Lieu historique national du Canada de la Résidence-d’Été-de-Sir-John-A.-Macdonald

Rivière-du-Loup, Québec
Vue de l'est de la résidence d’été de sir John A. Macdonald suivant l’agrandissement de 1882. © Bibliothèque et Archives Canada, PA008869 // Library and Archives Canada, PA008869
Résidence d’été de sir John A. Macdonald, 1882
© Bibliothèque et Archives Canada, PA008869 // Library and Archives Canada, PA008869
Vue de l'est de la résidence d’été de sir John A. Macdonald suivant l’agrandissement de 1882. © Bibliothèque et Archives Canada, PA008869 // Library and Archives Canada, PA008869Résidence d’été de sir John A. Macdonald © Christine Boucher, Parks Canada | Parcs Canada, 2014
Adresse : 336, rue Fraser, Rivière-du-Loup, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 2014-12-05
Dates :
  • 1850 à 1882 (Construction)
  • 1873 à 1890 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • sir John A. Macdonald  (Personne)
Autre nom(s):
  • Résidence d’été de sir John A. Macdonald  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2014-15

Plaques


C’est ici que Macdonald, architecte de la Confédération, puis premier ministre du Canada, passe plusieurs étés vers la fin de sa vie. Acquis en 1882 et nommé « Les Rochers », ce lieu est associé au second mandat du premier ministre (1878-1891). Durant ses séjours, sir John continue à gouverner et reçoit ministres, notables et gens d’affaires. La villa sera témoin de discussions entourant le développement de l’Ouest canadien, le chemin de fer transcontinental et l’affaire Riel. La présence du « vieux chef » attire des estivants illustres à Saint-Patrice, un lieu de villégiature prisé qui sera, pour un temps, la « capitale d’été du Canada ».

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Résidence-d’Été-de-Sir-John-A.-Macdonald est sis sur un cran rocheux faisant office de promontoire entre le fleuve Saint-Laurent et le côté nord de la rue Fraser à Rivière-du-Loup (Québec), lequel offre une vue saisissante sur le fleuve et ses battures. La maison sur son lot gazonné où dominent des conifères est typique des résidences d’été dans le Bas-Saint-Laurent. Sir John A. Macdonald (1815-1891), premier chef du gouvernment canadien sous la Confédération, y séjourna pendant plusieurs étés de 1873 à 1890. Plus qu’une résidence d’été et un lieu de vacances, cette maison a surtout représenté un lieu de travail à partir duquel il continua de gouverner le pays. La reconnaissance officielle vise la maison sur son lot au moment de la désignation.

Valeur patrimoniale

La résidence d’été de sir John A. Macdonald a été désignée lieu historique national du Canada en 2014 pour les raisons suivantes :
elle est étroitement associée à sir John A. Macdonald, un des principaux Pères de la Confédération et premier titulaire de la charge de premier ministre du Canada, qui a joué un rôle capital dans l’histoire du pays;
de 1873 à 1890, elle a été pour Macdonald un lieu de détente ainsi qu’un lieu de travail d’où il continuait de gouverner le pays. Au nombre des questions étudiées en ce lieu lors des séjours de Macdonald figurent la construction du chemin de fer dans l’Ouest canadien, les difficultés économiques du début des années 1880 et le développement de l’Ouest. D’importantes réunions s’y sont aussi tenues, y compris celle du cabinet restreint de treize ministres rassemblés en conclave en 1885 pour discuter de « l’affaire Riel »;
cette grande maison, appelée « Les Rochers », est un exemple typique des résidences d’été situées à Saint Patrice, dans le Bas-Saint Laurent, agglomération devenue un lieu apprécié des villégiateurs à la fin du XIXe siècle; l’endroit a en effet été fréquenté par des gens d’affaires, des hauts fonctionnaires et des hommes politiques, y compris les gouverneurs généraux lord Monck et lord Dufferin, l’ancien premier ministre Louis St Laurent et lord Shaughnessy, qui a acheté la propriété en 1895.

Son architecture résulte de la jonction de deux corps de bâtiments de plan rectangulaire issus de périodes et de styles architecturaux différents. Le corps d’origine de la maison est constitué d’une ancienne maison de ferme construite vers 1850. On y ajoute une imposante aile de style Second Empire, plus grande en superficie que la première et caractérisée par la présence d’un toit mansardé percé de lucarnes, à la suite de son achat par les Macdonald en 1882. Par ailleurs, la lucarne centrale triangulaire a probablement été rajoutée au corps initial peu après l’agrandissement. Le bâtiment a subi très peu de modifications depuis sa construction.

La valeur patrimoniale de la résidence repose sur son association avec l’ancien premier ministre sir John A. Macdonald et sur son intérêt historique. Ce fut vraisemblablement l’arrivée de Macdonald au début des années 1870 dans le secteur qui marqua l’apogée de la popularité de Saint-Patrice comme lieu de villégiature. Sa présence attire des amis et des associés qui s’établissent à proximité, de nombreux hommes d’affaires ayant principalement des intérêts dans des compagnies de transport ferroviaire, de même que plusieurs hommes politiques et hauts fonctionnaires. Au décès de Macdonald en 1891, la demeure devint la propriété de Lord N. G. Shaughnessy, qui fut président de la Compagnie du chemin de fer du Canadien Pacifique (CPR) de 1899 à 1918. La maison fut ensuite achetée par Herbert J. Symington, premier président de Trans-Canada Airlines, en 1939. Elle demeura au sein de la famille Symington jusqu'en 1981, date à laquelle elle fut acquise par l’Héritage canadien du Québec qui en assure sa conservation depuis lors. En 2003, la maison est inscrite au site du patrimoine du Vieux-Saint-Patrice, ensemble reconnu par la province de Québec regroupant une quarantaine de vieilles maisons de ferme et de résidence associées à la villégiature de la fin du XIXe siècle implantées dans la portion ouest de la rue Fraser.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu sont les suivants :
l’emplacement dans le secteur du Vieux Saint-Patrice de la ville de Rivière-du-Loup (Québec) sur un lot gazonné où dominent des conifères ainsi que quelques proéminences rocheuses entre la rue Fraser et le fleuve Saint Laurent; les deux corps de bâtiments sur des fondations surélevées de plan rectangulaire, soit la maison de ferme de base d’un étage et demi dotée d’une lucarne triangulaire centrale et l’aile de deux étages de style Second Empire; la construction en bois d’œuvre; les façades en planches à clins, avec de larges fenêtres à battants pourvus de volets, et l’emplacement des différentes ouvertures, telles les fenêtres et les portes; la composition des façades et les détails architecturaux, notamment une longue galerie couverte qui entoure les deux façades de même que les élévations arrière et latérale ouest, une véranda couverte occupant une partie de l’élévation arrière qui donne vers le fleuve, les garde-corps avec croix de Saint-André, les aisseliers en bois découpés au niveau des colonnes, et les lucarnes à fronton avec ornementation en bois; l’aménagement simple et efficace des espaces intérieurs avec un accès principal au rez-de-chaussée; les matériaux d’origine subsistants et les éléments de finition, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, qui témoignent de la période pendant laquelle la maison a été utilisée par la famille Macdonald.

L’objectif de commémoration

La résidence d’été de sir John A. Macdonald a été désignée lieu historique national pour les raisons suivantes :

• elle est étroitement associée à sir John A. Macdonald, un des principaux Pères de la Confédération et premier titulaire de la charge de premier ministre du Canada, qui a joué un rôle capital dans l’histoire du pays;

• achetée en 1882, cette maison a été pour Macdonald un lieu de détente ainsi qu’un lieu de travail d’où il continuait de gouverner le pays. Au nombre des questions étudiées en ce lieu lors des séjours de Macdonald figurent la construction du chemin de fer dans l’Ouest canadien, les difficultés économiques du début des années 1880, le développement de l’Ouest ainsi que « l’affaire Riel », étudiée au cours d’une réunion du cabinet tenue dans les murs de la maison en 1885;

• cette grande maison, appelée « Les Rochers », est un exemple typique des résidences d’été situées à Saint-Patrice, dans le Bas-Saint-Laurent, agglomération devenue un lieu apprécié des villégiateurs à la fin du XIXe siècle; l’endroit a en effet été fréquenté par des gens d’affaires, des hauts fonctionnaires et des hommes politiques, y compris les gouverneurs généraux lord Monck et lord Dufferin, l’ancien premier ministre Louis St-Laurent et lord Shaughnessy, qui a acheté la propriété en 1895.

Source: CLMHC, P.-v. CED, mai 2015