Ancienne école de torpilles, bâtiment 2

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Esquimalt, Colombie-Britannique
Vue générale de l'élévation du nord et de l'entrée principale, 1950. © National Archives Nationales, PA-176379, 1950.
Vue générale
© National Archives Nationales, PA-176379, 1950.
Vue générale de l'entrée principale (ouest) et élévation du sud, 1989. © Agence Parks Canada Agency, Ian Doull, 1989.Vue générale de l'élévation du nord et de l'entrée principale, 1950. © National Archives Nationales, PA-176379, 1950.
Adresse : BFC Esquimalt - Naden, Esquimalt, Colombie-Britannique

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1991-05-16
Dates :
  • 1929 à 1929 (Construction)

Autre nom(s):
  • Naden no 2  (Autre nom)
Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 89-204
Numero RBIF : 17406 00

Description du lieu patrimonial

Située à un emplacement dégagé en pente, l’ancienne école de torpilles se trouve près de la clôture de bornage de la base des Forces canadiennes Esquimalt, Naden. Il s’agit d’un long bâtiment rectangulaire de deux étages, en brique, coiffé d’un toit à deux versants. La façade est formée de sept baies divisées par des pilastres, avec des murs pignons aux extrémités. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le bâtiment 2, soit l’ancienne école de torpilles, est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le bâtiment 2 est étroitement associé à la création de l'école d'entraînement royale du Canada à Naden, qui est entrée en service en 1922 et qui constituait le premier centre permanent d’entraînement naval sur la côte ouest. Le bâtiment 2 a été le premier bâtiment en brique construit à Naden de façon permanente pour des fins de formation.

Valeur architecturale
Le bâtiment 2 est un bon exemple d’un bâtiment formel et fonctionnel qui se distingue par ses éléments d’inspiration classique. Il est bien proportionné et témoigne d’une exécution soignée et de matériaux de qualité.

Valeur environnementale
Situé près de la clôture de bornage sur un emplacement dégagé le long de la route d’accès à la propriété originale de Naden, le bâtiment 2 est très visible et constitue un point de repère local. Il est le plus grand bâtiment situé sur le site original de Naden et s’harmonise avec le caractère actuel des lieux.

Références :
Ian Doull, BFC Esquimalt - Naden (vingt-six bâtiments) base des Forces canadiennes Esquimalt (Colombie-Britannique). Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 89-204.

Éléments caractéristiques

Les éléments suivants, qui définissent le caractère du bâtiment 2, l’ancienne école de torpilles, devraient être respectés :

sa conception fonctionnelle et la bonne qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire :
la volumétrie symétrique de ce long bâtiment rectangulaire, en brique, de deux étages, coiffé d’un toit à deux versants; les longues façades formées de sept baies divisées par des pilastres de brique; les murs pignons d’extrémité en encorbellement de brique, avec un pilastre unique se terminant au faîte du toit; les fenêtres jumelées régulièrement espacées; l’entrée située à l’extrémité sud de la façade.

La façon dont le bâtiment 2 s’intègre au caractère actuel de la Royal Canadian Training School de Naden dans la base des Forces canadiennes Esquimalt, c’est-à-dire :
son vocabulaire architectural qui s’intègre à celui des autres bâtiments formant l’ancien groupe hospitalier.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

L’école de torpillage a été construite en 1929 et a continué comme servir de centre de formation jusqu’à récemment. À la suite de rénovations importantes, le bâtiment abrite aujourd’hui des bureaux. Le ministère de la Défense nationale en est responsable. Se reporter au rapport numéro 89-204 du BEEFP.

Raisons de la désignation
L’ancienne école de torpillage a été désignée édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de son association avec la création du Centre de formation de la Marine royale canadienne à Naden, ainsi que de sa localisation proéminente à la limite sud-est de la propriété d’origine de Naden. Sa conception architecturale et ses matériaux sont également dignes de mention.

HMCS Naden, mis en service en 1922, marque la création du premier centre permanent de formation navale sur la côte Ouest. À cause des restrictions financières de l’après-guerre le gouvernement a adopté une stratégie qui se fondait sur les réserves navales. Des unités de réservistes ont été établies dans le pays, mais leur formation se faisait à Naden sur la côte Ouest et à Stadacona sur la côte Est. L’école de torpillage fut le premier bâtiment en brique permanent construit à Naden à des fins de formation.

Situé près de la clôture de bornage sur un emplacement dégagé le long de la route d’accès menant à la propriété originale de Naden, le bâtiment est très visible et constitue un point repère local. Cet édifice rectangulaire en brique de deux étages avec un toit à deux versants est aussi le plus grand bâtiment sur le site original de Naden.

Éléments caractéristiques
La valeur patrimoniale de l’ancienne école de torpillage réside dans sa volumétrie, ses détails et ses matériaux, ainsi que dans son association historique au site d’origine de Naden.

Par sa volumétrie compacte, sa composition symétrique, ses élévations formelles, ses proportions harmonieuses et sa maçonnerie décorative en brique, le bâtiment exprime une influence classique évidente. Ses longues façades comportent sept baies divisées par des pilastres en brique, alors que ses murs pignons comportent un seul pilastre se terminant au faîte du toit. Le rythme des fenêtres jumelées régulièrement espacées contribuent à l’impression d’ordre.

Le bâtiment, construit en brique sur des fondations en béton, est en bon état. Sa maçonnerie décorative en encorbellement sur les pignons d’extrémité mérite d’être mentionnée. L’ajout d’un escalier extérieur métallique à l’extrémité nord semble avoir taché les briques. Ce problème devrait être rectifié par un expert en maçonnerie.

Des trois entrées d’origine sur la façade principale – l’une, principale, étant placée au centre et deux autres, secondaires, aux extrémités – seule l’entrée sud sert toujours; les autres ayant été murées de briques. Diverses fenêtres ont également été condamnées. La restauration de ces fenêtres, surtout celles de la façade principale, rehausserait grandement le caractère patrimonial du bâtiment.

Des photographies des années 1950 montrent des fenêtres à carreaux multiples à châssis en acier; elles pourraient être une caractéristique d’origine du bâtiment. Leur remplacement par des fenêtres modernes à simple vitrage, tout comme les seuils et les linteaux peints en blanc, sont inappropriés. Ces deux modifications ont miné le caractère patrimonial du bâtiment et devraient être corrigées en se fondant sur des recherches supplémentaires, dès que la possibilité se présentera.

On ne connaît pas la disposition d’origine de l’intérieur. Les rénovations effectuées dans les années 1980 ont modifié les voies d’accès et peut-être aussi les tracés de circulation. Tous les finis et caractéristiques d’origine subsistant devraient être identifiées et conservées.

Le bâtiment est situé sur un emplacement en pente et est entouré d’une surface pavée. Si des modifications de cet emplacement sont prévues, elles devraient se fonder sur une bonne compréhension des configurations précédentes, telles que le montrent des photographies et d’autres sources documentaires.