Lieu historique national du Canada de la Mission-St.-Ignace-II

Waubaushene, Ontario
Vue générale de la ferme Hamilton, présentement un camp d'église, qui contient un petit autel et un panneau d'interprétation de la mission de Saint-Ignace II, 2004. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Molnar, 2004.
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Molnar, 2004.
Vue générale de la ferme Hamilton, présentement un camp d'église, qui contient un petit autel et un panneau d'interprétation de la mission de Saint-Ignace II, 2004. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Molnar, 2004.Vue rapprochée du panneau d'interprétation de la mission de Saint-Ignace II de la ferme Hamilton, 2004. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, J. Molnar, 2004.
Adresse : Waubaushene, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1955-05-10
Dates :
  • 1649 à 1649 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Jean de Brébeuf  (Personne)
  • Gabriel Lalemant  (Personne)
  • Jésuites  (Organisation)
  • Cinq-Nations iroquoises  (Organisation)
  • Nation huronne-wendat  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Mission St. Ignace II  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2007-CED-SDC-011

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Mission-St.-Ignace-II est situé près de la baie Georgienne dans le canton de Tay, en Ontario. La région était autrefois un territoire huron wendat, et la mission St. Ignace II témoigne de l’évacuation de la Huronie qui a eu lieu lors de la seconde moitié du XVIIe siècle. L’emplacement précis de St. Ignace II n’est pas connu; le lieu désigné est constitué de terres agricoles abandonnées recouvertes d’une forêt secondaire s’ouvrant sur un pré. C’est dans ce pré que se situe, sous un abri, une grande croix en pierre érigée par la Compagnie de Jésus pour commémorer le martyre des pères Brébeuf et Lalemant. La reconnaissance officielle s’applique à la moitié ouest du lot 6, concession 9, dans le canton de Tay, en Ontario.

Valeur patrimoniale

La mission St. Ignace II a été désignée lieu historique national du Canada en 1955 pour les raisons suivantes : après leur capture à la mission Saint-Louis, les missionnaires Jean de Brébeuf et Gabriel Lalemant ont été ramenés à Saint-Ignace II, où ils furent tués; et la destruction de Saint-Ignace II et de Saint-Louis, la mission voisine, au cours de l'attaque menée par les Iroquois le 16 mars 1649 a scellé le sort de la Confédération huronne-wendate, obligeant les nations huronnes à abandonner leur territoire traditionnel.

St. Ignace II est l’un des nombreux sites de missions jésuites sur le territoire de la nation huronne-wendat au milieu du XVIIe siècle. Le 16 mars 1649, le village huron-wendat et la mission jésuite de St. Ignace II sont attaqués par les Cinq Nations iroquoises. Après avoir pris St. Ignace II, les Iroquois poursuivent leur chemin vers l’ouest et, dans la même matinée, attaquent le village et la mission Saint-Louis, où ils font prisonniers les missionnaires Brébeuf et Lalemant. Ces derniers sont ramenés à St. Ignace II et exécutés le lendemain. Ces attaques feront comprendre à la nation huronne-wendat qu’elle n’est pas à l’abri des attaques destructrices sur son propre territoire, ce qui entraîne une série d’événements l’obligeant à abandonner la Huronie en 1650.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, mai 1955; mai 2007.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments contribuant à la valeur patrimoniale du lieu sont les suivants : l’emplacement du lieu près de Waubaushene, en Ontario, dans la région historique de la Huronie; sa relation géographique avec d’autres sites importants de la Huronie, y compris : les lieux historiques nationaux du Canada du Poste-de-Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons, de la Mission Saint-Louis et du Fort-Sainte-Marie-II; les points de vues du paysage environnant constitué de terres agricoles, de terrains boisés et de la rivière Sturgeon; l'intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n'ont pas encore été mis au jour, mais qui pourraient l'être à leur emplacement et dans leur état d'origine.