Résidence du directeur

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Parc national du Canada Yoho, Colombie-Britannique
Façade latérale de la résidence du directeur, qui montre le toit en croupe très pentu et complétée par une cheminée en pierres des champs placées de façon irrégulière, vers 1965. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, ca./vers 1965.
Vue générale
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, ca./vers 1965.
Façade avant de la résidence du directeur, qui montre le mariage du stuc à fini grossier avec les boiseries et la pierre, vers 1991. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, ca./vers 1991.Façade latérale de la résidence du directeur, qui montre le toit en croupe très pentu et complétée par une cheminée en pierres des champs placées de façon irrégulière, vers 1965. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, ca./vers 1965.
Adresse : Field, Parc national du Canada Yoho, Colombie-Britannique

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1992-03-19
Dates :
  • 1929 à 1930 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Division de l’architecture, Direction générale des parcs nationaux  (Architecte)
Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 91-052
Numero RBIF : 18730 00

Description du lieu patrimonial

La résidence du directeur, qui se trouve sur l’unique route reliant la ville de Field et l’autoroute transcanadienne, est un bâtiment à charpente de bois, revêtu de stuc, conçu dans le style Arts and Crafts à caractère rustique. Elle est caractérisée par un toit en croupe très pentu, deux grandes lucarnes à rebord évasé, un foyer massif en pierre des champs et une véranda fermée. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La résidence du directeur est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
La construction de la résidence du directeur est associée à l’orientation croissante de Field à titre de centre d’administration d’un parc national. Elle évoque aussi le statut supérieur du directeur de parc dans le réseau des parcs nationaux.

Valeur architecturale
La résidence du directeur est un très bon exemple du style Arts and Crafts résidentiel après le début du XXe siècle, notamment ses adaptations vernaculaires rustiques, caractéristiques des constructions dans les parcs nationaux. Le mariage du stuc à fini grossier avec les boiseries et la pierre renforce le caractère rustique et artisanal du bâtiment. Le toit très pentu, la cheminée massive et placée de façon irrégulière, les fenêtres à battant et à vitres plombées ainsi que la décoration basée sur du bois teint sont des éléments du mouvement Arts and Crafts.

Valeur environnementale
Le rapport historique entre la résidence du directeur, le site et les voies d’accès d’origine reste inchangé. Situé parmi d’autres résidences, ce bâtiment renforce le caractère résidentiel du paysage de rue et assure une ponctuation visuelle robuste de la rue Second au pied du mont Stephen. La résidence est bien connue dans la ville de Field.

Sources : Edgar Tumak, résidence du directeur du parc, Field, parc national du Canada Yoho (Colombie-Britannique), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 91-052; Résidence du directeur du parc, Field, parc national du Canada Yoho (Colombie-Britannique), Énoncé de la valeur patrimoniale 91-052.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de la résidence du directeur, devraient être respectés.

Son style inspiré du mouvement Arts and Crafts avec des adaptations vernaculaires rustiques, c’est-à-dire : le volume irrégulier de cette forme de deux étages et demi, d’échelle domestique, coiffée d’un toit en croupe très pentu et complétée par une cheminée en pierres des champs placées de façon irrégulière; la lucarne rectangulaire du toit en croupe et la lucarne biseautée à rebord évasé ainsi que le motif évasé repris dans la longue ligne du toit principal qui est prolongé afin de couvrir le solarium du rez-de-chaussée; les matériaux employés, dont stuc à fini grossier, bois, pierre, bardeaux de bois et pierres des champs; les fenêtres à battant avec vitres plombées; les éléments décoratifs sur bois teint; l’emplacement de l’escalier, de la cheminée en pierre des champs et de l’assise de la cheminée, et leur expression à l’extérieur de l’édifice; le plan intérieur qui demeure.

La façon dont la résidence du directeur conserve un rapport historique inchangé avec son site, la façon dont elle renforce le caractère résidentiel du paysage de rue et le fait qu’elle est bien connue dans la région, c’est-à-dire : le rapport soutenu entre la résidence, les voies d’accès et le site; l’attrayant plan inspiré du mouvement Arts and Crafts avec un caractère rustique qui s’intègre à celui des autres résidences et renforce le caractère résidentiel du paysage de rue; l’échelle imposante et l’emplacement de la résidence, sur un grand terrain parmi d’autres résidences, ce qui en fait un bâtiment bien connu dans la région; l’importance du bâtiment parmi des habitants de Field à titre de résidence du principal responsable du parc.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

La résidence du surintendant du parc national Yoho a été construite en 1929-1930 d’après les plans de la division architecturale de la Direction des parcs nationaux. Le bâtiment sert toujours de résidence au surintendant. Le Service des parcs d’Environnement Canada en est le ministère gardien.
Veuillez vous référer au rapport du BEÉFP 91-52.

Raisons de la désignation
La résidence du surintendant a été désignée édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison du rôle qu’elle a joué dans le développement de Field et pour sa valeur architecturale et environnementale.

La construction de la résidence marque un point tournant de Field en tant que centre administratif du parc.

Sa conception constitue un excellent exemple du style Arts-and-Crafts domestique dont les adaptations vernaculaires rustiques conviennent à un bâtiment de parc national construit dans une ville existante. La conception témoigne d’une cohérence globale et le bâtiment conserve une grande intégrité historique sur le plan du style, du détail et du gros œuvre. L’utilisation de stucco et de pierres brutes met en valeur le style et l’environnement du lieu.

Le site demeure relativement inchangé. La maison forme une terminaison visuelle forte à la 2e avenue au pied de mont Stephen et est bien connue dans la région.

La résidence du surintendant constitue un bon exemple du travail de la division architecturale de la Direction des parcs nationaux.

Éléments caractéristiques
Le caractère patrimonial de la résidence du surintendant réside dans la qualité de son architecture et de sa construction, sa grande intégrité historique et sa valeur environnementale.

La maison est de forme asymétrique à deux étages et demi, d’échelle domestique, et dotée d’un toit en croupe très pentu. Il s’agit d’un style domestique attrayant et imposant qui s’inspire à la fois du mouvement Arts-and-Craft de la première partie du 20e siècle et du style vernaculaire rustique caractéristique des pavillons de parcs nationaux.

Les racines rustiques du style sont évidentes dans la composition irrégulière du bâtiment, ses formes verticales et horizontales prononcées, les détails de la finition extérieure et l’expression des caractéristiques du plan intérieur. Parmi les caractéristiques les plus frappantes du bâtiment figurent les deux grandes lucarnes avec avant-toit en forme de cloche – celle du côté ouest est rectangulaire et à comble en croupe, celle du côté est est biseautée et abrite un pavillon de deux étages à cinq côtés. Le motif en forme de cloche est repris par la longue pente du toit principal, qui se prolonge au-dessus du solarium, au niveau du premier étage.

Le choix des matériaux et la combinaison de stucco grenu et de boiseries, de pierres et de bardeaux de bois renforcent le caractère rustique et artisanal du style. Le revêtement en pierres des champs fendues qui va jusqu’aux appuis des fenêtres tout autour du bâtiment constitue une base massive appropriée. L’usage des mêmes pierres pour l’imposante cheminée inclinée et l’ornementation autour de la porte principale renforce le caractère prédominant de la maçonnerie en pierre. L’utilisation de boiseries à l’extérieur se limite aux cadres de fenêtre et de portes et au demi-boisage de la lucarne du côté sud. Ce détail de style néo-Tudor est caractéristique des réalisations de la division architecturale. Le détail des fenêtres, en particulier l’utilisation de fenêtres à battants à carreaux sertis de plomb, renforce le caractère du bâtiment.

Bien que l’extérieur du bâtiment démontre une grande intégrité, quelques modifications mineures ont porté atteinte à l’intégrité du style d’origine. Le parement de stucco et les bardeaux de cèdre à l’extérieur du bâtiment ont été peints. Ce traitement a accru considérablement le contraste entre la pierre et le stucco et réduit l’effet procuré par la texture brute de la finition. Avant tous travaux éventuels de peinture, des recherches devraient être effectuées afin de déterminer l’exactitude historique et la nécessité technique de la finition peinte existante. Une approche appropriée devrait être élaborée pour assurer la protection à long terme du stucco. Dans le cas où l’enlèvement de la peinture serait envisagé, cette possibilité devrait être étudiée en consultation avec des spécialistes en la matière.

Le plan à l’intérieur demeure pratiquement inchangé. Le plan du bâtiment respecte les conventions de l’époque, bien que l’emplacement des escaliers et de la base de la cheminée, de même que leur expression à l’extérieur constituent des caractéristiques intéressantes.

Dans ses détails et le choix des matériaux, l’esthétique extérieure est repris à l’intérieur. Parmi les éléments présentant un intérêt particulier figurent les escaliers, les luminaires d’époque et le foyer en pierres des champs fendues et sa base. Conformément à l’esthétique du style Arts-and-Crafts, l’ornementation repose sur le bois teint – en l’occurrence du sapin Douglas. Toutes ces caractéristiques contribuent au caractère de l’intérieur et devraient être préservées.