Gare ferroviaire du Canadien Pacifique de Wolfville

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Wolfville, Nouvelle-Écosse
Vue en angle de la Gare ferroviaire Canadien Pacifique, montrant les façades de l'arrière et du côté, 1991. (© Delta Four Associates, Barry Moody, 1991.)
Vue générale de la place
(© Delta Four Associates, Barry Moody, 1991.)
Adresse : Avenue Elm (à la rue Front), Wolfville, Nouvelle-Écosse

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1992-06-04
Dates :
  • 1912 à 1912 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Canadian Pacific Railway  (Organisation)
  • Dominion Atlantic Railway  (Organisation)
  • Herbert E. Gates  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Dominion Atlantic Railway Station  (Nom historique)
Numéro du rapport de recherche : RS-081

Description du lieu patrimonial

Longtemps connue sous le nom de gare du Canadien Pacifique de Wolfville, la gare située sur l’avenue Elm à Wolfville, en Nouvelle-Écosse, a en fait été construite par le Dominion Atlantic Railway (DAR) en 1912. Cette charmante gare à l’architecture pittoresque comporte deux étages côté ville et un étage et demi côté quai.

Valeur patrimoniale

La Gare ferroviaire du Canadien Pacifique de Wolfville a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique, architecturale et contextuelle.

Cette gare a été dessinée par Herbert E. Gates, architecte de Halifax, juste avant que le Canadien Pacifique ne prenne le contrôle du DAR. La gare a fermé définitivement lorsque le service voyageurs a été supprimé en 1990. Auparavant, elle avait servi de gare de voyageurs et de marchandises. Sa présence témoigne du rôle important du chemin de fer au 20e siècle pour le développement de la vallée d’Annapolis en tant que destination touristique. Le Canadien Pacifique a utilisé Wolfville pour sa publicité « Le pays d’Évangéline » et aménagé de vastes jardins comme attraction dans la ville voisine de Grand-Pré.

Cette gare a été construite pendant une période d’intense promotion de la vallée. Elle est beaucoup plus grande que la population de Wolfville ne le justifiait, même en tenant compte de l’apport supplémentaire que représentaient les étudiants de l’université Acadia. Le bâtiment est bien conçu, bien construit et relativement bien préservé à l’extérieur. La construction en brique avec garnitures de grès et de granit dégage une impression de permanence et de prospérité. Wolfville est la seule gare asymétrique de deux étages construite selon ce plan en Nouvelle-Écosse. De nos jours, le bâtiment se trouve dans un plaisant environnement commercial et industriel.

La valeur patrimoniale de la Gare ferroviaire du Canadien Pacifique de Wolfville réside principalement dans la forme, les matériaux et les détails extérieurs et, dans une moindre mesure, dans les détails intérieurs qui subsistent et dans l’implantation.

Source :
· Énoncé de valeur patrimoniale, Gare ferroviaire du Canadien Pacifique à Wolfville, Nouvelle-Écosse, avril 1992. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-081, 1991.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la Gare ferroviaire du Canadien Pacifique de Wolfville, il faut noter : son plan au sol rectangulaire, la masse irrégulière d’un étage et demi d’un côté et de deux étages de l’autre, le haut toit en croupe, les proportions asymétriques inhabituelles, soulignées notamment par la forme unique du large avant-toit soutenu par des consoles au rez-de-chaussée, le rythme de la disposition des ouvertures et des consoles, le toit proéminent vu depuis le quai et les extrémités du bâtiment, la simplicité pittoresque du traitement des formes irrégulières de la toiture, des larges avant-toits et les diverses couleurs et textures des matériaux, la lisibilité ininterrompue des matériaux extérieurs d’origine : murs de brique, fondations, appuis, linteaux des fenêtres et encorbellements en grès; seuils des portes en granit taillé; bois massif des consoles; planches embouvetées pour les soffites et les bandeaux des avant-toits; fenêtres en bois avec le châssis inférieur à une seule vitre et le châssis supérieur divisé et surmonté d’une imposte; portes en bois à panneaux; toit en bardeau, tous les éléments qui témoignent de la structure originale à l’intérieur de la gare, notamment les lambris d’appui embouvetés et les encadrements décoratifs des portes et des fenêtres au rez-de-chaussée et les départs de rampes et les balustres en bois tourné de l’escalier, la lisibilité ininterrompue de la disposition fonctionnelle et de la configuration spatiale originale de la gare, la continuité des parcours de circulation existants de longue date, l’intégrité d’ensemble de la forme, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment.