Maison Delaurier

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Parc national du Canada de la Pointe-Pelée, Ontario
Photo prise de l'extérieur (© D. Carter - Edwards, CPS, 1989)
Photo prise de l'extérieur
(© D. Carter - Edwards, CPS, 1989)
Adresse : Parc national du Canada de la Pointe-Pelée, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1991-06-27
Dates :
  • 1851 à 1961 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Olivier DeLaurier  (Architecte)
Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 89-174
Numero RBIF : 10667 00

Description du lieu patrimonial

La maison Delaurier est accessible par un trottoir en bois qui court du côté ouest des terres marécageuses du parc national du Canada de la Pointe-Pelée. Il s’agit d’un bâtiment qui est formé de deux maisons en bois rond réunies, à deux étages et coiffé d’un toit à pignon. Les murs extérieurs sont revêtus d’un parement de planches avec couvre-joints. Le toit en bardeaux présente deux pentes différentes et est percé par une cheminée en brique. Les portes et les fenêtres sont disposées de façon asymétrique. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La maison Delaurier est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
La maison Delaurier est associée aux débuts de l’histoire coloniale de la région de la pointe Pelée. Elle témoigne de la vie d’une petite communauté de Canadiens-Français vivant à l’extérieur du Québec et de l’activité agricole à la pointe Pelée entre 1850 et 1966. L’assèchement des terres marécageuses a transformé la pointe Pelée en l’une des régions agricoles les plus fertiles du Canada pendant la seconde moitié du XIXe siècle. La maison est aussi associée à son constructeur, Oliver Delaurier, et à ses descendants. La maison a fait office de taverne locale où avaient lieu danses et fêtes communautaires. En outre, la maison est le plus ancien bâtiment des lieux et évoque l’essor des cultures destinées à l’exportation à la pointe Pelée à la fin du XIXe siècle. Elle sert aujourd’hui de centre d’interprétation du parc national du Canada de la Pointe-Pelée.

Valeur architecturale
La valeur de maison Delaurier découle de ses qualités esthétiques et de sa conception fonctionnelle efficace. L’intégration de deux simples maisons en rondins témoigne de l’ingéniosité d’Olivier Delaurier, en dépit de ses moyens aussi limités que son expérience de la construction. L’intérieur témoigne des changements subis par le bâtiment, d’abord construit pour loger deux familles au début du XXe siècle, puis modifié pour les programmes d’interprétation du parc. La maison, qui se distingue par la qualité de l’exécution, est revêtue d’un parement de planches avec couvre-joints et coiffée d’un toit de bardeaux afin de créer un ensemble harmonieux qui évoque le rang économique et social rehaussé de Delaurier dans la communauté.

Valeur environnementale
La maison Delaurier renforce le caractère actuel du cadre aménagé, semblable à un parc, où elle est située et est un bâtiment connu du parc national du Canada de la Pointe-Pelée.

Sources :
Marilyn E. Armstrong-Reynolds, maison Delaurier, parc national du Canada de la Pointe-Pelée, Point Pelée (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 89-174; Maison Delaurier, parc national du Canada de la Pointe-Pelée (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale, 89-174.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de la maison Delaurier, devraient être respectés.

Ses belles qualités esthétiques, sa conception fonctionnelle et la haute qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : la volumétrie sur deux étages formée par deux maisons en rondins réunies, coiffée d’un toit à pignon présentant deux pentes différentes, et l’ajout de la serre revêtue de bois; la construction en rondins, le parement de planches avec couvre-joints et la couverture en bardeaux du toit; la disposition asymétrique des fenêtres et des portes; les éléments intérieurs qui évoquent l’évolution du bâtiment.

La façon dont la maison Delaurier renforce le caractère actuel du cadre aménagé, semblable à un parc, où elle est située et est un bâtiment connu du parc national du Canada de la Pointe-Pelée, c’est-à-dire : son échelle générale, sa conception et les matériaux naturels utilisés, qui s’harmonisent avec le cadre aménagé du parc; le fait qu’elle est connue des visiteurs parce qu’elle sert de centre d’interprétation dans un parc national.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

La Maison DeLaurier, située dans le parc national de la Pointe-Pelée, a été construite entre 1851 et 1861 par Oliver DeLaurier. Elle a été modifiée afin de d’accueillir deux familles au début du XXe siècle et, au début des années 50, une petite serre a été ajoutée au mur ouest. La famille DeLaurier a habité la maison jusqu’en 1966. Cette dernière est actuellement utilisée comme centre d’interprétation du parc national de la Pointe-Pelée. Parcs Canada en a la garde. Voir le rapport 89 174 du BEÉFP.

Raisons de la désignation

La maison DeLaurier a été désignée édifice «reconnu» en raison de ses associations historiques, de sa valeur architecturale et de ses liens avec son environnement.

Elle est la seule maison du XIXe siècle du par cet, par conséquent, la plus ancienne. Avec sa grange, elle témoigne de la vie d’une petite communauté de Canadiens-Français à l’extérieur du Québec et de l’activité agricole de la Pointe-Pelée de 1850 à 1966. En fait, elle constitue la plus importante ressource historique permettant d’illustrer l’histoire coloniale de la région de la Pointe-Pelée.

La maison, associée à son constructeur Oliver DeLaurier et à ses descendants, a joué plusieurs rôles, comme celui de taverne locale et de lieu de fêtes et de danses communautaires. De conception architecturale sobre, cette maison démontre l’ingéniosité des propriétaires par les diverses modifications et améliorations toujours visibles à l’intérieur.

L’assèchement des terres marécageuses a fait de la Pointe-Pelée l’une des meilleures régions agricoles du Canada vers la fin du XIXe siècle. La maison et sa grange sont importantes, car elles sont les seuls vestiges des débuts de l’activité agricole et domestique de la Pointe-Pelée.

Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale de la maison DeLaurier se définit par les diverses modifications et améliorations apportées à l’intérieur de la maison et qui démontrent l’ingéniosité des propriétaires, sa forme, ses matériaux de construction, sa fenestration et ses détails; par l’évolution de son aménagement intérieur et ce qui reste de l’aménagement d’origine; par son influence sur le caractère actuel du parc national.

La maison DeLaurier est un bâtiment de deux étages à pignons avec une volumétrie simple. La composition d’origine faite de deux maisons en bois rond séparées par un espace intermédiaire (qui était à l’origine un passage couvert) demeure toujours visible à l’extérieur alors que deux pentes de toit sont bien en évidence. Un ajout plus récent, la serre bardée de bois, s’intègre bien à la maison.

Les modifications pouvant camoufler les traces de l’évolution du bâtiment devraient être évitées. Dans le même ordre d’idée, la disposition improvisée et sans prétention des fenêtres et des portes exprimant l’historique de ces deux bâtiments devrait être conservée.

L’intérieur a subi d’importantes modifications, ce qui illustre aussi l’évolution du bâtiment. Au début du XXe siècle, la maison a été modifiée pour loger deux familles : une cuisine et une salle à manger ont alors été aménagées du côté est de la maison tandis que le foyer du côté nord a été enlevé. De plus, des modifications ont été apportées aux escaliers et aux pièces habitables. Depuis ce temps, l’intérieur a été réaménagé afin de répondre aux besoins d’interprétation. Toute autre modification devra faire l’objet d’une étude approfondie de la documentation traitant des aménagements et finitions d’origine de la maison.

La maison est située sur la rive ouest des terres marécageuses de la carrière de sable et est accessible par un trottoir en bois. Bien que l’environnement paysagé ait été modifié pour répondre aux besoins reliés à l’utilisation actuelle de la propriété, il conserve les caractéristiques essentielles de son passé rural. La relation existant entre la maison, la grange et les terres devrait être conservée.

1993-12-13