Bâtiment 16

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Québec, Québec
Vue de la façade générale du bâtiment 16, qui montre la volumétrie rectangulaire de plain-pied, de petite taille, coiffée d’un toit en croupe bas, 1980. (© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1980.)
Vue de la façade générale
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1980.)
Adresse : Québec, Québec

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1993-06-29
Dates :
  • 1839 à 1857 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Royal Engineers  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Bureau du musée  (Autre nom)
  • Ancienne tonnellerie  (Autre nom)
Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 88-161
Numero RBIF : 05749 00

Description du lieu patrimonial

Le bâtiment 16, aussi appelé le bureau du musée et l’ancienne tonnellerie, se trouve près du devant de la gorge du bastion du Prince de Galles au lieu historique national du Canada de la Citadelle-de-Québec. Il s’agit d’un petit bâtiment rectangulaire de plain-pied, en pierre, coiffé d’un toit en croupe bas revêtu de tôle. La façade principale est percée d’une porte centrale flanquée de part et d’autre d’une fenêtre. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le bâtiment 16 est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le bâtiment 16 est associé à la troisième phase du développement de la communauté militaire sur les hauteurs du Cap-aux-Diamants, soit la période prolongée de 1839 à 1857 qui a vu l’achèvement graduel de la forteresse.

Valeur architecturale
La valeur du bâtiment 16 repose sur sa très bonne conception esthétique. Le traitement architectural simple reflète la nature utilitaire du bâtiment. Démontrant une bonne conception fonctionnelle, les murs sont en maçonnerie solide et le toit est recouvert de tôle posée avec des agrafures plates « à la canadienne ». La qualité de l’exécution et des matériaux est partout évidente.

Valeur environnementale
Le bâtiment 16 souligne le caractère historique du devant de la gorge du bastion du Prince de Galles. Le bâtiment est connu dans la Citadelle de Québec.

Sources : Rhona Goodspeed, bâtiments, La Citadelle, Québec (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 88-161; Ancienne tonnellerie, bâtiment no 16, bureau du musée, La Citadelle, Québec (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 88-161.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du bâtiment 16 devraient être respectés.

Sa qualité esthétique, sa conception fonctionnelle et la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : la volumétrie rectangulaire de plain-pied, de petite taille, coiffée d’un toit en croupe bas; la toiture en tôle posée avec des agrafures plates « à la canadienne »; les murs massifs de maçonnerie posée en assises régulières; la façade percée par une porte centrale flanquée de deux fenêtres; les linteaux des fenêtres et les chambranles des portes et des fenêtres en pierre lisse, et les fenêtres à petits carreaux pourvues de gonds en métal; la maçonnerie intérieure et le traitement des planchers.

La façon dont le bâtiment 16 souligne le caractère historique de son emplacement et est un repère familier dans la Citadelle, c’est-à-dire ; son échelle générale, son volume et les matériaux employés, qui s’intègrent complètement aux bâtiments voisins, soit l’ancienne poudrière française (Musée du Royal 22e Régiment), l’ancien manège militaire et l’ancienne poudrière (caserne des hommes et des femmes, bâtiment 2); sa fonction de bureau du musée et d’élément de la Citadelle de Québec, qui en font un repère connu.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

L'ancienne Tonnellerie a été conçue et construite par les Ingénieurs royaux, probablement entre 1839 et 1857. Il est possible qu'elle ait été modifiée, soit dans le cadre des travaux de restauration des années 1930 lors de la démolition du mur de protection, soit vers 1949 lorsque la Poudrière française a été transformée en Musée du Royal 22e Régiment. Cette ancienne Tonnellerie est actuellement utilisée comme Bareau du Musée, situé à côté. Elle fait partie de la Citadelle de Québec, un lieu historique national. L'édifice appartient au ministère de la Défense nationale. Consulter le rapport 88-161 du BEEFP.

Raisons de la désignation

L'ancienne Tonnellerie a été désignée «édifice reconnu» parce qu'elle contribue à définir le caractère historique du secteur situé devant la gorge du Bastion du Prince de Galles. Par ses matériaux et son parti architectural rectiligne, elle s'intègre très bien avec l'environnement bâti composé de l'ancienne Poudrière française (le Musée du Royal 22e Régiment) et de l'ancienne Armurerie et ancien Magasin d'affûts (Quartiers des hommes et des femmes, bâtiment no 2).

Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale du bâtiment no 16 repose sur sa forme, sur ses matériaux et sur sa relation avec les bâtiments voisins, en particulier avec l'ancienne Poudrière française.

L'ancienne Tonnellerie est un petit bâtiment rectangulaire d'un seul étage coiffé d'un toit en croupe à faible inclinaison. Ses murs sont en maçonnerie massive à assises régulières et, contrairement à ses voisins, qui pour la plupart ont des toits de métal «à baguettes», sa toiture est revêtué de tôle posée «à la canadienne». La façade de l'ancienne Tonnellerie est percée d'une porte centrale et de deux fenêtres placées symétriquement de chaque côté. Les linteaux des fenêtres et les encadrements des ouvertures se distinguent de la maçonnerie plus rustique des murs par l'utilisation de pierres lisses; les fenêtres, à petits carreaux, sont pourvues d'anciens volets de métal.

Cette sobriété dans le traitement architectural reflète l'ancienne fonction utilitaire du bâtiment et mériterait qu'on la respecte. Il serait intéressant de faire une recherche sur l'authenticité de la porte et des fenêtres pour, le cas échéant, revenir au modèle d'origine; il en est de même de la toiture. Il faudrait veiller à traiter les éléments de fer (volets et ferronnerie) contre la corrosion. Il faudrait aussi faire en sorte que les nouveaux joints et les pierres de remplacement s'intègrent sans heurt dans la texture historique des murs, tout en se conformant à l'esprit d'origine (matériau, couleur, profil et appareil).

L'intérieur ne possède plus beaucoup d'éléments qui rappellent la fonction première du bâtiment. Néanmoins, les fenêtres, incluant leur cadrage et appui en bois, ainsi que les planchers semblent anciens. Par ailleurs, si la structure du toit est cachée sous un faux plafond, les murs de maçonnerie ont été laissés à nu. Dans le cas d'un réaménagement de l'espace, il serait souhaitable de préserver les caractéristiques architecturales d'origine. Les mêmes recommandations faites concernant la maçonnerie extérieure valent également pour l'intérieur. La mise en place des systèmes d'alimentation électrique, de chauffage et de ventilation devrait être faite de manière à affecter le moins possible les matériaux anciens. On devrait choisir des appareils d'éclairage et de chauffage discrets, et éviter la prolifération des conduits.

La valeur patrimoniale de l'ancienne Tonnellerie repose aussi sur sa relation avec l'ancienne Poudrière du Régime français. Il serait intéressant de suggérer le rapport originel qui a déjà existé entre la Poudrière, le muret protecteur aujourd'hui disparu et l'ancienne Tonnellerie. On devrait aussi limiter au minimum les interventions dans l'environnement immédiat de ces deux bâtiments. Il faudrait également éviter d'introduire des aménagements paysagers ou des éléments de mobilier extérieur qui viendraient obscurcir le caractère fondamentalement militaire du site.