Description du lieu patrimonial

Le phare consiste en une tour circulaire et conique, en pierre calcaire, mesurant environ 16,7 m (55 pieds) de hauteur et coiffée d’une lanterne en fer. La maçonnerie extérieure est faite de moellons de pierre calcaire équarris et posés en assises régulières. Le phare est percé d’une ouverture de porte en plein cintre. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le phare évoque l’importance du port dans la vie économique de Hamilton au XIXe siècle. La construction du canal Burlington a joué un rôle clé dans l’établissement de Hamilton à titre de port de lac et de grand centre commercial de la pointe ouest du lac Ontario. Grâce à la sûreté de son port, la ville et son arrière-pays se sont intégrés au réseau de navigation des Grands Lacs. La mise en service d’un phare sur le canal a augmenté la sécurité à l’entrée du port.

Valeur architecturale
Le phare est un très bel exemple de tour de phare construits sur le lac Huron et dans la baie Georgienne dans les années 1850. La construction est solide tandis que la forme, les proportions et les matériaux sont simples. Le phare se distingue par son conception fonctionnel et la très haute qualité de l’exécution, qui se remarque notamment dans l’ouvrage de maçonnerie.

Valeur environnementale
Le phare est connu des gens qui fréquentent les abords de l’entrée du canal Burlington et des gens qui circulent sur l’autoroute.

Sources : Phare, canal Burlington, Hamilton (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 88-094; Margaret Coleman, phare, maison du gardien et feu avant (3 bâtiments) canal Burlington, Hamilton (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 88-094.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du phare, devraient être respectés.

Son plan fonctionnel et la qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire; la forme et la volumétrie cylindrique de la tour, qui consiste en un ouvrage de pierre symétrique coiffé d’une lanterne métallique; les murs extérieurs circulaires faits de solides moellons équarris, posés en assises régulières; les lignes sobres de l’édifice et sa silhouette pittoresque; l’arc en plein cintre et son imposte aveugle qui mettent une note décorative au-dessus de l’entrée; l’escalier intérieur qui mène à la lanterne.

La façon dont le phare fait office de repère dans les environs immédiats, c’est-à-dire : le fait qu’il est visible pour les personnes qui circulent dans le secteur de la plage et sur l’autoroute.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le phare du canal Burlington, tour en pierre calcaire qui fait environ 55 pieds de haut et 20 pieds de diamètre à la base, a été érigé en 1858 par John Brown, maçon de grande notoriété. La lanterne et le fanal primitifs ont été remplacés en 1891 par un dispositif moderne. La première lanterne est aujourd'hui entreposée au musée Joseph Brant à Burlington. Si l'on en juge par des photos d'époque, la tour a subi très peu de modifications depuis sa construction. Par contre, les abords du phare ont énormément changé. Alors qu'autrefois la tour comptait parmi les éléments qui attiraient le plus le regard dans le secteur du canal, elle offre aujourd'hui une image beaucoup plus discrète à cause de la grand-route et du chemin de fer qui ont été construits à proximité. Le phare a cependant été désigné édifice historique par le LACAC (comité consultatif local en matière de conservation architecturale) de Hamilton.

Le phare, qui a été désaffecté en 1961, est la propriété de Transports Canada, plus précisément de la Garde côtière canadienne. Voir le Rapport de bâtiment no 88-94 du BEEFP.

Raison de la désignation

Le phare du canal Burlington a été désigné édifice "reconnu" pour des motifs historiques et architecturaux.

L'édifice rappelle l'importance du port dans la vie économique de Hamilton au XIXe siècle. La construction du canal Burlington a été un événement déterminant dans la croissance de Hamilton, en tant que port de lac et plaque tournante du commerce à la pointe ouest du lac Ontario. Grâce à la sûreté de son port, la ville et sa zone fonctionnelle ont été intégrées au réseau de navigation des Grands Lacs. La mise en service d'un phare sur le canal a permis d'accroître la sécurité à l'entrée du port. Le phare et la maison du gardien, située àproximité, sont les plus vieux bâtiments à exister encore sur le cordon sablonneux de la baie de Burlington et ils ont été témoins de grands changements à cet endroit depuis leur construction.

L'importance du phare sur le plan architectural tient principalement à la solidité de sa construction en maçonnerie et à son exécution selon les règles de l'art.

Éléments caractéristiques

C'est essentiellement la simplicité de sa forme, de ses proportions et de ses matériaux qui confère à la tour son caractère patrimonial.

Si l'on entreprend un jour des travaux d'amélioration, il faudra à tout prix conserver à la tour sa forme tronconique, sa solide maçonnerie extérieure faite de moellons de pierre calcaire équarris et posés par assises régulières, l'arc à plein cintre et son imposte aveugle qui mettent une note décorative au-dessus de l'entrée, la maçonnerie intérieure de moellons équarris formant un appareil irrégulier, ainsi que l'escalier tournant menant à la lanterne.

Le fait qu'après plus de cent trente années le phare soit encore dans un état remarquable est une preuve de l'excellente qualité de son exécution. La mise en oeuvre d'un plan d'entretien régulier accroîtrait certainement la durée de vie du bâtiment. De légers travaux, comme le rejointoiement de la maçonnerie, la réparation des fenêtres et de l'escalier et l'application de peinture neuve sur les parois de la lanterne, sont indispensables à la survie à long terme de cet édifice du patrimoine.