Phare de l'île du Pot à l'Eau-de-Vie

Phare patrimonial

Saint-André-de-Kamouraska, Québec
Vue générale du phare montrant la tour circulaire recouverte de plaques de métal peintes qui surgit du centre du bâtiment en bois de plan carré © Agence Parcs Canada | Parks Canada Agency, Jean-François Bergeron.
Vue générale
© Agence Parcs Canada | Parks Canada Agency, Jean-François Bergeron.
Vue aérienne du phare de l'île du Pot à l'Eau-de-Vie situé sur un promontoire escarpé dominant le magnifique paysage naturel protégé de la Réserve nationale de Faune des Îles de l’Estuaire © Agence Parcs Canada | Parks Canada Agency, Jacques BeardsellVue générale du phare montrant la tour circulaire recouverte de plaques de métal peintes qui surgit du centre du bâtiment en bois de plan carré © Agence Parcs Canada | Parks Canada Agency, Jean-François Bergeron.
Adresse : Île du Pot à l'Eau-de-Vie, Saint-André-de-Kamouraska, Québec

Loi habilitante : Loi sur la protection des phares patrimoniaux (L.C. 2008, ch 16)
Date de désignation : 2014-09-02
Dates :
  • 1857 à 1857 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • John Page  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Phare de l'île du Pot à l'Eau-de-Vie  (Nom de la désignation)

Description du lieu patrimonial

Construit en 1860-1861, le phare de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie comprend une tour circulaire de trente pieds de hauteur qui surgit du centre de l’habitation du gardien, construite sur un plan carré de trente pieds de côté. Il est recouvert de planches à clin peintes en blanc qui procurent un contraste saisissant avec le rouge du toit à quatre versants. Il est érigé sur la pointe sud-est de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie, qui fait partie de l’archipel des îles du Pot-à-l’Eau de Vie dans le Fleuve Saint-Laurent. Le phare est accessible par un réseau de passerelles et d’escaliers.

Valeur patrimoniale

Le phare de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.

Valeurs historiques
Faisant partie d’un réseau de phares et situé dans un lieu stratégique au milieu du Fleuve Saint-Laurent, le phare de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie a grandement contribué à une navigation fluviale plus sécuritaire et à un accroissement de l’achalandage maritime sur le fleuve. Cela a permis à la voie maritime du Saint-Laurent de demeurer un axe majeur du développement économique du pays au 19e et 20e siècle. Le phare est également la dernière maison-phare encore debout sur une île du Fleuve Saint-Laurent.
En améliorant la sécurité de la navigation sur le fleuve pour la marine marchande et pour l’exploitation des ressources du Fleuve, le phare de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie a contribué à la modernisation et à la diversification économique locale et régionale. De plus, il est devenu une destination touristique depuis le début du 20e siècle et continue toujours cette vocation avec les activités écotouristiques qui ont été développées sur l’île depuis 1989.

Valeurs architecturales
Le phare de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie est un excellent exemple d’une maison-phare. Il réussit de façon remarquable à combiner les fonctions de tour et d’habitation en une seule construction harmonieuse. L’originalité de sa conception et sa structure intéressante sont à souligner de par son emplacement sur un promontoire rocheux très accidenté. Avec sa tour circulaire émergeant du centre du bâtiment au toit en métal rouge, sa lanterne et sa coupole en cuivre peint rouge, il offre une excellente qualité visuelle.
La qualité des matériaux de construction, de l’exécution et de son entretien ainsi que les travaux de restauration entrepris en 1989, sont excellents. Tout cela a fait en sorte que ce phare rare et pittoresque ait pu résister de façon remarquable aux affres du temps et des intempéries depuis plus de 150 ans et ce, malgré son emplacement au milieu du Fleuve.

Valeurs communautaires
Le phare de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie situé sur son promontoire escarpé domine le magnifique paysage naturel protégé de la Réserve nationale de Faune des Îles de l’Estuaire. Malgré le fait qu’il soit éloigné de la rive, il contribue au fondement du caractère maritime de la région grâce à son emplacement stratégique et hautement visible du Fleuve.
Le phare constitue une ressource culturelle hautement valorisée par les communautés de Saint-André de Kamouraska et Rivière du Loup car il est intimement lié à l’histoire géographique et sociale de la région. Il est reconnu comme un attrait touristique régional majeur de par sa vocation actuelle de gîte touristique, par son architecture et l’unicité de sa conception. L’île fait aussi partie de la Route de phares, une initiative touristique qui comprend de nombreux phares le long du fleuve Saint-Laurent au Québec.

Bâtiments connexes
Aucun bâtiment connexe ne fait partie de la désignation.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du phare de l’île du Pot à l’Eau-de-Vie devant être respectés comprennent :
— sa structure, sa hauteur, son profil et ses proportions d’origine;
— la tour circulaire recouverte de plaques de métal peintes et qui surgit du centre du bâtiment en bois de plan carré;
— le bâtiment principal avec ses murs recouvert de planches à clin et son toit à quatre versants en métal rouge;
— les fenêtres en bois et divisées en petits carreaux;
— le bâtiment rectangulaire en annexe et son toit à deux versants en métal rouge;
— la galerie sur pilotis du bâtiment annexe;
— l’escalier de bois en spirale occupant le coeur de la tour et menant à la lanterne;
— la galerie ceinturée d’un garde-corps en fonte et reposant sur des consoles aussi en fonte recouverte de feuilles de plomb;
— la lanterne simple de forme octogonale en métal, cuivre et verre;
— la coupole à 16 pans en cuivre peint rouge et surmontée d’une girouette en forme de flèche;
— les planchers et marches d’escalier en planches de cèdre;
— le revêtement en briques peints des murs intérieurs;
— l’organisation spatiale et la volumétrie intérieure;
— sa fondation en pierre recouverte de planches de bois embouvetées;
— l’agencement extérieur traditionnel de couleurs rouge et blanc, notamment blanc pour les murs et rouge pour les toits;
— sa proéminence visuelle par rapport à l’eau et au paysage.