Résidence du directeur du parc

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Parc national du Canada Banff, Alberta
Vue de la façade de l'ouest de la résidence du directeur du parc, qui montre a solide construction de rondins horizontaux, avec des poteaux d’angle verticaux et les détails « Stick Style », 1992. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992.
Vue de la façade latérale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992.
Façade de la résidence du directeur du parc, qui montre les fenêtres dont le châssis supérieur comporte plusieurs petits carreaux et le châssis inférieur, un vitrage unique, 1992. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992.Vue de la façade de l'ouest de la résidence du directeur du parc, qui montre a solide construction de rondins horizontaux, avec des poteaux d’angle verticaux et les détails « Stick Style », 1992. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992.Vue arrière de la résidence du directeur du parc, qui montre le bâtiment rectangulaire à deux étages, avec une baie d’un étage ajoutée à l’arrière, 1992. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992.
Adresse : 313, rue Buffalo, Banff, Parc national du Canada Banff, Alberta

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1993-08-19
Dates :
  • 1920 à 1921 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Major and Stacey-Judd  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Résidence du surintendant  (Autre nom)
Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 92-009
Numero RBIF : 15404 00

Description du lieu patrimonial

La résidence du directeur du parc fait partie intégrante de la série d’habitations qui bordent la rivière Bow à Banff. Sise sur un grand lot qui donne sur la rivière, il s’agit d’un long bâtiment rectangulaire en rondins, à deux étages, avec un vestibule en saillie du côté de la rivière et une baie d’un étage à l’arrière qui constitue un ajout. Le toit en croupe à pignon est revêtu de bardeaux de cèdre et percé de souches de cheminée en pierre des champs. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La résidence du directeur du parc est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
La valeur historique de la résidence du directeur du parc découle de son association étroite avec la croissance de Banff après la Première Guerre mondiale. L’essor de l’automobile à cette époque a provoqué une augmentation du nombre de visiteurs dans le parc et de la population permanente de Banff. Les responsabilités du directeur du parc ont alors pris plus d’ampleur que jamais auparavant. Pour rendre compte de cette hausse de statut, on a fourni au directeur une nouvelle résidence d’envergure érigée à l’endroit même où se trouvait la résidence du directeur depuis 1902.

Valeur architecturale
La résidence du directeur du parc est un très bon spécimen de conception rustique en rondins. Conçue par un cabinet d’architectes de Calgary et inspirée de la tradition établie à Banff pendant les années 1880, la construction rustique en rondins et l’emploi de matériaux d’origine locale reflètent le but général du parc comme réserve naturelle.

Valeur environnementale
La résidence du directeur du parc se trouve dans un secteur résidentiel, légèrement à l’ouest des commerces et des institutions qui sont concentrés sur l’avenue Banff. Elle s’accorde avec le caractère résidentiel de son cadre riverain, qui reste inchangé. Parce que le bâtiment se distingue de ceux destinés à un usage public et, à cause de son emplacement bien en vue, la résidence est un repère dans la communauté.

Sources : Edward Mills, résidence du directeur du parc, parc national du Canada Banff, Banff (Alberta), Rapport de recherche no 92-009; Résidence du directeur du parc, parc national du Canada Banff, Banff (Alberta), Énoncé de la valeur patrimoniale, 92-009.

Éléments caractéristiques

Les éléments suivants, qui définissent le caractère de la résidence du directeur du parc, devraient être respectés.

Son style rustique ainsi que la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : le bâtiment rectangulaire à deux étages, avec son vestibule en saillie du côté de la rivière et la baie d’un étage ajoutée à l’arrière; la solide construction de rondins horizontaux, avec des poteaux d’angle verticaux, les détails « Stick Style », les cheminées en pierre des champs et le toit en croupe à pignon revêtu de bardeaux de cèdre; les fenêtres dont le châssis supérieur comporte plusieurs petits carreaux et le châssis inférieur, un vitrage unique; l’aménagement intérieur, le revêtement mural en bois à rainures et languettes et le foyer en pierre des champs.

La façon dont la résidence du directeur du parc cadre avec le caractère résidentiel de son emplacement au bord de la rivière dans le parc national du Canada Banff.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

La résidence du surintendant est un bâtiment de deux étages construit en 1920-1921, puis modifié par l’ajout d’une baie d’un étage en 1936-1937. La maison conserve sa fonction initiale à ce jour. Parcs Canada est le ministère gardien. Veuillez vous référer au rapport du BEÉFP 92 09.

Raisons de la désignation
La résidence du surintendant a été désignée édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de ses qualités environnementales, de sa construction en pièce sur pièce et de son association avec la croissance de Banff après la Première Guerre mondiale.

La maison est située sur un spacieux terrain au bord de la rivière, à la limite du centre de la ville. Ce lieu a servi de résidence au surintendant du parc depuis la construction d’une résidence au même endroit au début du 20e siècle. Une clôture à lisses en bois qui se marie au style rustique longe la rue Buffalo à l’arrière du bâtiment et des conifères adultes agrémentent l’environnement naturel. L’usage ininterrompu de la résidence par le surintendant et son emplacement bien en vue font de cette maison un point de repère pour la collectivité.

Dessiné par le bureau d’architectes Major et Stacey Judd de Calgary, il s’agit du dernier grand pavillon du parc construit à Banff sous contrôle local. Fondée sur une tradition de construction établie à Banff dans les années 1880, la construction rustique en pièce sur pièce reflète le mandat général de réserve naturelle du parc et se distingue des styles plus élaborés en demi-boisage adoptés par la division architecturale après sa prise en charge de la conception des pavillons du parc en 1922.

La résidence du surintendant de Banff est un des rares pavillons de parc construits peu après la Première Guerre mondiale, alors que les ressources financières de la Direction des parcs nationaux étaient principalement affectées à la construction de routes. En raison de la facilité d’accès aux automobiles, le nombre de visiteurs du parc et la population de Banff ont augmenté. En l’absence d’administration municipale, les affaires communautaires ont été intégrées aux responsabilités du surintendant du parc. Afin de refléter cette situation, on a fourni au surintendant une nouvelle résidence spacieuse construite au bord de la rivière sur le même terrain que la résidence précédente et, afin d’économiser, certaines des billes de cette dernière ont été récupérées et utilisées dans la construction de la nouvelle résidence.


Éléments caractéristiques
Le caractère patrimonial de la résidence du surintendant réside dans son style et ses matériaux, ainsi que sa relation historique avec la zone urbaine.

L’ouvrage de deux étages a un plan rectangulaire, un vestibule en saillie à l’avant (côté rivière) et une baie d’un étage à l’arrière ajoutée plus tard. La construction robuste en pièce sur pièce avec poteaux corniers, la finition Stick Style, les cheminées en pierres des champs et la toiture à pignons à pans coupés en bardeaux de cèdre sont des éléments caractéristiques et devraient être préservées.

Le gros œuvre d’origine du bâtiment devrait être conservé minutieusement. Les fenêtres d’origine, dotées d’un châssis supérieur à carreaux multiples au-dessus d’un châssis à carreau unique, contribuent au style et devraient être préservées. Dans les années 1950, du verre laminé a été installé dans les fenêtres situées de chaque côté des portes-fenêtres. Le remplacement du vitrage de ces fenêtres devrait tenir compte de leur configuration d’origine. Le remplacement de la main courante d’origine du balcon du vestibule par du bois scié n’est pas approprié. Il faudrait installer une main courante semblable à celle d’origine. L’usage d’une couleur contrastante pour les cadres de fenêtre et de porte met en évidence ces éléments au détriment de l’apparence globale du bâtiment. L’analyse de photos historiques et de la peinture est recommandée afin de déterminer la palette de couleur appropriée lors d’éventuels travaux de peinture.

La configuration intérieure du bâtiment demeure en grande partie inchangée et devrait être préservée. Le revêtement à rainures et languettes en bois d’origine demeure, tout comme le foyer en pierres des champs et la plupart des moulures et portes. Une attention devrait être apportée à la conservation de ces éléments. Les modifications nécessaires à l’utilisation continue du bâtiment comme résidence devraient être conçues de façon à n’avoir qu’un impact minimal sur ces caractéristiques d’époque.

La nature résidentielle du site en bordure de la rivière demeure essentiellement inchangée. Un garage moderne à l’extrémité de l’entrée du côté ouest de la maison porte atteinte au caractère rustique du lieu. Une plantation appropriée minimiserait son impact visuel. Une clôture en lattes verticales qui part de la maison et suit le sentier du bord de la rivière jure avec la construction pièce sur pièce du bâtiment. Il conviendrait de la remplacer par une clôture à lisses semblable à la clôture située du côté de la rue Buffalo lorsque le moment sera venu.