Canadien National, gare du

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Edmundston, Nouveau-Brunswick
Vue des détails de l'entrée principale de la gare du Canadien National à côté de la tour à escalier, démontrant les portes en bois vitrées à trois panneaux, 1996. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, S. D. Bronson, 1996.
Détail
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, S. D. Bronson, 1996.
Façade de la gare du Canadien National mettant de l'emphase sur l’orientation horizontale du corps du bâtiment et l’orientation verticale de la tour, 1996. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, S. D. Bronson, 1996.Vue des détails de l'entrée principale de la gare du Canadien National à côté de la tour à escalier, démontrant les portes en bois vitrées à trois panneaux, 1996. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, S. D. Bronson, 1996.Vue générale de la gare du Canadien National démontrant ses grandes lignes sobres et austères, 1996. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, S. D. Bronson, 1996.
Adresse : 194, rue Saint-François, Edmundston, Nouveau-Brunswick

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1996-06-01
Dates :
  • 1959 à 1959 (Construction)
  • 1959 à 1989 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Canadian National Railways  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Gare ferroviaire d'Edmundston  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : RS-284

Description du lieu patrimonial

La gare du Canadien National (CN) d’Edmundston au Nouveau-Brunswick est située sur la rue Saint-François, sur un grand terrain qui s'étend à partir du centre-ville d’Edmundston jusqu’à la rivière Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Construite en 1959, cette gare est un bâtiment rectangulaire en brique de deux étages avec une tour centrale de trois étages dont l’élégance des lignes et des volumes évoquent les principes de construction du style international. La reconnaissance officielle se limite au bâtiment de la gare à proprement dit.

Valeur patrimoniale

La gare du Canadien National d’Edmundston a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique, architecturale et environnementale.

La gare du CN d’Edmundston a été construite en 1959 selon l’initiative avant-gardiste d'une compagnie qui consistait à porter son attention sur le service des Maritimes, malgré l'effondrement des revenus ferroviaires. Cette gare allait devenir la plaque tournante de ce nouveau service. Sa construction manifestait à la fois la prudence de la stratégie de survie du CN et l’expression de sa confiance dans l’avenir des Maritimes. C’est pourquoi l’érection de cette gare représente un événement important dans l’histoire du chemin de fer dans les Maritimes.

Cette gare, qui représente bien les principes du style international, est l'une des dernières et des meilleures structures construites par le CN au cours des deux décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit d'un exemple exceptionnel de construction de qualité supérieure, avec sa forme rectangulaire peu élevée constituée de structures horizontales en brique et d’une tour verticale asymétrique, et avec son orientation linéaire accentuée par les lignes de la marquise et les fenêtres en retrait qui font contraste. Le site de la station couvre un grand terrain, qui s'étend à partir du centre-ville d’Edmundston jusqu’à la rivière Saint-Jean, et détient toujours la plupart de ses caractéristiques d'origine.

La valeur patrimoniale de la gare du CN d’Edmundston se retrouve dans la qualité de sa construction, son interprétation sobre du style moderne, l’intégrité de ses éléments de finition intérieurs et dans son emplacement.

Sources : Énoncé de la valeur patrimoniale, gare du Canadien National, Edmundston (Nouveau-Brunswick), août 1996. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-284, 1995.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare du CN d’Edmundston, notons : son plan et son volume rectangulaire de deux étages séparée de façon asymétrique par une tour centrale de trois étages au toit plat; ses volumes géométriques imposants; ses grandes lignes sobres et austères; sa composition asymétrique; l’orientation horizontale du corps du bâtiment; l’orientation verticale de la tour; la disposition régulière des fenêtres sous forme de rangées en retrait, aussi bien à l’horizontale sur le corps du bâtiment, qu'à la verticale, sur la tour; sa réflexion des principes du style international qui se retrouvent dans le déploiement minimal et harmonieux des détails, la marquise linéaire, les fenêtres rectangulaires de forme régulière réparties en groupes de un, deux ou trois et alignées par le haut, l’usage d’une tour pour créer une ligne et un volume qui font contraste, l’usage d’une bande décorative en béton entre les étages et autour des fenêtres en retrait; les couleurs contrastantes et les textures souples et unies de ses matériaux d’origine : la brique lisse sur les murs de blocs de béton, les fenêtres avec ses grandes surfaces de verre uni, les portes en bois vitrées à trois panneaux, les embrasures des fenêtres recouvertes d'un parement en béton lisse, le toit en feutre goudronné ainsi que la marquise en fer; tous les gros-ouvrages d'origine à l'intérieur de la gare et plus particulièrement l’indication de son usage hiérarchique qui évoque le rôle public ou utilitaire de certains espaces déterminés; l’usage des pierres de pavage minces et d’une basse, longue boîte de fenêtre pour caractériser la tour; l'usage de matériaux de qualité supérieure avec un fini lisse dans les aires publics, plus particulièrement les carreaux vernissés jaunes pâles, les rampes pourvues d'ornement en chrome, les planchers en granito, les surfaces en plâtre, les plafonds suspendus et les appareils d'éclairage; le plan fonctionnel horizontal de l’établissement dominé par un ascenseur à l’intérieur de la tour; la transparence de sa disposition fonctionnelle et logique constituée d’aires publics au rez-de-chaussée, d’espaces techniques et administratifs à l'étage et de locaux de service au sous-sol; l’aspect pratique de son aménagement fonctionnel avec la troisième étage de la tour abritant une chambre mécanique et un vestibule pour accéder le toit; la transparence de ses volumes spatiaux intérieurs d’origine; la maximisation de la lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment, plus particulièrement grâce à l’emplacement et à la disposition d’origine des fenêtres; la continuité des plans de circulation de longue date; l’intégrité globale des formes, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment; la relation entre la voie ferrée et le caractère simple et utilitariste du site.