Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Historique-de-Port Union

Port Union, Terre-Neuve-et-Labrador
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Historique-de-Port Union, 1998. (© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, R. Goodspeed, 1998.)
Arrondissement historique de Port Union
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, R. Goodspeed, 1998.)
Adresse : La façade portuaire, la route Reid, la route Coaker, ainsi que la centrale hydroélectrique, Port Union, Terre-Neuve-et-Labrador

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1999-05-04
Dates :
  • 1916 à 1925 (Construction)
  • 1916 à 1925 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • William Coaker  (Personne)
  • Fishermen’s Protective Union  (Organisation)
  • Les Pêches  (Inconnu)
Autre nom(s):
  • Arrondissement historique de Port Union  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1998-037, 2004-087

Plaques


Plaque existante:  Harbour, chemin Reid, Upper et Power Station, Port Union, Terre-Neuve-et-Labrador

Seule ville canadienne fondée par un syndicat, Port Union fut une réussite commerciale remarquable. En 1916, la Fishermen's Protective Union, dirigée par William Coaker, entreprit la construction d'édifices sur une bande inoccupée du littoral. En moins de dix ans, la ville regroupait des bâtiments servant au syndicat pour ses activités de vente, d'exportation, de construction navale et de publication ainsi qu'une grande salle communautaire, une gare, une église et des duplex réservés aux travailleurs. L'ensemble était desservi par une centrale hydroélectrique, située à un kilomètre de la ville. Pour un temps, le syndicat réussit à briser la dépendance centenaire des pêcheurs envers les marchands de poisson de St. John's. Le plan originel et de nombreux édifices encore intacts témoignent du succès commercial et industriel de ce port international dont l'apogée se situe entre 1918 et 1925. En conséquence, Port Union est devenu le symbole et l'héritage du Fishermen's Protective Union.

Description du lieu patrimonial

L’arrondissement historique de Port Union est la partie originale d’une petite ville du Sud de la péninsule de Bonavista (Terre-Neuve). Dominé par des édifices commerciaux imposants du port, il se dresse sur un versant rocailleux, avec des grappes dispersées de maisons et de dépendances en bois. Une centrale hydroélectrique connexe est située à un kilomètre et demi environ, à l’ouest, sur la rivière Catalina. La désignation concerne le lotissement urbain et la centrale, y compris la zone limitée par la façade portuaire, la route Reid, la promenade Coaker, y compris l’enclave des maisons Coaker au-dessus de la promenade Coaker, ainsi que la centrale hydroélectrique de la ville (y compris la conduite forcée/le canal jaugeur, le raccordement au canal jaugeur, le canal, le barrage et le réservoir).

Valeur patrimoniale

L’arrondissement historique de Port Union a été désigné lieu historique national du Canada du fait que : c’est un exemple remarquable d’un phénomène social important, à savoir la création d’une ville par un syndicat, ville réputée pour son succès commercial malgré la concurrence acharnée des marchands de Terre-Neuve; la communauté est à la fois un symbole et une expression de la Fishermen’s Protective Union, qui a réussi à mettre fin, pour un temps, à la dépendance envers les commerçants de Terre-Neuve qui durait depuis des siècles; Port Union est l’expression de la vision du président du syndicat William Coaker, soutenu sur le plan financier et politique par les membres du syndicat, des pêcheurs pour la plupart; les origines du syndicat de Port Union sont inscrites dans le lieu, y compris dans la centrale hydroélectrique, l’emplacement, l’architecture locale et les plans qui, ensemble, font comprendre l’importance du lieu et de son histoire, toujours facilement décelable avec un minimum d’éléments envahissants.

Port Union est la seule ville du Canada à avoir été fondée par un syndicat. En 1916, le Fishermen’s Protective Union, présidé par William Coaker, a commencé à construire des bâtiments le long d’une partie dénudée de la côte. En 1926, le syndicat a construit les locaux de ses entreprises de vente au détail, d’exportation, de construction navale et d’édition. La ville comprenait aussi une grande salle de réunion, une gare ferroviaire, une église et des maisons à deux logements pour les travailleurs. Une centrale hydroélectrique, située à plus d’un kilomètre de là, alimentait la communauté en électricité. L’agencement original de la ville et de nombreux bâtiments intacts reflètent son succès industriel et commercial à son apogée (1918-1925), c’est-à-dire à l’époque où elle était un port international prospère.

Sources : Procès-verbal de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada de juin 1998; Rapport au comité sur le statut des désignations, CLMHC, 2004.

Éléments caractéristiques

Voici les principales caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu :
le plan informel qui reflète la géographie du site et sa nature bipartite, c’est-à-dire la partie du port et celle de la centrale hydroélectrique; la centrale hydroélectrique de plain pied, en béton, surmontée d’un toit à deux versants et située près de la rivière Catalina, avec la conduite forcée/ le canal jaugeur à proximité le raccordement, le canal, le barrage et le réservoir; la zone du lotissement urbain organisée avec un regroupement des bâtiments commerciaux sur le front de mer, et en revenant à l’arrière vers le port et en montant la colline, l’ancienne gare ferroviaire et le bureau de poste, diverses maisons, l’ancien logement de William Coaker, le bungalow avec le cimetière et le monument à proximité, et l’église anglicane des Holy Martyrs; l’agencement des rues du lotissement en V; la gamme complète d’édifices et de structures nécessaires pour assurer l’autonomie de la ville; la présence des quais exploités; la prédominance des constructions à charpente en bois; la prédominance des couleurs jaune, bleu et blanc; les maisons à charpente (principalement des maisons à deux logements et quelques-unes à un logement) et à bardage en bois, masses rectilignes à deux étages surmontées d’un toit à deux versants, d’une conception standardisée d’inspiration classique, différenciées pour refléter le niveau de revenu des occupants et alimentées en eau et en électricité; les portes et les châssis de fenêtre en bois de fabrication locale et d’origine; l’ancien logement de William Coaker à charpente en bois, de style néo-Queen Anne local, situé à l’intérieur d’une parcelle herbagée, délimitée par une barrière, avec vue sur le port; l’église anglicane des Holy Martyrs de style néogothique, avec ses douze fenêtres à vitraux commémoratifs, perchée sur son rocher pittoresque; la tombe de William Coaker en marbre surmontée d’un buste en bronze, située sur une pelouse clôturée au sommet d’une colline, près du cimetière communautaire.