtels et des pavillons; des particuliers ont construit des chalets d'été sur des terrains loués à bail; et la direction du parc a marqué, cartographié et entretenu les voies d'eau internes, les portages et les emplacements de camping pour canoteurs et adeptes du camping sauvage. Après la construction des routes dans le parc, des installations pour les roulottes de camping et la navigation de plaisance ont été ajoutées. La beauté sauvage du parc Algonquin a inspiré bien des artistes, notamment des membres du Groupe des Sept, qui par leurs oeuvres ont ajouté à la réputation du parc.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1992.
Éléments caractéristiques
Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce site sa valeur patrimoniale, notons: ses atouts naturels incluant : terrains montagneux et rocheux; multiples rivières et lacs aux eaux limpides; mélange intéressant de forêts nordiques de conifères et de forêts méridionales de feuillus; et diversité de la faune de ces deux types de forêt ses ressources aquatiques incluant les cours supérieurs de cinq grandes rivières, soit la Petawawa, la Bonnechère, la Madawaska, l'Amable du Fond et l'Oxtongue-Muskoka. ses ressources forestières pour l'industrie du bois d'oeuvre et celle des pâtes et papiers les témoins des techniques de prévention des feux de forêt qui comprennent un réseau des tours d'observation bâties depuis 1922 les témoins de son reboisement assisté remontant aux années 1950 les vestiges de la voie ferrée reliant Ottawa, Arnprior et Parry Sound (devenue plus tard le Grand Tronc (GTR)) de 1896, et de la gare ferroviaire Achray les hôtels, pavillons, chalets, camps comme celui de Arrowhons, les structures connexes comme les cabanes des gardes forestiers, le bâtiment de l'administration du parc, les barrières d'entrée situées à l'est et l'ouest de l'autoroute 60. les éléments du paysage témoignant de la gestion du parc les témoins de la première interprétation du parc, y compris les sentiers de la nature, les étiquettes d'identification des arbres et des plantes importants, le musée extérieur sur l'exploitation forestière et l'ancien bâtiment du musée du parc.