Pavillon Cambrien

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Parc national du Canada Banff, Alberta
Vue de la façade du pavillon Cambrien, où l'on peut apercevoir la symétrie de la façade à cinq baies pourvues de larges arcs, avec une arche d’entrée centrale, 1997. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1997.
Façade
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1997.
Vue de la façade du pavillon Cambrien, où l'on peut apercevoir la symétrie de la façade à cinq baies pourvues de larges arcs, avec une arche d’entrée centrale, 1997. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1997.Vue de l'arrière du pavillon Cambrien, où l'on peut apercevoir l’emploi de schiste de ruisseau Corral, posé en appareil discontinu, sur les murs extérieurs, 1997. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1997.Vue de l'intérieur du pavillon Cambrien, où l'on peut apercevoir le sol dallé et les bancs de planches présentant des spécimens de nœuds, 1997. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1997.
Adresse : Banff, Parc national du Canada Banff, Alberta

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1997-07-09
Dates :
  • 1934 à 1935 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Harold C. Becket  (Architecte)
Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 97-011
Numero RBIF : 15404 00

Description du lieu patrimonial

Le pavillon Cambrien se trouve à l’angle nord-est des jardins Cascades du temps, dans le centre-ville de Banff. De volume simple, il s’agit d’un bâtiment rectangulaire qui consiste en un pavillon de jardin ouvert, construit en pierre dans le style rustique. Le bâtiment est plat, coiffé d’un toit en croupe, avec de grandes arches en saillie. La façade symétrique fait cinq baies de largeur et est percée, en son centre, par une grande entrée en arc. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le pavillon Cambrien est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le pavillon Cambrien de Banff est un très bel exemple d’un bâtiment associé au développement du réseau des parcs nationaux du Canada et aux débuts du tourisme au Canada. Il est aussi associé à l’émergence des notions de protection et de mise en valeur d’espaces sauvages désignés pour le plaisir et le bénéfice du peuple canadien. La construction a été financée par le ministère des Travaux publics et a fourni du travail aux chômeurs de la région pendant la Grande Crise.

Valeur architecturale
Le pavillon Cambrien est un très bel exemple du design rustique dans les parcs nationaux. En tant qu’élément des jardins Cascades du temps, il est l’un des premiers attraits le long d’un pittoresque itinéraire balisé dans les jardins. Le style rustique informel était considéré comme harmonieux avec le cadre montagneux. Reflet de l’esthétique rustique et pittoresque qui est de tradition dans les parcs nationaux, les matériaux de construction sont d’origine locale et le pavillon et les bassins qui l’entourent sont aussi construits avec des pierres d’origine locale. Il s’agit d’un bâtiment fonctionnel construit pour refléter son aménagement pittoresque. Le pavillon présente des matériaux de bonne qualité et une très bonne exécution.

Valeur environnementale
Au coin nord-est du jardin, on parvient au pavillon Cambrien juste avant les bassins qui représentent l’ère primaire (une des périodes géologiques durant lesquelles furent formées les montagnes Rocheuses). Le pavillon sert de poste d’observation des points d’intérêt qui se profilent au loin. Affirmation du caractère actuel du jardin thématique, le pavillon est un repère familier niché à flanc de colline sur le terrain de l’édifice de l’Administration. Soulignant l’emploi de matériaux naturels et le paysage pittoresque, le pavillon Cambrien a été construit de façon à s’agencer avec son aménagement paysager.

Source : Pavillon Cambrien, parc national du Canada Banff, Banff (Alberta). Énoncé de la valeur patrimoniale 97-011.

Éléments caractéristiques

Les éléments suivants, qui définissent le caractère du pavillon Cambrien, devraient être respectés.

Son style rustique ainsi que la très bonne qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : la volumétrie simple et basse du bâtiment d’un étage, à plan rectangulaire, coiffé d’un toit en croupe revêtu de bardeaux de cèdre posés en quinconce pour former un agencement irrégulier; la structure apparente du toit, formée de chevrons de rondins écorcés; la colonnade de rondins entre les baies, les linteaux et colonnes de rondins écorcés, les entretoises en diagonale et une balustrade décorative; l’emploi de schiste de ruisseau Corral, posé en appareil discontinu, sur les murs extérieurs, avec des joints de maçonnerie profondément raclés; la symétrie de la façade à cinq baies pourvues de larges arcs, avec une arche d’entrée centrale; l’ouverture en arc de chaque face des baies et les contreforts des baies; les débords de toit à large saillie et l’emploi de bois rustique; le sol dallé; les bancs de planches présentant des spécimens de nœuds.

La façon dont le pavillon Cambrien rehausse le caractère pittoresque des jardins Cascades du temps.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le kiosque cambrien a été construit en 1934-1935 d’après les plans de l’architecte Harold C. Beckett. Les modifications comprennent le remplacement de la toiture et de certains éléments structuraux (dates inconnues). Le bâtiment conserve sa fonction d’origine, soit celle de kiosque de jardin dans le Jardin des Cascades of Time. L'Agence Parcs Canada est responsable du bâtiment. Voir le rapport 97-11 du BEÉFP.

Raisons de la désignation
Le kiosque cambrien a été désigné édifice « reconnu » en raison de ses associations historique, architecturale et environnementale.

L’aménagement du kiosque cambrien est directement associé à la réalisation du bâtiment administratif du parc national Banff et de son aménagement paysager environnant, tel le Jardin des Cascades of Time, dans les années 1930. Ce bâtiment a été construit dans le cadre des initiatives visant à attirer le tourisme international dans le parc national Banff. Le kiosque est étroitement associé à cette intense période d’aménagement, à l’augmentation du nombre de visiteurs et, en bout de ligne, à un tournant décisif dans l’histoire du parc. Le kiosque a été construit, à l’époque, dans le cadre de travaux de relève par des chômeurs.

Le kiosque cambrien est un très bon exemple du style rustique utilisé dans le cadre du programme des parcs nationaux et est caractéristique des travaux de Harold C. Beckett dans le domaine de l’aménagement paysager. Le bâtiment témoigne, jusque dans ses moindres détails, d’une très bonne qualité d’exécution.

Le kiosque cambrien fait partie intégrante du Jardin des Cascades of Time. Son emplacement est demeuré pratiquement intact depuis l’aménagement d’origine, à l’exception de la maturation de la végétation. La forme et les détails rustiques du kiosque renforcent le caractère pittoresque du paysage formé par le jardin. Élément clé de l’aménagement plus vaste du lieu, le kiosque cambrien est un bâtiment familier des résidents de l’endroit.

Éléments caractéristiques
La valeur patrimoniale du kiosque cambrien réside dans les éléments caractéristiques de sa fonction de kiosque de jardin largement ouvert sur le paysage et construit dans le style rustique. À l’extérieur, les éléments caractéristiques de ce type de bâtiment sont la volumétrie simple (rectangulaire, basse, toit en croupe avec un grand débord de toit); la façade symétrique (cinq baies de largeur avec une entrée centrale en forme d’arche); les baies d’extrémité en maçonnerie (murs massifs en pierre, renforcés d’une paire de contreforts et d’éléments décalés, une ouverture en forme d’arche semi-circulaire dans chacune des baies d’extrémité); la colonnade de rondins entre les baies d’extrémité (linteaux et colonnes de rondins écorcés, contreventements en diagonale et balustrade ornementale); le style de la maçonnerie (pierre porteuse avec joints de mortier raclés en profondeur pour imiter la maçonnerie de pierre sèche); la finition du toit en bardeaux de cèdre fendus à la main et posés en quinconce afin de donner une apparence irrégulière; le faîte et les arêtes de type « Boston » modifié. Ces éléments méritent d’être protégés.

La meilleure façon de protéger la valeur patrimoniale de l’extérieur et de l’intérieur consisterait à remplacer à l’identique les éléments, matériaux et finitions du bâtiment lorsque ceux-ci sont fortement abîmés par les intempéries ou endommagés mécaniquement.

À l’intérieur, les éléments caractéristiques de ce type de bâtiment sont la charpente apparente du toit (paires de chevrons faits de rondins écorcés aboutés et cloués au faîtage; le bas des chevrons étant relié par des entraits); les lattes de rondins écorcés apparents servant de pontage aux bardeaux de fente; le dallage de pierre du plancher; et les bancs en planches avec des broussins (excroissances anormales sur les branches ou le tronc d’une épinette) servant de pattes.

La meilleure façon de protéger la valeur patrimoniale de l’intérieur consisterait à entretenir soigneusement la couverture en bardeaux de fente du toit et à protéger de l’hiver les bancs les plus vulnérables.

Le Jardin des Cascades of Time est au creux d’une colline située sur le terrain du bâtiment administratif et son aménagement paysager a été conçu en même temps que le bâtiment. Le jardin a été imaginé dans la tradition romantique des aménagements paysagers pittoresques anglais, avec des bassins de forme irrégulière, des sentiers pavés de pierre et des massifs d’arbres qui se fondent dans la forêt environnante. Le plan d’origine de l’aménagement paysager, bien que jamais entièrement réalisé, devait illustrer l’évolution de la vie au fil des ères géologiques.

L’emplacement bien en évidence du kiosque cambrien dans le coin nord-est du jardin, adjacent au bassin cambrien, le rend très visible depuis le bâtiment administratif. Le kiosque offre également une vue en direction d’éléments situés à l’extérieur du site. Ces liens devraient être protégés.

L’emplacement du kiosque cambrien se caractérise par un sentier pavé de dalles de pierres naturelles et des marches apparentées à la méthode de construction des colonnes. Des terrasses en moellons contrastés complètent la composition. La forme et les matériaux de ces éléments ainsi que leur relation avec le kiosque devraient être conservée.

Le jardin plus vaste met en valeur une grande variété d’espèces florales et d’arbustes qui s’harmonisent avec le kiosque et la maçonnerie. Les liens entre ce kiosque et ces plantations naturalistes sont importants et devraient être protégés. Les plantes ornementales devraient être conservées dans les jardinières formées par les contreforts.