Maison du patrimoine, no 60

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Ottawa, Ontario
Photo extérieur (© L. Maitland / Parks Canada | Parcs Canada, 1993.)
Photo extérieur
(© L. Maitland / Parks Canada | Parcs Canada, 1993.)
Adresse : Lieu historique national du Canada de la Ferme-Expérimentale-Centrale, Ottawa, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1993-04-15
Dates :
  • 1889 à 1889 (Construction)
  • 1955 à 1955 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • ministère des Travaux publics, sous la direction de Thomas Fuller  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Maison du patrimoine, bâtiment 60  (Autre nom)
Ministère gardien Agriculture et Agroalimentaire Canada
Référence du rapport BEEFP 92-110
Numero RBIF : 08625 00

Description du lieu patrimonial

La maison du patrimoine, no 60 est un édifice bien en vue qui se dresse dans un cadre pastoral à la Ferme expérimentale centrale (FEC), à Ottawa. Cette élégante demeure, de style néo-Queen Anne, consiste en un bâtiment en bois de deux étages et demi coiffé d’un toit pentu à structure complexe avec des lucarnes en saillie de styles divers. Les caractéristiques des façades, dont une baie octogonale en saillie, une véranda et une aile à pignon d’un étage et demi qui mène à un hangar d’un étage situé dans la voie d’accès, ainsi que le revêtement en bois ornemental et les éléments décoratifs, contribuent tous à l’esthétique pittoresque du bâtiment. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La maison du patrimoine, no 60 est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
La maison du patrimoine, no 60 est associé aux débuts de la Ferme expérimentale centrale. La maison est fortement associée au travail important réalisé par William et Charles Saunders, qui ont tous deux beaucoup contribué aux progrès réalisés en agriculture à l’échelle nationale et internationale alors qu’ils résidaient dans le bâtiment. L’un des plus anciens bâtiments de la Ferme, le bâtiment no 60 témoigne du rôle crucial joué par le gouvernement fédéral dans l’aménagement d’Ottawa.

Valeur architecturale
La maison du patrimoine, no 60 découle de sa très belle conception esthétique de style néo-Queen Anne. La maison est caractérisée par la volumétrie pittoresque de ses masses et par l’emploi décoratif des matériaux de construction. Le jeu visuel des textures et des éléments décoratifs témoigne de la très belle qualité de l’exécution et des matériaux employés.

Valeur environnementale
La maison du patrimoine, no 60 renforce le caractère pittoresque du cadre pastoral où il est situé à la Ferme expérimentale centrale et est connu dans les environs immédiats.

Sources :
Leslie Maitland, Ferme expérimentale centrale, Ottawa (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 92-110; Maison du patrimoine, bâtiment no 60, Ferme expérimentale centrale. Ottawa (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale, 92-110.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de la maison du patrimoine, no 60, devraient être respectés.

Son style néo-Queen Anne bien exécuté et la très bonne qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : la volumétrie pittoresque sur deux étages et demi avec la structure très complexe du toit; les caractéristiques des façades, dont une baie octogonale en saillie, une véranda et une aile à pignon d’un étage et demi qui mène à un hangar d’un étage situé dans la voie d’accès; la combinaison esthétique des matériaux de construction, dont le toit à couverture de bardeaux de bois, le parement en bardeaux façonnés de l’étage et le parement de planches à clins du rez-de-chaussée; la qualité de l’exécution, y compris les volutes travaillées et les boiseries élaborées de la véranda et ses poteaux tournés ainsi que les fenêtres à guillotine à plusieurs carreaux; les finitions intérieures, comme les fines plinthes et les moulures des fenêtres, les portes, les détails de l’escalier et le revêtement en bois à languettes et rainures sur les murs et le plafond de la cuisine.

La façon dont la maison du patrimoine, no 60 renforce le caractère pittoresque du cadre pastoral où il est situé à la ferme expérimentale et est un repère familier dans les environs immédiats, c’est-à-dire : son style néo-Queen Anne pittoresque et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec les pelouses dégagées et les arbres matures qui entourent la maison ainsi qu’avec les bâtiments voisins; le cachet résidentiel du bâtiment dans le cadre pastoral où il est situé, qui affirme le caractère pittoresque du secteur central de la Ferme; son rôle comme élément visible de l’ensemble des bâtiments les plus anciens de la FEC, qui fait qu’il est connu des visiteurs et du personnel.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

La Maison du patrimoine a été construite en 1889 par le ministère des Travaux publics sous la direction de Thomas Fuller, en tant que résidence pour le personnel supérieur de la Ferme expérimentale centrale. L’édifice abrite actuellement des bureaux d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. La modification la plus importante a été l’ajout d’un étage construit en 1955 le long de la façade ouest. La Ferme expérimentale centrale est un lieu historique national. Agriculture et Agroalimentaire Canada est le ministère responsable. Veuillez consulter le rapport du BEEFP 92-110.

Raisons de la désignation

La Maison du patrimoine a été désignée édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de son importance architecturale et environnementale et de ses associations historiques.

Un exemple élégant et de belle facture du style d’architecture néo-reine-Anne, la Maison du patrimoine dénote un niveau supérieur de conception et de souci du détail et illustre l’importance attribuée à la mission de la Ferme expérimentale centrale (FEC) par le gouvernement fédéral.

La structure est un élément marquant du complexe de bâtiments plus anciens de la FEC. Le caractère résidentiel de l’édifice, ainsi que son cadre pastoral, renforcent le caractère de l’aire centrale pittoresque de la Ferme où sont situés des étables, des serres, des laboratoires, des jardins et des pelouses. L’un des bâtiments les plus anciens de la Ferme qui subsistent, la Maison du patrimoine témoigne du rôle crucial du gouvernement fédéral dans l’aménagement d’Ottawa.

La Maison du patrimoine est fortement associée aux premières années de la Ferme expérimentale centrale, en particulier au travail important de William et Charles Saunders. Ces deux hommes ont beaucoup contribué aux progrès réalisés en agriculture à l’échelle nationale et internationale à l’époque où ils résidaient dans l’édifice.

Éléments caractéristiques

Le caractère patrimonial de la Maison du patrimoine réside dans les éléments architecturaux qui associent l’édifice au style d’architecture néo-reine-Anne, et dans les éléments paysagers qui renforcent le lien entre la Maison et les autres bâtiments du complexe.

La structure de bois de deux étages et demi comporte les volumes irréguliers caractéristiques du style d’architecture néo-reine-Anne. Chaque élévation est distincte; une baie octogonale en saillie, une véranda et une aile à pignon d’un étage et demi menant à un hangar d’un étage situé dans la voie d’accès contribuent tous à l’esthétique pittoresque propre au style. Le caractère pittoresque est accentué par la structure de toit hautement complexe avec ses lucarnes en saillie de styles divers, et par le revêtement en bois ornemental très bien exécuté. La volumétrie d’origine et variée et la conception de la façade devraient être respectées dans toute intervention touchant le bâtiment.

L’interaction visuelle des textures affichée par les divers matériaux de construction contribue beaucoup au caractère patrimonial du bâtiment. Il s’agit notamment du toit en bardeaux de bois, du parement en bardeaux façonnés du deuxième étage et du parement en planches à gorge du rez-de-chaussée. Les volutes travaillées et les poteaux tournés de la véranda ainsi que les fenêtres à plusieurs carreaux forment une partie intégrante de l’esthétique pittoresque de la Maison du patrimoine. L’entretien régulier de ces éléments devrait être assuré, et les interventions qui jureraient avec les qualités pittoresques du bâtiment devraient être évitées. La polychromie de la combinaison actuelle des teintes de peinture convient au caractère et au style du bâtiment. Les fenêtres modernes de remplacement que l’on trouve dans certaines ouvertures ne correspondent pas à la fabrique et à la conception des originaux, et elles devraient être remplacées par des unités compatibles lorsqu’elles auront atteint la fin de leur cycle de vie.

L’ajout d’un étage de 1955 à l’arrière présente une conception et des détails utilitaires. Cet ajout devrait demeurer distinct de la structure principale dans le traitement de son parement en amiante, de ses fenêtres et de sa ligne de toiture plate.

Bien que l’intérieur de l’édifice ait été modifié pour aménager quelques espaces à bureaux grâce à l’installation de cloisons et de plafonds suspendus, de nombreuses finitions intérieures d’origine subsistent, y compris des détails intéressants des plinthes et moulures de fenêtres, de portes et de cages d’escalier. La cuisine comporte encore son revêtement en bois à languettes et rainures d’origine sur les murs et le plafond, et la cheminée de brique avec sa halte de poêle à bois est intacte. L’enlèvement des cloisons et des plafonds suspendus devrait être envisagé au cours de toute rénovation future de l’intérieur de l’édifice. En cas d’éventuels aménagements, il faudrait éviter d’enlever le premier gros oeuvre ou de modifier le caractère résidentiel de la disposition du bâtiment.

L’emplacement de la Maison du patrimoine conserve bon nombre de ses caractéristiques d’origine, y compris la voie courbée, les pelouses et les plantations. Ces plantations sont maintenant arrivées à maturité et masquent légèrement le bâtiment de la nutrition tout près, qui date de 1902-1903, et le stationnement à l’arrière, et elles renforcent le côté pittoresque de l’emplacement. Il faudrait veiller à ce que ces éléments soient bien entretenus et à ce que tout enlèvement ou toute plantation additionnelle ne s’écarte pas du caractère pittoresque de l’emplacement.