Annexe de la technologie laitière #57

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Ottawa, Ontario
Vue générale de l'annexe de la technologie laitière, qui montre les éléments et matériaux vernaculaires du bâtiment datant des années 1920, comme les murs revêtus de stuc, la véranda en bois, les fenêtres à châssis en bois et le toit en croupe à pan coupé © Department of Agriculture and Agri-Food / Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, P. Armstrong.
Vue générale
© Department of Agriculture and Agri-Food / Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, P. Armstrong.
Façade de l'annexe de la technologie laitière, qui montre les murs en brique rouge lisse avec les accents en pierre qui soulignent les rangées de fenêtres horizontales. © Department of Agriculture and Agri-Food / Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, P. Armstrong.Vue générale de l'annexe de la technologie laitière, qui montre les éléments et matériaux vernaculaires du bâtiment datant des années 1920, comme les murs revêtus de stuc, la véranda en bois, les fenêtres à châssis en bois et le toit en croupe à pan coupé © Department of Agriculture and Agri-Food / Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, P. Armstrong.Façade latérale de l'annexe de la technologie laitière, qui montre la volumétrie complémentaire de deux étages. © Department of Agriculture and Agri-Food / Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, P. Armstrong.
Adresse : Lieu historique national de la Ferme-Expérimentale-Centrale, Ottawa, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1997-06-05
Dates :
  • 1920 à 1920 (Construction)
  • 1952 à 1952 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • R.C. Wright  (Architecte)
  • C.G. Brault  (Architecte)
  • Ministère des Travaux publics  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Bâtiment 57  (Autre nom)
Ministère gardien Agriculture et Agroalimentaire Canada
Référence du rapport BEEFP 96-136
Numero RBIF : 08625 00

Description du lieu patrimonial

L’annexe de la technologie laitière, aussi connu sous le nom de bâtiment 57, se trouve au lieu historique national du Canada de la Ferme-Expérimentale-Centrale, à Ottawa. Elle consiste en un édifice d’aspect résidentiel, de deux étages, revêtu de stuc et coiffé d’un toit en croupe à pan coupé et qui est relié par un passage couvert à un bâtiment moderne, en brique, à toit-terrasse. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

L’annexe de la technologie laitière est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
L’annexe de la technologie laitière évoque l’expansion donnée au réseau des fermes expérimentales par le gouvernement du Canada et le rôle de celui-ci dans la recherche et l’éducation liées à l’agriculture. Le bâtiment est associé aux travaux d’Alan Lochhead, devenu chef de la nouvelle Division de bactériologie et de recherche laitière en 1937, et à ceux de Cyril Kay Johns, éminent bactériologiste et scientifique laitier nommé directeur de l’Institut de recherche laitière en 1959. Le bâtiment illustre aussi la place occupée par les services agricoles pour assurer la réussite du peuplement de l’ouest en déterminant quelles cultures et quelles races d’animaux avaient les meilleures chances de survie dans le climat rigoureux du Canada. L’ajout construit en 1952 illustre l’essor de la construction qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, en réponse à une prospérité économique et à une croissance démographique sans précédent. L’expansion rapide du gouvernement canadien qui s’en est suivi a exigé la multiplication des installations pour accommoder une fonction publique grandissante.

Valeur architecturale
La valeur de l’annexe de la technologie laitière découle de ses qualités esthétiques. Le bâtiment original est une interprétation pittoresque d’un bâtiment agricole avec ses murs revêtus de stuc, son toit en croupe à pan coupé et sa véranda à l’avant. L’ajout a été réalisé selon le style International, avec une façade en brique rouge, des rangées de fenêtres horizontales et des détails en pierre. Le plan intérieur bien pensé comprend des bureaux, des salles de travail et des laboratoires. La qualité de l’exécution est présente dans les finitions extérieures, dont les murs en stuc, la maçonnerie et l’ouvrage de menuiserie.

Valeur environnementale
L’annexe de la technologie laitière s’accorde avec le caractère agricole de la ferme expérimentale où elle est située et est un repère dans le secteur.

Sources : Kate MacFarlane, bâtiment de la technologie laitière (no 57), Ferme expérimentale centrale, Ottawa, Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 96-136; Bâtiment de la technologie laitière, bâtiment no 57, Ferme expérimentale centrale, Ottawa (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale, 96-136.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de l’annexe de la technologie laitière devraient être respectés.

Sa bonne conception esthétique, sa bonne fonctionnalité et la qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : la volumétrie complémentaire de deux étages du bâtiment datant des années 1920 et de l’ajout du toit terrasse des années 1950; les éléments et matériaux vernaculaires du bâtiment datant des années 1920, comme les murs revêtus de stuc, la véranda en bois, les fenêtres à châssis en bois et le toit en croupe à pan coupé; les éléments et matériaux caractéristiques du style International de l’ajout, comme les murs en brique rouge lisse avec les accents en pierre qui soulignent les rangées de fenêtres horizontales; le plan utilitaire, qui prévoit des bureaux, des salles de travail et des laboratoires ainsi qu’un axe de circulation central.

La façon dont l’annexe de la technologie laitière s’accorde avec le caractère agricole de la ferme expérimentale où elle est située et est un repère dans le quartier, c’est-à-dire : sa composition générale, les matériaux employés et les détails, qui s’harmonisent avec les bâtiments voisins de la ferme expérimentale centrale; sa relation avec les édifices voisins comme le bâtiment de l’horticulture (bâtiment 55), le bâtiment des services (bâtiment 56), la petite étable à bovins laitiers et la principale étable à vaches laitières; sa visibilité due à son emplacement bien en vue le long de l’allée et à son rôle comme élément de la ferme, qui font qu’elle est connue des visiteurs et du personnel.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le bâtiment d'origine (de deux étages, revêtu de stuc) de l'édifice de la technologie laitière de la Ferme expérimentale centrale a été construit en 1920. Les plans de l'édifice ont été tracés à l'interne par le ministère des Travaux publics (MTP), sous la direction de l'architecte en chef R. C. Wright (1860-1927). Le contrat de construction a été accordé à l'entreprise « Messrs. Taylor & Lackey » d'Ottawa. Le grand ajout de brique a été construit en 1952. Les plans de cet ajout ont aussi été tracés par le MTP, sous la direction de l'architecte en chef C. G. Brault (1886-1954). On ne connaît pas l'entrepreneur qui avait été chargé de ces travaux. L'édifice est actuellement occupé par le Centre de recherches sur les aliments, Direction générale de la recherche d'Agriculture Canada. Agriculture Canada est le gardien du site historique national de la Ferme expérimentale centrale. Voir le rapport 96-136 du BEEFP.

Raisons de la désignation

L'édifice de la technologie laitière de la Ferme expérimentale centrale a été désigné « édifice reconnu » en raison de son intégrité environnementale ainsi que de sa valeur historique et architecturale.

L'édifice de la technologie laitière est situé sur la promenade, un chemin qui traverse la Ferme d'ouest en est. Le bâtiment est occupé et il est encore situé dans son emplacement initial. Ses rapports avec l'édifice de l'horticulture (no 55) et l'entrepôt (no 56), ainsi qu'avec les étables à vaches laitières (la petite et la principale) situées au sud de la promenade ont été maintenus. La valeur de l'édifice de la technologie laitière en tant que point d'intérêt découle de son intégration au grand complexe de bâtiments agricoles situés le long de la promenade.

Le bâtiment initial de 1920 est associé au travail du Dr Alan Lochhead, nommé bactériologiste fédéral en 1927, qui est devenu chef de la nouvelle Division de la bactériologie et de la recherche laitière en 1937. De la même manière, l'ajout de 1952 est associé au Dr Cyril Kay Johns, bactériologiste et scientifique laitier éminent qui a occupé le poste de bactériologiste principal en 1953, et de directeur de l'Institut de recherche laitière en 1959.

Le réseau des fermes expérimentales du Canada a été inauguré le 2 juin 1886. L'adoption d'une loi a autorisé l'établissement de cinq fermes dont l'une, la Ferme expérimentale centrale à Ottawa, devait être la station principale. L'édifice de la technologie laitière illustre le rôle de la recherche qui, avec l'éducation, représente les principales fonctions du réseau des fermes expérimentales du Canada.

Les deux parties de l'édifice de la technologie laitière, celle de 1920 et celle de 1952, représentent des phases distinctes de l'histoire de la construction d'immeubles fédéraux. La décennie entre 1910 et 1920 a été marquée par une croissance intense à l'intérieur des services agricoles fédéraux de la Ferme expérimentale. L'immigration vers l'ouest du Canada a augmenté en flèche au cours des premières années de ce siècle. Les services agricoles ont donc joué un rôle important en vue d'assurer la réussite du peuplement de l'Ouest en déterminant les cultures et les races d'animaux qui avaient le plus de possibilités de survie dans le rigoureux climat canadien. L'ajout de 1952 illustre le boom de la construction qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale. En réponse à une prospérité économique et une croissance démographique sans précédent, le gouvernement canadien a eu besoin d'un nombre accru d'installations pour loger une fonction publique en rapide expansion.

Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale de l'édifice de la technologie laitière repose principalement sur son rôle comme élément de l'exploitation de la Ferme. La volumétrie de cet ensemble est irrégulière et incongrue sur le plan stylistique. Le complexe est composé du bâtiment initial de 1920, revêtu de stuc, du grand ajout de 1952, en brique, et de divers ajouts plus petits.

Le bâtiment initial de 1920 est de conception vernaculaire et utilitaire. Conformément aux styles architecturaux de type « renouveau » alors populaires, le bâtiment est une interprétation pittoresque d'une structure de ferme, avec ses murs recouverts de stuc, son toit en croupe et son porche surmonté d'un balcon, à l'avant. En dépit de plusieurs petits ajouts et constructions intercalaires, il est possible de distinguer le volume de la structure initiale : un édifice de deux étages à l'avant et un pavillon arrière d'un étage, reliés entre eux par un passage couvert. Le but de tous les travaux futurs serait de maintenir ou de rehausser la clarté de la structure de 1920, fidèlement à la conception d'origine. On pourrait alors examiner la possibilité de rétablir l'ancienne et longue véranda, conformément à son aspect initial.

Sur le plan stylistique, l'ajout de 1952 se démarque de la structure d'origine. Sa conception est inspirée du style international, comme de nombreuses conceptions du ministère des Travaux publics du début des années 1950. Les éléments caractéristiques comprennent les murs en brique rouge avec des accents de pierre naturelle ou artificielle aux fenêtres et aux portes. Le concept architectural fait ressortir la fenestration en bande horizontale. Le plan est utilitaire : une entrée latérale et un axe de circulation au rez-de-chaussée qui rejoint le corridor de l'étage entouré de locaux de part et d'autre. Le maintien de la simplicité de ces éléments caractéristiques préservera la conception de style International.

Les finitions extérieures d'origine du bâtiment devraient être préservées en conformité avec les styles de l'époque. Ainsi, dans le cas du bâtiment original de 1920, il faudrait préserver les murs en stuc, le toit en bardeaux et les éléments de bois ouvragé, y compris le porche. Quant à la section de 1952, il faudrait préserver les murs en brique rouge, les accents en maçonnerie de pierre et le toit plat. La préservation des fenêtres de bois ainsi que le maintien de l'ordonnance de la fenestration correspondant à chaque structure rehausseraient le caractère distinctif de chacune des parties.

L'intérieur est composé d'une combinaison de bureaux, de salles de travail et de laboratoires. Ces usages sont conformes à la conception originale. Compte tenu de l'échelle résidentielle, en particulier de la partie initiale de 1920, Agriculture Canada a conclu que les laboratoires spécialisés dans les produits chimiques lourds ne constituaient pas une utilisation convenant au bâtiment puisque des systèmes mécaniques et de confinement seraient nécessaires. Étant donné le caractère industriel de l'ajout de 1952, l'utilisation actuelle comme usine pilote et laboratoire de chimie standard convient au bâtiment. Le maintien des fonctions de laboratoire d'intensité standard, de salles de travail et de bureaux serait approprié.

Toute modification des terrains devrait être soigneusement étudiée pour assurer le maintien des rapports traditionnels entre l'édifice de l'horticulture, l'entrepôt et l'édifice de la technologie laitière. En outre, il ne faudrait pas diminuer la présence visuelle du bâtiment sur la promenade.