Lieu historique national du Canada des Ruines-de-l'Église-Catholique-St. Raphael

St. Raphaels, Ontario
Vue générale des ruines de l'église catholique St. Raphael montrant l’intégrité des ruines, à savoir le tracé, les façades ainsi que les détails intérieurs et extérieurs des murs de pierre taillée d’une grande qualité d’exécution, 2010. © D. Gordon E. Robertson, 2010
Vue générale
© D. Gordon E. Robertson, 2010
Vue générale des ruines de l'église catholique St. Raphael montrant l’intégrité des ruines, à savoir le tracé, les façades ainsi que les détails intérieurs et extérieurs des murs de pierre taillée d’une grande qualité d’exécution, 2010. © D. Gordon E. Robertson, 2010Vue générale des Ruines-de-l'Église-Catholique-St. Raphael montrant le lien physique entre les ruines et les éléments historiques de l’arrondissement à vocation religieuse, ce qui comprend le cimetière, 2009. © Flickr, guidedbycthulhu, 2009.Vue de l'intérieur des Ruines de l'Église Catholique St. Raphael montrant les éléments de style palladien de la façade agrémentée d’un large fronton triangulaire, une composition à trois baies, et les fenêtres cintrées réparties avec symétrie, 2009. © Flickr, guidedbycthulhu, 2009.
Adresse : 20000, rue King (route de comté 18), St. Raphaels, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1997-09-22
Dates :
  • 1815 à 1821 (Construction)
  • 1821 à 1970 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Alexander Macdonell, évêque  (Personne)
Autre nom(s):
  • Ruines de l'église catholique St. Raphael  (Nom de la désignation)
  • Église catholique St. Raphael  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 1996-001

Plaques


Plaque existante:  20000, rue King (route de comté 18), St. Raphaels, Ontario

Ces ruines évoquent les premières pages de l'histoire du catholicisme dans le Haut-Canada. Commencée en 1815, l'imposante église St. Raphael, centre de la plus importante paroisse de la colonie, accueillit le siège administratif du premier évêque catholique de la province, Mgr Alexander Macdonell. Située au coeur de ces établissements historiques écossais, la paroisse fut le berceau du catholicisme en Ontario. En 1970, un incendie a réduit l'église à ces ruines, qui continuent de témoigner des efforts soutenus de Mgr Macdonell pour répandre la foi.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada des Ruines-de-l'Église-Catholique-St. Raphael est un ensemble évocateur de ruines en pierres situées dans un paysage pastoral et religieux, dans le Comté de Glengarry Sud, en Ontario. En 1970, le toit de l’église St. Raphael, les tours construites en 1830 et toute la décoration intérieure réalisée en 1900 sont détruits par le feu. Les murs extérieurs sont épargnés et, par le fait même, son plan, sa taille impressionnante ainsi que ses remarquables ouvrages en maçonnerie sont préservés. Les murs de maçonnerie de l’ancienne église imposante sont situés à proximité d’un vieux cimetière, d’une petite église moderne et d’autres établissement religieux. La désignation du lieu est défini par le tracé des ruines de l’église.

Valeur patrimoniale

Les ruines de l'église catholique St. Raphael ont été désigné lieu historique national du Canada en 1996 pour les raisons suivantes : il s'agit d'un des plus anciens édifices religieux de l'Église catholique romaine au Canada anglais; il s’agit d'un témoin important de l'implantation de l'Église catholique romaine dans le Haut-Canada.

La valeur patrimoniale du lieu réside dans ses associations historiques, comme l’illustrent les ruines bien préservées de l’ancienne église catholique St. Raphael érigé dans un arrondissement à vocation religieuse. Les ruines de l'église catholique St. Raphael revêt également une importance en raison de son association avec Alexander Macdonell, premier évêque catholique du Haut Canada, qui administre son diocèse à partir de l’ancienne église au cours des années 1820. Jusque dans les années 1840, la paroisse de St. Raphael est le plus grand et le plus important arrondissement religieux des anglophones catholiques du Haut Canada. Les ruines, qui y sont situées, font partie d’un riche paysage historique qui comprend un cimetière ainsi que de nombreux établissements réligieux historiques et modernes.

Témoignant de l’histoire des débuts du catholicisme dans le Haut Canada, les ruines de l'église catholique St. Raphael constituent un élément tangible de l’ancienne église monumentale, dont le plan est inspiré des églises du Québec conçues par l’abbé Pierre Conefroy. L’église St. Raphael, dont la construction commence en 1815, se dresse au cœur de l’un des premiers établissements écossais, et pendant les cinq années suivantes, la paroisse St. Raphael est le berceau du catholicisme en Ontario. En 1970, un incendie détruit l’église St. Raphael. Depuis les ruines actuelles subsistent et ont été stabilisées. Aujourd’hui, ces ruines constituent un testament évocateur des efforts déployés par l’évêque Alexander Macdonell afin d’instaurer l’église catholique dans le Haut Canada.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès verbal, Juin 1996; Énoncé d’intégrité commémorative, 1999.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques associés à la valeur patrimoniale du lieu sont les suivants : sa location sur l’ancien chemin King’s dans le Comté de Glengarry Sud; son emplacement comme partie d’un arrondissement à vocation religieuse situé dans un cadre pastoral; l’intégrité des ruines, à savoir le tracé, les façades ainsi que les détails intérieurs et extérieurs des murs de pierre taillée d’une grande qualité d’exécution; les éléments tangibles de sa taille relativement imposante et de son plan cruciforme avec abside semi-circulaire, comme le montre le tracé; les éléments tangibles de la conception de style palladien de la façade agrémentée d’un large fronton triangulaire et de gigantesques pilastres de l’ordre toscan qui encadrent une composition à trois baies, et les fenêtres cintrées réparties avec symétrie sur chacune des façades; la relation spatiale continue entre les ruines et les vestiges des deux cloches du clocher, qui ont fondu en partie dans l’incendie, ainsi que le coq de la girouette tombée au sol, à leur emplacement respectif sur le terrain; l’emplacement, la richesse et les matériaux qui caractérisent les vestiges et les artéfacts visibles ou enfouis à l’église d’origine; le lien physique entre les ruines et les éléments historiques de l’arrondissement à vocation religieuse, ce qui comprend le cimetière, l’évêché (1808), les jardins de l’évêque (1818), le terrain de parade de la milice entre le cimetière et l’ancienne King’s Road, et le presbytère (1889), ainsi que les points de vue qu’ils offrent l’un sur l’autre; le lien physique qui existe entre les ruines et les éléments modernes les jouxtant dans l’arrondissement religieux, ce qui comprend l’église actuelle, érigée en 1973 au sud ouest des ruines, l’école et les ajouts apportés à l’évêché, ainsi que les points de vue qu’ils offrent un sur l’autre.