Phare de Cape Beale

Phare patrimonial

Alberni-Clayoquot, Colombie-Britannique
Vue générale du phare de Cape Beale et des bâtiments associés, 2009. © Kraig Anderson - lighthousefriends.com
Vue générale
© Kraig Anderson - lighthousefriends.com
Vue générale du phare de Cape Beale et des bâtiments associés, 2009. © Kraig Anderson - lighthousefriends.comVue aérienne du phare de Cape Beale montrant son emplacement le long de la côte dangereuse de l’île de Vancouver, à 60 mètres au-dessus de l’océan Pacifique. © Parks Canada Agency | Agence Parcs Canada
Adresse : Réserve de parc national Pacific Rim, Alberni-Clayoquot, Colombie-Britannique

Loi habilitante : Loi sur la protection des phares patrimoniaux (L.C. 2008, ch 16)
Date de désignation : 2015-05-29
Dates :
  • 1958 à 1958 (Construction)
  • 1874 à 1874 (Établissement)

Description du lieu patrimonial

Construit en 1958, le phare de Cape Beale se situe sur la côte dangereuse de l’île de Vancouver, à 60 mètres au-dessus de l’océan Pacifique, dans un secteur isolé et densément boisé de la réserve de parc national Pacific Rim. Érigée pour remplacer le phare et la résidence combinés d’origine datant de 1874, cette tour en acier galvanisé revêtue de panneaux d’amiante est entourée par une structure d’acier à claire-voie sur laquelle sont fixées des lattes de bois horizontales peintes en blanc qui servent de point de repère.

Le site contient plusieurs structures, dont quatre bâtiments connexes qui contribuent au caractère patrimonial du phare : (1) le logement supplémentaire construit en 1965, (2) le logement du gardien subalterne construit en 1966, (3) le logement du gardien principal construit en 1967, (4) la salle des machines, de la corne de brume et de la radio construite en 1970.

Valeur patrimoniale

Le phare de Cape Beale est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.

Valeurs historiques
Le phare d’origine de Cape Beale était le premier phare à avoir été érigé par le gouvernement fédéral en Colombie-Britannique. Il servait de feu d’atterrissage et de phare côtier majeur sur la côte ouest de l’île de Vancouver, où les naufrages étaient fréquents et les pertes parmi les marins si nombreuses que l’endroit a été baptisé le cimetière du Pacifique. Associé à plusieurs naufrages et sauvetages importants, le phare de Cape Beale est un excellent exemple du système d’aide à la navigation pour les navires à destination des détroits de Juan de Fuca et de Barkley.
En tant que première station de phare établie sur la côte ouest de l’île de Vancouver, Cape Beale a constitué un ajout essentiel à une époque où le commerce international connaissait une croissance rapide en Colombie-Britannique. Un passage sécuritaire vers les ports de la province était essentiel à la croissance économique de la Colombie-Britannique, et l’établissement de stations d’atterrissage, en commençant avec celle de Cape Beale en 1874, a contribué directement à l’atteinte de cet objectif. L’exploitation forestière est devenue particulièrement dominante dans la région du détroit de Barkley après la Deuxième Guerre mondiale, lorsque Port Alberni a été nommée capitale de l’industrie forestière du Canada en 1986. Tout au long de son histoire, la station de phare de Cape Beale a joué un rôle important dans le guidage d’une circulation commerciale au volume important.

Valeurs architecturales
Le phare de Cape Beale a une forme distinctive et bien proportionnée, et il représente un excellent exemple d’un type de phare peu courant. Il est constitué d’une tour en acier galvanisé de quatre étages et d’une hauteur de 13 mètres revêtue de panneaux d’amiante et entourée par une structure métallique évasée sur laquelle sont fixées des lattes de bois horizontales peintes en blanc qui servent de point de repère et qui améliorent la visibilité de la mince tour. Le phare est couronné d’un balcon de veille carré et d’une lanterne octogonale.

Valeurs communautaires
La qualité esthétique du phare de Cape Beale et de la station de phare dans son ensemble – et plus particulièrement de son emplacement dans une forêt pluviale humide sauvage de la côte ouest, à quelque 60 mètres au-dessus de l’océan Pacifique – a inspiré plusieurs artistes et photographes. Le phare établit le caractère visuel du secteur où il se trouve et est accessible grâce aux sentiers de randonnée du promontoire du cap Beale.
Tout au long de son histoire, la station de phare a fourni plusieurs services aux marins, aux randonneurs, à divers organismes gouvernementaux et à des groupes environnementaux. Elle a constitué un point d’escale lors d’évacuations médicales et d’opérations de sauvetage à grande échelle, et les employés qui y travaillent ont fourni des services de premiers soins et de soutien dans le cadre de plusieurs opérations de surveillance liées aux tempêtes, à la pêche internationale et aux activités suspectes. L’histoire du phare de Cape Beale et de ses gardiens a été décrite dans plusieurs musées d’histoire et centres du patrimoine locaux et régionaux. Il constitue un symbole des valeurs collectives liées au paysage et de l’identité des petites collectivités maritimes situées le long de la côte sud-ouest de l’Île de Vancouver.

Bâtiments connexes
Quatre bâtiments connexes, énumérés à la section 1, contribuent au caractère patrimonial du phare.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du phare de Cape Beale devant être respectés comprennent :
— sa forme, sa hauteur, son profil et ses proportions d’origine;
— sa tour carrée et non-évasée de quatre étages en acier galvanisé, couverte de planches protectrices et accessible au moyen d’un vestibule en saillie couronné d’un toit en pignon;
— sa structure métallique évasée entourant la tour carrée, faite de composantes modulaires;
— ses lattes de bois horizontales fixées à la structure métallique évasée et qui sert de point de repère;
— sa galerie carrée supportant la lanterne;
— sa lanterne d’aluminium octogonale, y compris sa forme et ses proportions;
— son garde-corps, y compris sa forme et ses proportions;
— son agencement extérieur traditionnel de couleurs rouge et blanc;
— sa proéminence visuelle par rapport à l’eau et au paysage.

Les éléments caractéristiques des bâtiments connexes devant être respectés comprennent :
— leurs formes, proportions et profils respectifs d’origine;
— leurs agencements extérieurs traditionnels de couleurs rouge et blanc;
— leurs rapports contextuels avec le phare en tant qu’éléments d’une station de phare historique.