Lieu historique national du Canada Fort-Nerepis

Woodmans Point, Nouveau-Brunswick
Adresse : Chemin Woodmans Point, Woodmans Point, Nouveau-Brunswick

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1930-05-16
Dates :
  • 1659 à 1659 (Construction)
  • 1749 à 1749 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Malécite  (Personne)
  • Charles Deschamps de Boishébert  (Personne)
  • Colonel Robert Monckton  (Personne)
Autre nom(s):
  • Fort Nerepis  (Nom de la désignation)
  • Beauhébert  (Autre nom)
  • Fort Boishébert  (Autre nom)
  • Fort de Nerpice  (Autre nom)
  • Beaubear  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 2008-CED-SDC-042
Numero RBIF : 56584 00

Plaques


Plaque existante:  Route 102 au coin du Chemin Woodman's Point, Westfield, Nouveau-Brunswick

À la fin du XVIIe siècle, un village fortifié wolastoq’kew (maliseet) occupait cette pointe stratégique au confluent des rivières Nerepis et Saint-Jean. Vers 1749, alors que la France et l’Angleterre étaient engagées dans une lutte décisive pour le contrôle du continent, le lieutenant français Charles Deschamps de Boishébert y construisit le fort Nerepis afin de bloquer l’accès à l’intérieur des terres. Au faîte de l’histoire du fort, il y aurait eu une garnison française de 200 hommes et 24 canons. Cette place forte fut abandonnée vers 1755 alors que les combats éclataient ailleurs dans la région pendant la guerre de Sept ans.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Fort-Nerepis est situé dans un endroit stratégique à Woodmans Point, au Nouveau-Brunswick, au confluent des rivières Saint Jean et Nerepis. Ce lieu, qui accueillait à l’origine un village autochtone fortifié, a été choisi par Charles Deschamps de Boishébert vers 1749 pour y ériger un petit fort français. Les vestiges du fort Nerepis et son emplacement précis n’ont jamais été découverts. Toutefois, un emplacement à Woodmans Point est marqué d’un monument et d’une plaque, installés par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. La reconnaissance officielle renvoie à l’emplacement présumé du tracé au sol du fort au moment de la désignation en 1930.

Valeur patrimoniale

Le fort Nerepis a été désigné lieu historique national du Canada en 1930. Il est reconnu pour les raisons suivantes : il s’agit du site d’un ancien bastion des Wolastoqiyik (Malécite); renforcé en 1749, par Charles Deschamps de Boishébert, les Français s'en servirent pendant plusieurs années dans leurs opérations militaires contre les Anglais.

Nerepis est d’abord et avant tout le lieu d’un village autochtone fortifié, dont l’emplacement stratégique est utilisé pour contrôler l’entrée vers les terres intérieures du Nouveau Brunswick, le long des rivières Saint-Jean et Nerepis. L’endroit est mentionné pour la première fois dans un document datant de 1697, dans lequel on peut lire que le seigneur de Neuvillette amenait avec lui des éclaireurs de Nerepis lorsqu’il séjournait le long de la rivière. Peu après 1749, le lieutenant Charles Deschamps de Boishébert et de Raffetot s’établit à cet endroit pour y construire un petit fort. Les autres appellations servant à désigner le fort seront d’ailleurs inspirées de son nom. Cette construction sert de base aux Français jusque vers 1755, date à laquelle les forces britanniques, sous le commandement du colonel Robert Monckton, commencent l’expulsion des pionniers franco-acadiens de toute la région.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, mai 1931, décembre 2008.

Éléments caractéristiques

Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu : l’emplacement du fort, à Woodmans Point, dans la communauté de Grand-Bay Westfield; son emplacement stratégique au confluent des rivières Nerepis et Saint-Jean; l'intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n'ont pas encore été identifiés, mais qui pourraient être trouvés à l'intérieur du site à leur emplacement; les vues au-delà des deux rivières.