Gare du Canadien Pacifique

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Sainte-Anne-de-la-Pérade, Québec
Vue en angle de la Gare ferroviaire Canadien Pacifique, montrant les façades de l'arrière et du côté, 1992. (© Cliché Bergeron Gagnon inc., 1992.)
Élévation arrière
(© Cliché Bergeron Gagnon inc., 1992.)
Adresse : mgr. Laflêche (coin de rue de la Fabrique), Sainte-Anne-de-la-Pérade, Québec

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1994-03-10
Dates :
  • 1877 à 1877 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Canadian Pacific Railway  (Organisation)
  • Quebec, Montreal, Ottawa and Occidental Railroad  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Quebec, Montreal, Ottawa and Occidental Railroad Station  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : RS-186

Description du lieu patrimonial

La gare du Canadien Pacifique (anciennement le chemin de fer de Québec, Montréal, Ottawa et occidental (QMO&O)) à Sainte-Anne-de-la-Pérade est située au nord du village dans un secteur industriel et tertiaire qui a été produit par sa présence. Il s'agit d'une petite gare pittoresque d’un étage pourvue des belles caractéristiques de sa période d’origine de 1877.

Valeur patrimoniale

La gare du Canadien Pacifique de Sainte-Anne-de-la-Pérade a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique et de ses qualités architecturales et environnementales.

Le QMO&O, qui reliait Hull à Québec en passant par Montréal, était le premier chemin de fer du Québec. Depuis sa construction, il a favorisé l’urbanisation et le développement industriel des centres situés le long de son parcours.

La gare du Canadien Pacifique de Sainte-Anne-de-la-Pérade, avec son échelle domestique et ses caractéristiques simples, est représentative des gares qui ont été construites initialement sur le parcours du QMO&O le long du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. Son caractère typique est soutenu par ses pignons distinctifs façe à la rue et le long de la voie, par la finesse de ses qualités esthétiques et par son emplacement.

La valeur patrimoniale de la gare du Canadien Pacifique de Sainte-Anne-de-la-Pérade se retrouve dans ses qualités représentatives des gares du QMO&O du XIXe siècle, comme en témoignent son toit à pignon transversal soutenu par des consoles en bois, ses fenêtres en baie à pignon, ses grandes fenêtres à guillotine et son parement en planches à l’horizontale. Les détails de son toit et son ornementation regroupée ajoutent une touche pittoresque à la structure. L’emplacement de la gare en bordure du village manifeste son impact sur la croissance spatiale et économique de la région.

Source :
· Énoncé de la valeur patrimoniale, gare ferroviaire du Canadien Pacifique, Sainte-Anne-de-la-Pérade (Québec), mars 1994. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-186, 1992.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare du CP de Sainte-Anne-de-la-Pérade, notons :
son plan légèrement cruciforme et son volume d’un étage couronné d’un toit à faible pente pourvu de pignons transversaux; ses proportions élégantes, sa petite échelle et son orientation verticale; la présence de baies à pignon situées à la fois du côté de la voie ferrée et du côté du village, correspondant à l'aspect le plus important de la gare; la disposition régulière de ses ouvertures et de ses consoles; l’intégration visuelle harmonieuse de particularités relatives aux gares ferroviaires, telles qu'une baie de télégraphiste en saillie et le grand débord de toit servant d’abri pour les voyageurs; ses détails pittoresques : le toit de forme complexe, les consoles en bois, les baies à pignon, les grandes fenêtres à guillotine, le parement en planches à l’horizontale ainsi que les détails et l’ornementation du toit; ses modestes matériaux d’origine : le parement de bois à l’horizontale, les détails et les consoles en bois, de même que les fenêtres, les portes et les moulures en bois; l’attention et la qualité du travail evidentes dans les éléments fonctionnels de construction; la technique de construction à ossature à plate-forme; tous les gros-ouvrages d’origine à l’intérieur de la gare; la transparence de la disposition spatiale et fonctionnelle d’origine de la gare; la transparence et l’usage continu des plans d’accès et de circulation de longue date, plus particulièrement ceux qui subsistent dans les aires publiques; l’intégrité globale des formes, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment.