Lieu historique national du Canada de la Maison-Henry-Stuart
Québec, Québec
Adresse :
82, Grande-Allée Ouest, Québec, Québec
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1999-10-28
Dates :
-
1849 à 1849
(Construction)
-
1849 à 1987
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Maria / Mary Curry Henry
(Personne)
-
Adèle-Maud and Mary-Lauretta Stuart
(Personne)
-
William A. Henry
(Personne)
Autre nom(s):
-
Maison Henry-Stuart
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1999-037
Plaques
Plaque existante: 82, Grande-Allée Ouest, Québec, Québec
Cette charmante maison au cur dun jardin est un remarquable exemple dun « cottage orné » inspiré par les principes esthétiques du mouvement pittoresque dorigine anglaise. Elle fut bâtie en 1849 par Maria Curry, épouse du marchand William Henry, et fut dotée dun toit évasé, dune grande galerie et de portes-fenêtres, le tout en harmonie avec le paysage environnant. Le délicat décor intérieur et lélégant mobilier des propriétaires Adèle et Mary Stuart, qui habitèrent cette maison de 1918 à 1987, évoquent tout le raffinement de la vie bourgeoise de lépoque.
Description du lieu patrimonial
Construite au milieu d’un jardin pittoresque au 82, de la Grande-Allée Ouest, à Québec, la maison Henry-Stuart est un petit cottage romantique en brique datant du XIXe siècle. Situé dans un secteur résidentiel urbain de prestige, le terrain irrégulier de 1 528,3 mètres carrés constitue à la fois une oasis et un rappel du passé. La désignation fait référence au terrain, à la maison et à l’ameublement qui date de l’époque où la famille Stuart vivait à cet endroit. La maison Henry-Stuart est aujourd’hui un musée.
Valeur patrimoniale
La maison Henry-Stuart a été désignée lieu historique national en 1999 pour les motifs suivants : elle est un remarquable exemple de cottage orné québécois, un type de petite maison associé au mouvement pittoresque; l’ameublement et les objets associés à la maison comptent parmi les éléments qui lui confèrent valeur et authenticité, car ils témoignent du mode de vie de la bourgeoisie québécoise au XXe siècle; en dépit du cadre urbain actuel, son emplacement sur un lot boisé aux nombreux jardins continue d’évoquer son caractère pittoresque du XIXe siècle;
La valeur patrimoniale de la maison Henry-Stuart réside dans son illustration des goûts et du mode de vie de la bourgeoisie québécoise urbaine aux XIXe et XXe siècles. En l’occurrence, ces goûts sont le reflet du mouvement pittoresque cher aux colons britanniques. La valeur patrimoniale est illustrée par des éléments précis du terrain, de la maison et de l’ameublement qui subsistent du XIXe siècle. La maison Henry-Stuart a été construite par un entrepreneur de Québec pour sa fille Mary (ou Maria) Curry Henry en 1849. En 1918, elle a été acquise par les soeurs Adèle-Maud et Mary-Lauretta Stuart qui en sont demeurées propriétaires pendant près de 70 ans, soit jusqu’au décès d’Adèle en 1987. Durant toute cette période, les soeurs Stuart ont restauré la maison en lui conservant son caractère pittoresque du XIXe siècle. En 1997, le Conseil des monuments et sites du Québec a acheté la propriété pour la préserver à titre de bien public.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques, Procès-verbal, 1999; Énoncé d’intégrité commémorative, décembre 2003.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques clés associés à la valeur patrimoniale du lieu sont les suivants :
l’emplacement de la propriété sur la Grande-Allée dans ce qui était, à l’époque de la construction de la maison, une banlieue semi-rurale; l’implantation de la maison au milieu d’un jardin boisé et paysager; la définition de la propriété par des clôtures avec portes d’accès; la présence continue d’un jardin autour de la maison, dont témoignent notamment les vestiges des structures de soutien d’origine, les sentiers, l’aménagement paysager et les espèces florales; le style «cottage orné» de la maison, défini par la volumétrie carrée d’un étage et demi sous un toit en croupe qui déborde des murs pour créer une véranda profonde ceinturant la maison, la façade à cinq baies aux portes-fenêtres régulièrement espacées et la porte centrale avec imposte et lumière latérale; les éléments pittoresques de la conception, notamment la cheminée centrale et les lucarnes irrégulières qui animent la ligne du toit, la véranda profonde qui sert d’intermédiaire entre les jardins et la maison, créant un jeu d’ombre et de lumière, les longues portes-fenêtres qui facilitent l’accès à la véranda et à la maison, les fondations basses grâce auxquelles la maison semble se fondre dans le paysage; la variété des matériaux : fondation en pierre des champs, murs de brique, toit de métal et charpente et détails en bois; le plan et les finis intérieurs d’origine; l’ameublement, les oeuvres d’art et les accessoires ayant appartenu à la famille Stuart.