Lieu historique national du Canada de l’Ancienne-Mine-Lamaque-et-le-Village-Minier-de-Bourlamaque
Val-d’Or, Québec
Vue de la rue Perreault
© Agence Parcs Canada \ Parks Canada Agency, C. Cournoyer, 2009.
Adresse :
90, avenue Perrault, Val-d’Or, Québec
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
2012-06-26
Dates :
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1934 à 1934
(Construction)
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1925 à 1925
(Établissement)
Événement, Personne, Organisation :
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Compagnie Teck-Hugues
(Constructeur)
Autre nom(s):
-
L'ancienne mine Lamaque et le village minier de Bourlamaque
(Nom de la désignation)
-
Cité de l’Or
(Autre nom)
Numéro du rapport de recherche :
2010-40 / 2010-40-A
Plaques
Plaque existante: 90, avenue Perrault, Val-d'Or, Québec
Établi au plus fort de la Grande Dépression, ce site est composé d’une ancienne mine et d’un village minier, premier quartier de Bourlamaque. Ses nombreuses ressources industrielles et résidentielles évoquent la ruée vers l’or et la vie dans une ville de compagnie de l’Abitibi. En 1923, la découverte prometteuse d’une veine d’or dans le canton de Bourlamaque entraîne l’aménagement d’une mine aurifère qui, peu de temps après sa mise en exploitation en 1935, devient l’une des plus prolifiques au Québec. Afin de loger les employés et d’éviter un peuplement chaotique, la Lamaque Gold Mines Limited aménage une ville fermée de type minier. Le premier quartier est conçu selon une trame orthogonale qui tient compte de la hiérarchie sociale avec l’aménagement de secteurs d’habitation distincts, soit des résidences cossues pour les cadres et des maisons en rondins pour les ouvriers. Exemple bien conservé d’un paysage minier, le village et l’ancienne mine ont survécu grâce aux efforts déployés par des citoyens de la région, s’inscrivant ainsi dans le mouvement des années 1960 et 1970 pour la conservation et la mise en valeur du patrimoine bâti du Canada.
L’objectif de commémoration
L’ancienne mine Lamaque et le village minier de Bourlamaque ont été désignés comme lieu historique national pour les raisons suivantes :
• ce lieu renferme de nombreuses ressources industrielles et résidentielles in situ qui en font un paysage minier bien conservé, évocateur de la ruée vers l’or qui a eu cours dans le Nord-Ouest québécois, région importante dans l’histoire de l’exploitation minière canadienne;
• il forme un exemple rare et bien conservé d’une ville fermée de type minier, phénomène répandu qui a marqué le développement de nombreuses villes tributaires du secteur primaire au pays;
• c’est un exemple d’une ville monoindustrielle planifiée de l’entre-deux-guerres, notamment par sa trame orthogonale, la ségrégation des secteurs d’habitation selon la hiérarchie sociale ainsi que l’harmonie au sein d’un même secteur, attribuable à une architecture résidentielle où les demeures de la direction contrastent avec les maisonnettes en rondins pièce sur pièce des ouvriers;
• il illustre l’appropriation communautaire qui a marqué le mouvement de conservation au Canada au cours des années 1960 et 1970.